Ville du Cap-de-la-Madeleine – 1914 – 1932

Extraits d’un livre publié sur l’histoire du Cap-de-la-Madeleine

Au transport en commun par voie ferrée et par voie maritime, ajoutons le
transport en commun par voie routière entre Cap-de-la-Madeleine et
Trois-Rivières.

M. Majorique Arcand, du Cap, a été le pionnier de ce mode de transport
par autobus d’une municipalité à l’autre.

Le 6 juillet 1914, le conseil de la corporation décide de ne pas
accorder de licence d’autobus à des personnes ou compagnies étrangères à
la paroisse et ne résidant pas au Cap depuis au moins un an afin
d’encourager M. Majorique Arcand qui vient d’entreprendre une ligne de
ce genre d’ici à Trois-Rivières.

Ce nouveau moyen de transport est achalandé: il est pratique et les
conducteurs sont joviaux et serviables sachant faire oublier aux
passagers les inconvénients d’un chemin de sable et des intempéries.
Le Père Perdereau, dans son prône du 30 août 1914, dit que les autobus
se refusent à transporter de la boisson forte et autre.

Le 7 mai 1916, le Curé annonce que les autobus vont tôt au pont le
dimanche matin chercher les travailleurs pour leur permettre
l’assistance à la messe.

Cependant un projet de franchise de transport en commun par tramways
électriques est soumis au conseil municipal le 14 juin 1915 par la
Compagnie Three Rivers Traction; ce projet est adopté le 7 janvier 1916
pour être soumis aux contribuables. Three Rivers Traction Co. ne
s’oppose pas à la franchise de M. Arcand, même après son expiration, en
autant que ce soit les mêmes autobus et le même propriétaire ; la
compagnie pouvait se permettre cette concession car elle savait que les
avantages qu’elle offrait lui attirerait facilement toute la clientèle.
Comme avantages, mentionnons : sécurité de la voie ferrée , abri contre
les intempéries, horaire régulier à tous les 10 ou 20 minutes selon les
périodes d’affluence, coût modique: 0.05? dans les limites du Cap et
0.10$ pour se rendre à Trois-Rivières.

Le conseil municipal soumet le projet aux contribuables, le 9 janvier
1916. Le curé Perdereau dit : « nous sommes en faveur du tramway ». Les 28
et 29 janvier 1916, les contribuables se prononcent avec une majorité
de quarante-neuf en faveur du tramway. L’inauguration du service a lieu
le 21 novembre 1916 et il emprunte le parcours suivant à partir du pont
de la rivière St-Maurice: Fusey, Rochefort, Montplaisir, St-Pierre,
Ste-Madeleine, Bellerive, Toupin, Rocheleau, Ste-Madeleine, DeBlois,
Loranger, Des Oblats (autrefois Bonaventure) ; retour par Ste-Madeleine,
Rocheleau, Toupin et le reste du parcours en sens inverse, avec des voies
d’évitement pour rencontres des tramways sur les rues Fusey, St-Pierre,
Rocheleau et Des Oblats.

Les tramways électriques ont été remplacés par les autobus en 1932; on a
pu ainsi aménager les circuits selon les développements domiciliaires
afin de mieux desservir la clientèle. Les tramways et les autobus, au
début, ont connu une vogue extraordinaire; l’automobile a amené, avec
les années, des perturbations dans ce moyen de transport avec toutes les
conséquences que l’on connaît.
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FIN