Quebec Cartage – permis no. 1-A


Quebec Cartage & Transfer Co. – Photo: origine inconnue -Château Frontenac (circa 1929-1930)

The Quebec Cartage & Transfer Company – permis no. 1-A.
-1890 à 1930, dissolution 1940

Quebec Cartage & Transfer Company aurait débuté vers 1890 pour effectuer du taxi, du « sightseeing », du transfert de bagages entre les paquebots et les hôtels
et des déménagements.
La compagnie opéra sous le même nom jusqu’à sa dissolution le 30 novembre 1940.

Le Soleil, du 31 décembre 1900,
publie l’article suivant =
Faits Divers.
On vient de former une compagnie ici, au capital de 150,000$ sous le nom de « The Quebec Cartage & Transfer Co. ».
Les principaux souscripteurs jusqu’ici sont :
Rodolphe Forget, Montréal;
les honorables S.N. Parent, Ottawa;
E.B. Garneau
John Sharples;
Richard Turner;
et, 28 autres.
Le bureau provincial des directeurs est formé comme suit :
Rodolphe Forget;
l’hon. E.B. Garneau;
l’hon. A. Turgeon;
l’hon. Richard Turner;
Jules Hone,jr;
J.H. Walsh;
Neuville Belleau.

( Note= il est intéressant de constater que Forget, Parent, Sharples, Turner et Belleau ont chacun une rue qui porte leur nom à Québec )

Suite à la réception des Lettres Patentes du gouvernement fédéral,  on commencera la constructions d’écuries, de hangars, d’entrepôts de
manière à ce que tout soit prêt au printemps prochain.
On se chargera du bagage des voyageurs. Des agents de la compagnie se rendront à bord des convois ou des bateaux à quelque distance
avant leur arrivée. Il faudra dans cette affaire un nombreux personnel d’employés.

Le Soleil, du 23 janvier 1907,
mentionne que la réunion des actionnaires du « Quebec Cartage & Transfer Co » a eu lieu, hier.
Les directeurs ont été réélus. La compagnie a obtenu ses Lettres Patentes et s’est assurée de la possession d’un terrain convenable.

Le Soleil, du 2 février 1907,
publie l’article suivant =
La compagnie connue sous le nom de « Quebec Cartage & Transfer Coy » vient de faire l’acquisition d’un emplacement,
situé coin des rues St-Vallier et Grant ( maintenant St-Roch ) ou elle construira ses hangars.
On nous dit que les travaux de construction commenceront incessamment.

Le Soleil, du 8 juin 1907 publie l’article suivant =
« Compagnie prospère »
Une assemblée a été tenue hier, de la « Quebec Cartage ». La nouvelle compagnie est en opération depuis le 6 mai dernier
et déjà les affaires de la compagnie sont des plus florissantes. Les actionnaires sont plus que satisfaits du succès obtenu.
Le bureau de la compagnie est situé sur la rue Des Fossés ( maintenant boul. Charest Est ).
Sur le terrain situé sur les rues Saint-Roch, Des Fossés et Sainte-Marguerite, on est à faire construire les écuries et les hangars.
Présentement, la compagnie possède 20 chevaux et 28 voitures qui sont maintenant employés au transport.
Vingt hommes sont à l’emploi de la compagnie et plus de quatre-vingt seront employés dans quelques semaines.
M. E. Léveillé est le gérant général et M. Geo. A. Grant en est le secrétaire.

Dans Le Soleil, du 9 juillet 1907,
apparaît la publicité suivante =
Quebec Cartage & Transfer Co. Ltée.
Agence de Transport
Transport du fret, de meubles, de bagage et de paquets, etc.
Service prompt et fiable
Prix raisonnables
Bureaux au coin des rues Des Fossés et St-Roch, Tél. 386.

Le Soleil, du 25 février 1909
rapporte le fait suivant =

« Aventure Tragique »
Un malheureux ouvrier reste une demi-heure suspendu entre la vie et la mort. Une corde mal assujettie le retient à vingt-cinq pieds au-dessus du sol – Sauvetage émouvant.
Un ouvrier du nom de A. Raymond était employé par la « Quebec Cartage »  avec un autre homme du nom de Poitras.
Ils débarrassaient la neige du toit du presbytère, rue St-Stanislas pendant que Poitras tenait le câble; voyant que la neige semblait solide, Poitras laissa détendre la corde.
A un moment donné, la neige céda sous Raymond qui partit vers le sol. Poitras était aussi en grand danger et eut la présence d’esprit de jeter la corde sur un objet qui faisait saillie sur la toiture.
Une alarme fut donnée à l’avertisseur no. 13 et les pompiers du poste no. 1 et 2 arrivèrent sur place. On hissa la grande échelle Dorval et on descendit Raymond dans le sac à sauvetage, privé de l’usage de ses sens. Il fut transporté dans le presbytère et le DR. Turcot lui prodigua les premiers soins.

L’Action Catholique, du 21 février 1912,
publie le résultat de l’élection des officiers de la compagnie :
Président = l’hon. Richar Turner
V – P = M. J. Hone, jr.
Gérant et Sec-Trés = M. R. Knox
Directeurs = l’Hon. A. Turgeon, MM. J.T. Ross, N. Belleau, H.D. Barry et J.C. Baillargeon.

L’Action Catholique, du 11 janvier 1913,
publie une annonce pour la vente d’un terrain appartenant à la compagnie.
Il est borné par les rues St-Vallier, St-Dominique et Baronne. Il faut présenter l’offre d’achat par écrit au Secrétaire-Trésorier.

L’Action Catholique, du 21 avril 1913,
publie l’article suivant =
La Quebec Cartage avait été chargé de transporter à St-Sauveur, sans la défaire, une petite bâtisse dans laquelle
la Cie Ignace Bilodeau avait ses bureaux, coin des rues St-Paul et Des Fossés.
Les charretiers purent placer la bâtisse sur deux voitures mais, après quelques pas, la bâtisse se brisait et tombait dans la rue.
La circulation des TRAMWAYS fut interrompue pendant assez longtemps.
Et les débris arrivèrent à destination en pièces détachées.

Le 1er septembre 1923,
la demanderesse, madame Dearborn, qui demeure à New-York faisait le tour de la ville à bord d’un des autobus de la défenderesse.
En descendant la rue St-Louis, entre la rue Du Parloir et la rue Des Jardins, la défenderesse arrêta sa marche à cause de l’encombrement qu’il y avait dans la rue à cet endroit. Les employés de la compagnie Quebec Railway étaient à faire
des réparations à la voie électrique et enlevaient les briques entre les deux rails. En essayant de passer, l’autobus frappa une des briques et ceci occasionna un choc qui fit pencher l’autobus.
A ce moment, madame Dearborn, qui se trouvait sur le siège arrière, au bord, eut le bras pris entre le bord de l’autobus et un poteau de fer qui tient le fil du trolley et subit des blessures graves.
(…) – Elle retourna à New-York pour se faire soigner, et, poursuit en dommage pour 1135 $ la Quebec Cartage & Transfer Co.
(…) – La compagnie prétend que c’est la faute de la ville qui avait permis que la rue St-Louis fût encombrée de briques…(…).
La compagnie allègue, en outre, que la rue était trop étroite et que le poteau était trop près de la chaîne de trottoir… il n’y avait aucun avis interdisant la circulation.
La cause a été prise en délibérée par Sir François Lemieux.

Le 30 avril 1924,
une grande publicité paraît dans Le Soleil annonçant la création de la compagnie « Taxis Rouges »,
filiale de la « Quebec Cartage & Transfer Co. Ltd ».
Téléphone : 6710
En marche aujourd’hui même
Appelez-les n’importe ou.
L’Action Catholique publie une annonce différente pour « Les Taxis Rouges », le 1er mai 1924.
=avec le taximètre qui donne un reçu imprimé=
=un Taxi Rouge n’est pas plus loin que le téléphone le plus près=

Le Soleil, du 10 décembre 1924,
publie l’article suivant =
Echo d’un accident à Québec
Une cause importante devant la Cour Supérieure –
Dearborn vs Quebec Cartage & Transfer Co =

 

Le Soleil, du 11 septembre 1926
publie l’annonce suivante =
Le Compagnie des Taxis Rouges met à votre disposition de magnifiques limousines.
Demandez-les pour n’importe quelle grande circonstance, mariage, baptême ou sépulture.
Tél : 2-1515
Quebec Cartage & Transfer Co. Ltd.
55 St-Roch

Le 13 décembre 1926,
Le Soleil publie une très grande annonce =
Nouveaux tarifs des Taxis Rouges :
2.00$ pour la première heure ou partie de celle-ci;
50c chaque quart d’heure additionnel
Tél : 2-1515 – protection maximum
La récente addition de Gros Taxis Neufs à notre flotte nous met en position de vous fournir les Meilleurs Taxis à Québec aux plus bas prix.

« Afin que les dames puissent jouir de la merveilleuse commodité qu’il y a à se servir d’un Taxi Rouge pour aller magasiner et faire des visites. »
« Aider les hommes d’affaires et de professions à faire leurs courses promptement. »
« Remisez votre automobile maintenant et vous vous épargnerez ainsi de l’argent et des soucis. »
« Notre reçu compteur vous met à l’abri de toute surcharge et vous aide à retrouver tout objet perdu ou laissé dans une
de nos voitures »

En 1929,
la « Quebec Railway Light & Power Co » achète la compagnie ainsi que plusieurs voitures; les camions sont vendus
à la compagnie « François Nolin », de Limoilou.

Notes =

Les voitures à chevaux ont été remplacées par des camions en 1918;

La compagnie a commencé à se mécaniser vers 1918 et la « Quebec Railway Light & Power Co » s’intéressait à elle à cause du service « sightseeing ». Elle l’a donc fusionnée en 1930.
Les chevaux et les voitures furent vendus à François Nolin, camionneur de la 7ème Rue, à Limoilou alors que les victorias, calèches et carrioles ont été cédés à Jack Power.

La compagnie opéra sous le même nom jusqu’à sa dissolution le 30 novembre 1940.
Les employés n’avaient pas de passes pour voyager sur les tramways de la QRL&PCo.
Le nom de la compagnie continue d’exister comme filiale opérant uniquement des services « Sight-Seeing » avec des taxis et
des autobus.

Flotte d’autobus de 1926 à 1938 localisée
au garage situé dans le quadrilatère
Saint-Dominique, De la Reine et Prince-Édouard=

12 – Reo – 18s – 1929,
14 – Reo – 25s – 1930,
15 – Reo – 21s – 1927,
16 – Reo – 25s – 1929,
17 – Reo – 25s – 1930,
18 – Reo – 7s – 1926,

201 – Dodge – 10s – 1937,
202 – Mack – 25s – 1937,
203 – Mack – 25s – 1937,
204 – Reo – 25s – 1937,
205 – Reo – 25s – 1937,
206 – Studebaker – 12s – 1938.

210 – Reo – 25s – 1937,
211 – GMC – 25s – 1928,
212 – GMC – 25s – 1929
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214 – Reo – 25s – 1929,

——————————–

FIN