Photo: Archives SHAQ
C’est le 15 juin 2017 qu’avait lieu la conférence du président de la Société d’histoire d’autobus du Québec, M. Jean Breton, portant sur l’histoire du transport en commun dans l’ancienne ville de Beauport, entre 1889 et 1976.
Sous l’invitation de la Société d’art et d’histoire de Beauport, M. Breton a raconté les origines du transport en commun, alors que les omnibus à chevaux, les tramways puis les autobus ont tour à tour été utilisés à l’est de la ville de Québec pendant plusieurs décennies sur les boulevards Des Chutes et Monseigneur Gauthier, ainsi qu’aux abords du boulevard Ste-Anne. Ainsi, il a été possible d’apprendre que c’est en bonne partie grâce à la présence du « Kent House », des chutes Montmorency, de l’usine de cotton Dominion Textile ainsi que de la basilique à Ste-Anne-de-Beaupré, que les citoyens du secteur ont pu bénéficier d’un service de transport en commun d’une telle envergure.
Le service fut longtemps opéré par la compagnie Quebec Railway Light & Power Company (QRL&P), les tramways électriques ayant rapidement remplacé les omnibus à chevaux au début du 19e siècle. Par la suite, des autobus provenant d’autres compagnies privées ont graduellement commencé à s’ajouter afin de rejoindre une plus grande partie de la population, ajoutant au service déjà en place par la QRL&P, celle-ci passant également aux autobus durant les années ’40.
Il est intéressant de constater que les problèmes soulevés à l’époque par les citoyens, non seulement ceux de cette région mais d’un peu partout, ont beaucoup de similitude avec ceux rencontrés aujourd’hui. En effet, pour passer d’une ville à l’autre ou d’un secteur à l’autre, le passager devait alors payer un nouveau droit de passage puisque les compagnies privées opérant les différents services de transport étaient indépendantes l’une de l’autre et n’offraient pas de service de correspondance. De plus, les horaires des parcours ainsi que les points de correspondance n’étaient pas souvent compatibles entre compagnies.
C’est la même problématique vécue de nos jours par les utilisateurs dans certaines régions alors que des sociétés de transport en commun opèrent au travers d’entreprises privées à contrat avec des municipalités et villes en périphérie des grands centres. Jusqu’à tout récemment, la problématique dans la grande région de Montréal était telle que le gouvernement québécois a dû règlementer pour permettre l’unification de plusieurs organismes afin d’intégrer la planification des différents réseaux, horaires, tarifications et correspondances et ainsi simplifier l’utilisation pour les clients utilisant jusqu’alors plusieurs réseaux différents. Comme quoi l’histoire se répète…