Archives de catégorie : Saviez-vous

Opinion du lecteur, 8 mars 1924

Journal l’Action Catholique du 8 mars 1924:
Monsieur le Rédacteur.
Je vois que la question des autobus a attiré l’attention de plusieurs de vos lecteurs (—).
La grande erreur du projet de loi tel que rédigé est d’oublier que l’autobus est d’utilité publique, et que comme tel il a droit à des faveurs au lieu d’ëtre l’objet de rigueurs particulières.
On a déjà reglementé sa vitesse et c’est très bien; on a aussi exigé une compétence particulière de ceux qui sont appelés à le conduire et c’est encore bien. Mais ce à quoi l’on doit s’appliquer, c’est de rendre ce moyen de transport le moins onéreux possible puisqu’il rend service à la classe la plus pauvre, et c’est pourquoi loin de le surcharger d’obligations qui auraient pour résultats certains de rendre le prix du transport plus élévé, il faut le traiter de telle sorte que ce prix de transport soit aussi bas que possible.
On prêche beaucoup l’hygiène et on vote des centaines de mille piastres pour combattre la tuberculose. Or, grâce à l’autobus, un certain nombre de pauvres ont pris le moyen le meilleur de soustraire leurs nombreuses familles aux dangers de la contamination et de l’infection en allant se loger à la campagne ou leurs enfants grandissent  dans des conditions hygiéniques excellentes.
Sans autobus, il faudrait que ceux-là reviennent à la ville grossir le nombre des malheureux obligés  de se loger dans des logis sans air et sans lumière ou tous s’étiolent. Grâce à l’autobus aussi, beaucoup de femmes de cultivateurs, qui étaient obligées de se priver de la messe le dimanche parce qu’il n’y avait qu’un seul cheval disponible, peuvent maintenant assister tous les dimanches au moins à une messe basse.Et de combien d’autres bienfaits aussi appréciables l’autobus n’est -il pas l’auteur?
(signé) Autobus

NDLR: l’autobus a-t-il causé le début de l’émancipation féminine???.

Opinion du lecteur, 5 mars 1924.

Journal L’Action Catholique du 5 mars 1924
Opinion du lecteur:
Depuis mon premier communiqué, j’ai acquis la conviction que le sujet traité intéresse vivement le public. Aussi, je suis invité à user de votre obligeance de nouveau.
Voyageur depuis un quart de siècle, tant de fois j’ai bénéficié des avantages que nous offre cette voiture! Nous l’avons de Matane à Ste-Anne-des-Monts; là, cette voiture nous procure un siège confortable pour la somme de cinq piastres, alors qu’avant il nous fallait en débourser quinze. De Matane à Dalhousie, N.B.; de Rivière-du-Loup à Edmundston, N.B., ce service donne des résultats appréciés du public.
N’avons-nous pas sur l’Ile-d’Orléans un pareil service fort apprécié des touristes? Là, cette fois, le gouvernement ne saurait invoquer la concurence aux chemins de fer.
Quels grands services nous ont rendus ces voitures sur la Côte du Sud de Lévis à St-Nicolas, de St-Antoine à Ste-Croix, endroits qui n’ont partiquement aucun service de transport. Citons aussi le magnifique service que nous offrait l’autobus Fortier entre St-Vallier et Lévis, service doublement apprécié par les résidents de Beaumont, privés de tout moyen de locomotion rapide.
   J’ai devant moi un résumé des obligations qui devraient être imposées à ce genre d’entreprises en vertu de la nouvelle loi. Or, il ressort de mes calculs, comme je le disais dans mon premier communiqué, que là ou l’on payait une piastre nous en paierons deux. J’ai même soumis ce calcul à un propriétaire d’autobus qui l’a confirmé.
   Je ne suis pas prêt à souscrire au motif que l’on invoque pour faire la vie dure à cette voiture; à savoir: qu’elle détériore les chemins. L’autobus circule toujours à une allure modérée, jamais plus de quinze à vingt milles à l’heure, tandis que d’autres voitures aussi pesantes mais qui portent un autre nom, font du trente à quarante milles et plus. A preuve de ce que j’avance; voyons le nuage de poussière que celles-ci soulèvent après leur passage et pourtant elles sont sujettes à un traitement plus généreux.  (—-) les bons chemins sont faits pour améliorer les moyens de transport; le peuple qui les paie doit au moins en avoir le bénéfice.
   Je me refuse de croire, comme l’ont prétendu certaines rumeurs, que l’honorable Premier Ministre aurait désigné cette voiture comme devant disparaître vu la concurence qu’elle porte aux chemins de fer; (—-) je ne crois pas que l’on puisse trouver dans aucune sphère gouvernementale une mesure de ce genre puisque par essence, elle est contraire au progrès. N’est-il pas prouvé qu’un centre se développe d’autant mieux que ces moyens d’accès sont plus faciles?
   Espérons que nos législateurs auront la prévoyance de ménager à leurs constituants les facilités de tous genres dont ils jouissent et de ce fait empêcher les empiètements injustifiés sur leur saine liberté d’action.
Merci Monsieur le Directeur.
Vivere Parvo.

1500 Provinciale Duberger (Ville de Québec).

Tous droits réservés: Société d’histoire d’autobus du Québec – Photo: Martin Caron (13-07-07)

En novembre 1963 les Autobus Fournier Ltée inaugure un grand garage situé au 1500 rue Provinciale à Duberger (Note: Ville fusionnée à Québec le 1er juillet 1970).
Cette bâtisse remplace l’ancien garage bâtit en 1942 au 160 rue St-Sacrement Québec.
La superficie du nouveau garage permet de  stationner à l’intérieur la flotte complète des soixante-dix autobus, ce qui procure de grandes économies sur l’entretien des autobus.
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Accident entre Breakeyville et Québec, 22 février 1932.

Une épouvantable tragédie s’est produite samedi soir lorsque l’autobus qui fait le service entre Breakeyville et Québec vint en collision avec un camion. Le choc violent entre les deux véhicules causa la mort de trois personnes. Les victimes sont: madame Allan-D.Laurie, le major Ian-L.Crawford et Ed.J.Shea. Cinq personnes sont blessées. Le chauffeur du camion est gardé par la police. La nouvelle de l’accident s’est répandue rapidement samedi soir par la radio et toute la journée d’hier elle a fait le sujet des conversations en notre ville et dans la banlieue.

Les deux occupants du camion, Gérard et Laval Paquet de St-Romuald, s’en sont tirés sans blessures. La collision eut lieu entre l’autobus de la Lévis Tramways Co. de Lévis qui fait le service de Breakeyville à Québec. L’autobus, propriété de M.Achille Couillard,de Montmagny, qui l’avait loué à la compagnie pour la durée de l’hiver, avait quitté Breakeyville à sept heures samedi soir pour Québec en passant par le pont de Québec. M.Shea s’en allait passer le dimanche dans sa famille à Québec, au numéro 10 de la rue Gamelin. Il y avait, y compris le conducteur, huit personnes dans le véhicule et tout alla bien jusque sur le chemin St-Louis, vis-à-vis la laiterie Brookside.(coin de la rue Jean-Dequen). Au moment ou l’autobus arrivait à la laiterie, un camion International appartenant à M.Philéas Paquet, marchand de glace de St-Romuald, arrivait à cet endroit. A quelques pieds de l’endroit de l’accident il y a une courbe et c’est en quittant la courbe que le camion frappa l’autobus.
Les trois passagers blessés se souviennent d’avoir entendu tout-à-coup le bruit des vitres cassées et ils ont eu la sensation qu’une lourde masse broyait tout un côté de la voiture ou ils se trouvaient. La machine fut complètement démantibulée, surtout du côté gauche. La paroi fut complètement arrachée.
La police municipale, avertie par le coroner, arriva sur les lieux comme le dernier des blessés partait pour l’hôpital et Gérard Paquet le conducteur du camion fut mis sous arrêts

Journal Le Soleil, jeudi 21 avril 1932:
Paquet coupable de négligence criminelle.

Tel fut le verdict rendu hier soir par les petits jurés appelés à juger les accusations d’homicide involontaire portées contre le jeune homme.

Note: Nous ne connaissons pas la peine imposée.
Au cours du procès, une dame qui marchait sur le chemin St-Louis a été témoin de l’accident; malheureusement, en s’approchant de l’autobus elle entendit parler en anglais; elle pris peur et s’enfuit !!!

New-Look au Québec depuis 1959

General Motors Corporation.
Truck & Coach Division.
Pontiac, Michigan.

Au Canada, le premier modèle New-Look (TDH-4517) a été livré à Québec en décembre 1959 (Québec-Autobus Ltée. no. 6001); c’était la 114 ème unité de ce modèle de 35 pieds.

Le premier modèle TDH-5301 a été livré à la Commission de Transport de Montréal le 14 décembre 1959 (no. 2000) et mis en service sur la rue Ste-Catherine; c’était la 383 ème unité de ce modèle de 40 pieds.
Le numéro 2009 a été exposé au GM Motorama, Palais du Commerce, Montréal , la premiere semaine de janvier 1960.

Québec a reçu les nos. 6001 à 6015;
Montréal a reçu les nos. 2000 à 2009.
Note: Le premier autobus New-Look a été livré en Californie, à la fin de septembre 1959.
Ce modèle représentait le premier changement d’apparence des modèles urbains GM depuis 193; la production s’est terminée en avril 1986 par la livraison des derniers New-Look à la ville de Santa-Monica, en Californie.
En 1998, la STCUQ (maintenant le RTC) a acheté 34 New-Look usagés de Santa-Monica, ce qui a permis à la région de Québec d’avoir la particularité de recevoir le premier et le dernier New Look fabriqué par GM au Canada depuis 1961.

Diligence électrique à Québec, 1896.

Le journal L’Evènement du 6 mai 1896 mentionne qu’il n’y a aucune vérité dans la nouvelle qu’un omnibus électrique qui peut monter et descendre les côtes facilement et faire 60 milles à l’heure fera le service à Québec.

Le journal L’Electeur du 7 mai 1896: Le Chronicle nous donne le démenti ce matin au sujet de l’apparition prochaine d’une diligence électrique à Québec. N’en déplaise à notre confrère (L’Evénement), nous étions dans le vrai et parfaitement renseignés. Le montant de l’achat a été déposé à la Banque Nationale et la voiture arrivera avant un mois. Elle montera et descendra les côtes facilement et fera ses quarante kilomètres (tel quel) à l’heure nous dit le catalogue que nous avons sous les yeux. Nous n’avons commis d’erreur que sur la vitesse.

Note: Aucun article ne mentionne la suite de ce projet! Fumisterie???

Tour de l’ile d’Orléans – 1897

Journal Le Soleil du 3 décembre 1897:

v  M. Hough le propriétaire de grandes écuries de louage à Québec, a décidé d’établir dès l’ouverture de la saison d’été dans l’Ile d’orléans une ligne régulière de diligences qui feront le tour de l’ile tous les jours dans l’intérêt  des touristes et des personnes en villégiatures.

Il y aura à moitié chemin à l’autre extrémité de l’ile, un hôtel ¨half Way Inn¨ ou on relayera. Ce tour de l’ile d’orléans sera à coup sûr  l’une des promenades les plus populaires des alentours de Québec.

Service et comfort, 1884-1896.

– Journal L’Electeur du 29 juillet 1884:
   On se demande souvent pourquoi les lignes de diligences de la Côte Beaupré (tel quel) ne sont pas mieux tenues. Encouragées comme elles le sont, elles devraient pouvoir assurer au public le confort qu’il a le droit d’exiger. Mais on dirait que les conducteurs onrt reçu ordre d’entasser impitoyablement les gens dans les voitures sans tenir compte de leurs justes récriminations.
Les propriétaires devraient se mettre dans la tête qu’avec leur présent système, lorsqu’on est allé une fois dans leurs voitures, on se garde bien d’y retourner.

– Journal L’Electeur du 14 nov. 1893:

Les omnibus de Beauport continuent à transporter les ouvriers de la côte qui sont employés en ville.
Il n’y a pas de mal à celà mais il ne devrait pas être permis de surcharger ces voitures; de parquer les gens comme des moutons dans ces vieilles pataches (surnom donné aux diligences de bois) branlantes, au risque de les faire s’effondrer, comme la chose est arrivée à deux reprises la semaine dernière.
   Un tramway électrique ferait disparaître ce mode de locomotion incommode.

– Journal L’Electeur du 5 mai 1896:

Du train dont les choses vont, nous ne pourrons certainement pas voyager en tramway électrique avant plusieurs mois. Pour nous faire prendre patience, un entreprenant citoyen de cette ville a résolu de faire venir de Paris une diligence mue par l’électricité et qu’il mettra au service du public.
Cette voiture, dit-on, peut faire jusqu’à soixante milles à l’heure sur un beau chemin, grimpe et descend les déclivités avec autant et même plus de facilité que tout autre tirée par un cheval. C’est une idée tout à fait américaine. La voiture électrique est destinée tôt au tard à détroner l’antique diligence, la vieille patache qui est encore l’unique véhicule pour visiter less paroisses environnantes.
Grâce à la rapidité du transport, M. Deslauriers pourra n’exiger qu’un prix très modique, disons 50 sous par exemple, pour aller au Sault Montmorency et retour.

Nouveaux projets, 1911-1912.

L’Action Catholique du 28 juillet 1911:

Il paraît que les directeurs de la Quebec Railway Light Heat & Power Co. ont formé le projet de construire une voie électrique qui relierait à Québec, Charlesbourg, Lorette et diverses autres paroisses situées au nord de la ville.
Pas n’est besoin de dire que la construction d’une semblable voie électrique rendrait un service considérable aux citoyens de cette ville et aussi du comté de Québec qui souhaitent de tout coeur voir se réaliser un tel projet.

Note: Nous savons que ce projet n’a jamais été réalisé!

L’Action Catholique du 25 octobre 1912:
Le Q.R.L.H. and P.Co. a décidé de prolonger le printemps prochain la ligne de Sillery jusqu’au pont de Québec. La construction sera exécutée le plus rapidement possible du moment que la compagnie aura obtenu le droit de passage des propriétaires.
Il a été fait plusieurs tracés et la compagnie choisira celui qui offre le plus d’avantages. Si les travaux sont commencés le printemps prochain, la nouvelle voie sera en opération vers le milieu de l’été car il n’y a guère de difficultés à surmonter pour construire une voie ferrée entre Sillery et le pont de Québec.

Note: Nous savons que ce projet n’a jamais été réalisé!

Nouveaux autobus panoramiques (Québec), 1960

Journal Le Soleil de janvier 1960:

A propos des nouveaux autobus panoramiques qui promènent leurs lumières néons par toute la ville de Québec, (les New Look) on a entendu sur le coin des rues:

-Par un froid sous zéro, Madame dit à Monsieur:
Oh! chéri, attendons le suivant, celui-ci, il est vieux…-Il y a par contre les gens qui ne veulent pas grimper dans ces véhicules étincelants. Cette dame qui dit à l’autre:
Ne prenons pas l’autobus neuf, on ne sait pas ou ça va nous mener.

-Et ce monsieur qui demande suavement au conducteur:

Est-ce que ma correspondance est bonne? J’étais dans un vieil autobus.

-Une dame d’un certain âge toute fière d’avoir pu escalader allègrement les trois nouvelles marches de la porte d’entrée s’exclame: ¨Enfin, on a pensé à mes vieilles jambes¨.