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La Cie de Transport Provincial / Provincial Transport Company

La plus grosse compagnie d’autobus qui a existé au Québec a été formée en novembre 1928 par le regroupement de 31
très petits propriétaires d’autobus qui opéraient autour de Montréal.
La Cie de Transport Provincial / Provincial Transport Company débute ses opérations en janvier 1929 et appartient à la Montreal Tramways Company.
En 1930, la CTP achète la Colonial Coach Lines, d’Ottawa ce qui lui permet de couvrir la moitié de l’Ontario.
En 1932, elle crée la Sherbrooke Transit Inc pour remplacer les tramways de la ville de Sherbrooke. Cette filiale est dissoute en décembre 1951.
En 1950, elle achète les Autobus Saguenay Inc qui, en plus de desservir la grande région de Chicoutimi, relie Québec au Saguenay.
En 1961, elle passe aux mains de M. Paul Desmarais qui crée un holding pour gérer les compagnies dont il était déjà propriétaire avec celle-ci.
En 1962, à son apogée, la CTP et ses filiales regroupent plus de 750 autocars et autobus;
les autocars couvrent la moitié du Québec et de l’Ontario, et, les autobus donnent le service local dans les villes de Kingston, Sudbury, Chicoutimi et Québec.
Le 1er janvier 1964, la CTP se scinde en deux compagnies =
Voyageur-Provincial Inc pour les routes longues-distances au Québec, et,
Métropolitain-Provincial Inc pour les routes de banlieues dans un rayon d’environ 50 kilomètres autour de Montréal.

Autobus – noms sur la carrosserie

Tous droits réservés: Société d’histoire d’autobus du Québec – Photo: Jean Breton (72-08-05)

Jusqu’au milieu des années 1950, presque tous les autocars du Québec affichaient clairement, sur la carrosserie, les noms des principales localités desservies.

En voici quelques exemples:

Hébertville – St-Bruno – St-Joseph d’Alma – Sacré-Coeur-de-Marie – Péribonka. ( Autobus Gauthier & Morin ).
Rivière Bleue – St-François – Edmundston – Grand-Sault. ( Autobus Emile Cyr ).
St-Pamphile – Tourville – Québec. ( Autobus Charles-Eugène Bélanger )
Québec – Eboulements – St-Joseph-de-la-Rive – Traversier Ile-aux-Coudres. ( Autobus Gérard Tremblay ).
Ste-Anne-des-Monts – Rivière Madeleine. ( Autobus Pelletier )
Lyster – Thetford Mines. ( Autobus Wellie Roy )
Sherbrooke – East Angus – Ascot Corner. ( Autobus J.E. Provencher )
Laval – Québec. ( Autobus Laval Ltée ).
Lévis – Ste-Angèle – Montréal,  ( Autobus Deshaies Ltée )
Buckland – St-Damien – Québec. ( Transport Fontaine Ltée )
Matane – Mont-Joli – Rimouski ( Autobus Harrisson ).
Québec – Ste-Catherine – Lac St-Joseph. ( Autobus A Drolet Ltée ).
Québec – Camp Valcartier – 4e Rang Ste-Catherine. ( Autobus Fournier Ltée ).
Beaumont – St-Michel – St-Vallier. ( Autobus Lévis-St-Vallier ).
St-Féréol; – Québec. ( Autobus Eugène Dupont ).
Rédemption – Mont-Joli. ( Autobus E. Gagnon ).
Lévis – Rivière-du-Loup – Edmundston. ( Autobus Lemelin )
Val d’Or – Malartic – Rouyn – Amos – Montréal – Ottawa – Toronto – New-York. ( La Cie d’Autobus et de Camionnage de l’Abitibi Ltée ).
Sherbrooke – Richmond – Drummondville. ( Autobus A. Laramée ).
St-Zacharie – St-Prosper – Frampton – Lévis. ( Autobus Adélard Audet ).
St-Gabriel – Berthier – Sorel. ( Autobus Brandon ).
St-Ambroise – St-Jean-Vianney. ( Autopbus Paul-Emile Pearson ).
Riv.-du-Loup – St-Paul – Biencourt . ( Autobus H. Poulin ).
Québec – Lac St-Jean Direct . ( Autobus Fournier Ltée ).

En repeinturant les vieux autobus et en achetant des nouveaux, les propriétaires ont remplacé les noms des localités par le nom de la compagnie.

 

 

La CTCUQ Commission de Transport de la Communauté Urbaine de Québec inaugurait son service en 1971

Le samedi, 27 février 1971, il y a plus de 40 ans, la CTCUQ  « Commission de Transport de la Communauté Urbaine de Québec » inaugurait l’intégration de son service d’autobus, suite à l’expropriation des compagnies Québec-Autobus ( 1965 ) Inc., et, des Autobus Fournier Ltée.

Le parcours no 47, de Fournier, cédait la place au prolongement du parcours no 8 , de Québec-Autobus, pour desservir la Cité Universitaire.
La clientèle n’avait plus à payer deux billets.

Les parcours nos 31 et 42 , de Fournier,  sont remplacés par le nouveau parcours no. 11 qui circule de la Place d’Armes au Boul. Pie XII via la Grande-Allée et le Chemin Ste-Foy en ceinturant toute la Haute-Ville.

Les autobus gris de Québec-Autobus se rendaient maintenant à la Cité Universitaire pendant que les autobus jaune et vert de Fournier parcouraient le parcours no 11.

Seulement 4 autobus Fournier ayant 2 portes, le service était ralenti par ceux qui avaient 1 porte.
Il y avait 2 zones de tarif = 0.30$ et 0.40$ et 10 billets pour 2.00$ et 3.00$ ( non-valides après minuit).

Cinq jours plus tard, le 4 mars 1971, une grosse tempête de neige, surnommée la tempête du siècle s’abattait sur la région de Québec; elle a laissé environ 50 centimètres poussés par des vents de 80 à 100 kilomètres à l’heure.
Le service d’autobus de la CTCUQ fut complètement paralysé, et, il fallut environ 48 heures pour rapatrier aux deux garages la centaine d’autobus qui étaient restés pris un peu partout sur le réseau.

Automobiles-omnibus, 1900

Source: Livre Charlesbourg 1660-1949, Reine Malouin, page 191:

En 1900 la Compagnie d’autobus et d’omnibus de Québec et Lévis est incorporée en date du 6 juillet 1900 dans le but d’établir une entreprise de ligne régulière de transport pour les personnes et les marchandises au moyen d’automobiles-omnibus; dans la ville de Lévis et les paroisses de Beauport, Charlesbourg, Lorette, Cap-Rouge et d’un point quelconque de la cité, aller et retour.

Ce service d’autobus résolut le problème de transport. Il fut tout de suite apprécié mais il n’empêcha pas les Charlesbourgeois de rêver à la ligne électrique qui leur paraissait le summum du confort moderne.

Note: Nous ne possédons pas de documents confirmant le service d’autobus de cette compagnie…

Annexion et prolongement de lignes, Ville de Québec – 1898

Journal Le Soleil du 19 février 1898:

La 49e clause du règlement municipal concernant l’Électrique mérite d’être rappelée à l’intention des intéressés:

¨49¨ Si quelque municipalité ou partie de municipalité adjacente à la cité est annexée à celle-ci, le Conseil de la dite cité pourra par résolution ordonner le prolongement du chemin de fer de la dite compagnie à travers le territoire ainsi annexé, et la dite compagnie sera tenue d’opérer le dit prolongement sous trois mois après réception de la dite injonction.

Québec Railway – Échouement du Franconia – le 12 juillet 1950

 Le 12 juillet 1950 le paquebot Franconia quitte le port de Québec à 21h00, en route pour l’Europe, avec des pèlerins qui se rendent à Rome pour célébrer l’Année Sainte; environ 35 minutes plus tard le paquebot s’échoue sur la pointe de l’Ile d’Orléans, à Sainte-Pétronille.
La Protection Civile doit alors s’occuper d’évacuer les 1270 passagers pour les diriger vers les hôtels de Québec. Elle contacte la Québec Railway qui opère le service d’autobus dans la ville de Québec en lui demandant d’urgence une vingtaine d’autobus pour venir quérir les passagers sur la grève à Sainte-Pétronille.
Le surintendant contacte ses inspecteurs et leur donne l’ordre de récupérer un autobus sur chacun des parcours; puis il appelle plusieurs chauffeurs pour en réunir une dizaine d’urgence au garage. Environ une trentaine de minutes plus tard, les 10 autobus quittent le garage en suivant une autopatrouille de la Police Provinciale. En arrivant sur le Chemin de la Canardière, ils rejoignent les 10 autres autobus et le convoi se dirige rapidement vers l’Ile au son des sirènes de la police.
Cependant, en arrivant au pont de l’Ile, la police reçoit un appel l’informant que la moitié des passagers a embarqué sur un traversier Québec-Lévis mais qu’ ils vont avoir besoin des autobus pour se rendre aux hôtels de la Haute-Ville. Une autopatrouille retourne alors en ville suivie de 10 autobus pour aller chercher les passagers à leur descente du traversier pendant que l’autre moitié du convoi se rend au paquebot. Vers minuit, tous les passagers se retrouvent dans leur chambre d’hôtel et les derniers autobus rentrent au garage une trentaine de minutes plus tard.
La compagnie Quebec Railway a reçu des félicitations de la part des autorités pour sa collaboration exemplaire.Suite à son procès, le pilote du Franconia a été condamné pour avoir piloté en état d’ivresse!!!…
Le Franconia a subi des réparations au chantier de la Davie à Lauzon et a repris la mer en septembre.
Il a été retiré de la circulation six années plus tard.
La municipalité de Sainte-Pétronille installe chaque été un panneau touristique (avec photos) sur la rue Laflamme qui rappelle l’échouement du Franconia.

Merrimack Valley and St-Lawrence Street Railway 1894

Journal L’Électeur 13 août 1984:
   Un groupe de capitalistes et d’ingénieurs du Massachusetts vient d’imaginer un immense système de tramways électriques qui partira des confins du Mass. et piquera dans le Nord jusqu’aux rives du St-Laurent à Lévis; avec ramifications dans tous les sens partout ou il y a des centres habités et recherchés par les voyageurs. La diligence électrique de l’avenir ne connait pas les obstacles; elle escalade les montagnes, va ou elle veut d’un village à l’autre réglant sa marche capricieuse sur les besoins du trafic et du transport.

Cette gigantesque diligence s’appellera le ¨Merrimack Valley and St-Lawrence Street Railway¨. Le chemin de fer traversera le territoire de la Province de Québec jusqu’aux lacs de la région St-François et de là à la Pointe de Lévis, en face de la Cité de Québec, qui sera le terminus septentrional.

Ce système d’électriques ruraux est destiné à supplanter l’omnibus-diligence branlante, la barque ou le wagon de l’habitant.

(NDLR. Il y avait donc différents omnibus sur la rive-sud en 1894).
On croit que le maximum du passage sera d’un demi-cent par mille. D’élégants chars d’observation circuleront sur les sommets en été et des chars-vestibules chauffés dans les saisons plus froides.
Toute l’immense contrée parcourue serait une banlieue de grande ville comme il ne s’en est pas encore vu.

Note: Il n’y a jamais eu de suite à ce projet…

Nouvelles lignes d’omnibus, 1873-1882

Divers articles 1873 – 1882.

1- Le journal Le Canadien du 10-06-1873 annonce qu’une ligne d’omnibus entre Québec et le Sault Montmorency est maintenant en pleine opération et reçoit un patronage satisfaisant qui semble assurer son succès définitif.

2- Le journal Le Canadien du 19-01-1874 annonce qu’une compagnie est en voie de formation pour établir une ligne d’omnibus sur les chemins Ste-Foie, St-Louis et autres chemins.

Note: Ste-Foy s’écrivait avec un E jusque vers 1930.

3- Le journal Le Canadien du 11-02-1874 nous informe qu’il y a maintenant une ligne régulière d’omnibus qui voyagent tous les jours entre le pont Dorchester (actuelle rue du Pont) et le village de Beauport. L’un des omnibus se rend jusqu’au Sault Montmorency. Ainsi en hiver comme en été, on peut se rendre à Beauport à des heures fixes pour la modique somme de 15 sous.

4- Le journal Le Canadien du 12-06-1877 annonce qu’une nouvelle ligne d’omnibus entre Québec et le Cap-Rouge a commencé à marcher hier en opposition à l’ancienne ligne.

5- Le journal L’Electeur du 19-05-1882 publie qu’une amélioration qui sera bien vue parmi tous, c’est l’établissement de la nouvelle ligne d’omnibus entre Québec et Ste-Anne dont M. Frs. Cloutier déjà si populaire, a entrepris l’établissement.
Note: Un omnibus était une voiture (bus) à plusieurs (omni) passagers tirée par un ou des chevaux. Lorsque les chevaux furent remplacés par le pouvoir électrique, l’omnibus devint l’auto (propulsé par lui-même) omnibus. Le dictionnaire français accepta la contraction des deux mots pour former le mot autobus.

Le Normand (P-255-828-59)

 En 1959 Prévost Car Inc. a vendu un modèle Le Normand (P-255-828-59) à Autobus Lemelin Ltée, numéro 39, pour les parcours Québec à Rimouski et Québec à Edmundston.
En mars 1965, cet autocar de 40 pieds a été inclus dans la vente de la compagnie Autobus Lemelin Ltée à Voyageur Provincial Inc. numéro 5766.
En 1966 l’autocar est revendu à Autobus Nolin Inc. numéro 128, pour le parcours de Québec à St-Pamphile.
En 1971 Autobus Deshaies Ltée achète le permis Québec à St-Pamphile de Nolin; l’autocar est inclus dans l’achat et devient le numéro A-937 de Deshaies.
   En 1974 Deshaies l’a retourné chez Prévost en échange d’un modèle Champion 1974.
   Nous avons la chance d’avoir des photos de cet autocar portant les couleurs et les numéros des 4 compagnies propriétaires.
(photos à venir)

Loi spéciale, circulation des autobus, 1923

Mercredi, 21 Mai 2008 05:36
Le journal Le Soleil du 6 octobre 1923.
Circulation des autobus:
Si les suggestions que l’on est à étudier présentement sont acceptées, une loi spéciale sera passée au cours de la prochaine session affectant considérablement la circulation des autobus dans la province.
Actuellement ces véhicules, excepté en ce qui concerne la vitesse, ne sont soumis à aucun règlement spécial de sorte que leur circulation est la source d’une foule d’ennuis et de difficultés; on parle de placer ces véhicules sous le contrôle absolu du gouvernement et de la Commission des Services Publics en ce qui regarde les taux de transport.
Il serait donc édicté des règlements concernant les taux, les routes à parcourir pour chacun de ces véhicules, les heures de service, etc. Des licences spéciales seraient accordées aux propriétaires de ces voitures. L’on verrait aussi è ce que les autobus ¨ne viennent pas directement en concurence avec les chemins de fers¨ et les lignes de tramways de électriques.