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Mémoires de Raynald Hardy

Mémoires de Raynald Hardy.

Les souvenirs que j’ai sont de mémoire sans photographie mis à part quelques rares exceptions dans mes albums de famille dont j’ai perdu la trace.

Né à Québec en 1945, j’ai habité avec mes parents un petit logement résidentiel situé au 2ième étage d’un édifice à logement sur le coin de la 1ère rue et de la 6ième avenue à Limoilou. Voisin de chez-nous de l’autre côté de la rue un grand terrain vacant ainsi qu’un garage comprenant deux logements à l’étage était la place d’affaires d’une entreprise de construction de génie civil du nom de Bédard Construction qui occupait les terrains et le rez-de-chaussée du garage. On y réparait de la machinerie lourde de construction de génie civile et le deuxième étage de l’édifice dont l’adresse du garage était le 661 était occupé par deux logements résidentiels portant le numéro civique de 663. Il n’y avait qu’un seul numéro civique puisque la porte d’entrée extérieure donnait sur un petit vestibule commun au deux logements.

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Jean Breton, souvenirs 1964 – 2019

En avril 1966, je reviens de Montréal à bord du Voyageur no. 2200, un GMC – PD-4107 – 1966; c’est mon premier voyage avec ce nouveau modèle d’autobus surnommé « chameau » pour les amateurs d’autobus.
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En juin 1967, j’achète ma première automobile et me rend visiter l’Expo-67 à plusieurs occasions, de mai à octobre. Je stationne à l’Ile Charron, et, je prends les TDM-4515 et TDM-5108 de la Métropolitain-Sud pour me rendre à La Ronde. Le coût du stationnement inclut le billet aller-retour. Les autobus font la navette du matin au soir sans horaire, c’est-à-dire qu’ils partent dès qu’ils sont pleins. Je me souviens d’une journée de juillet lorsqu’il y a eu plus de 330,000 visiteurs à l’expo-67…les autobus s’avançaient à l’arrêt et se remplissaient par groupe de cinq ; il y avait un départ presque à chaque minute. Au retour, les autobus vides formaient un long convoi vers l’Ile Charron.
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En juin 1968, avec un ami, je descends en auto à Boston pour assister à l’assemblée annuelle de la Bus History Association; le vendredi, nous visitons les compagnies d’autobus à bord d’un GMC PD-4106 mis gracieusement à notre disposition par Michaud Bus Lines, de Salem, Mass. et, le samedi, n’étant que 6 visiteurs, la compagnie nous a véhiculés à l’aide d’une familiale ayant une capacité de 9 passagers.

En visitant la MBTA, nous avons appris qu’il y avait un policier dans chaque autobus de quelques parcours à partir de 19h00 pour essayer de diminuer les attentats contre la clientèle! Nous avons quitté Boston vers 22h00, samedi soir, et, vers 3h00, nous avons frappé un chevreuil sur la route 201 entre 2 villages. Deux bons samaritains, qui nous suivaient, nous ont emmenés à Jackman; après déjeuner, nous sommes partis à bord du remorqueur chercher l’auto, et, après la réparation du radiateur défoncé par les pattes de l’animal, nous sommes partis, après diner, pour Québec.
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En octobre 1974, un groupe d’amateurs d’autobus de Montréal organise une visite des usines de « Prévost Car Inc », à Ste-Claire. Ils ont loué le Murray Hill, no 728, un Prévost – Prestige – 1972; j’ai fait le voyage avec eux, de Québec à Ste-Claire, aller-retour.
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Le 10 mars 1978, de Québec à Montréal avec Voyageur – 1335, un MCI – MC-8 – 1975 de 6h00 à 9h00.
Le 10 mars 1978, de Montréal à Québec avec Voyageur – 2820 – un MCI – MC-7 – 1973 de 15h00 à 18h00.
Le 22 mars 1978, de Québec à Montréal avec Voyageur – 1432 – un MCI – MC-8 – 1976 de 6h00 à 9h00.
Le 22 mars 1978, de Montréal à Québec avec Voyageur – 1340 – un MCI – MC-8 – 1975 de 15h00 à 17h30.

Le 17 avril 1978, je débute un nouvel emploi qui va m’obliger à voyager partout au Québec; bien que j’aie une auto fournie par mon employeur, je vais utiliser souvent les transports collectifs pour des rendez-vous dans le centre-ville de Montréal.

Le 29 avril 1978, de Montréal à Québec avec Voyageur – 1027 – un MCI- MC-7 – 1973 de 18h00 à 20h30.

Le 11 mai 1978, de Québec à Montréal avec Voyageur – 1431 – un MCI- Mc-8 – 1976 de 7h00 à 9h30.

Le 15 juin 1978, de Québec à Montréal avec Le Grand Express – 003 – un Prévost – LeMirage – 1978 de 6h30 à 9h30.
Le 15 juin 1978, de Montréal à Québec avec Le Grand Express – 003 – de 18h15 à 21h15 .

Le 19 juin 1978, de Québec à Montréal avec Le Grand Express – 002 de 6h30 à 9h30.

En août 1978, de Québec à Montréal avec le no. 003 en partant du terminus de Ste-Foy situé à la Place Laurier, de 6h30 à 9h30.
En août 1978, de Montréal à Québec avec le no. 003, de 20h15 à 23h15.

Lorsque je ne peux revenir de Montréal avec Le Grand Express, n’ayant pu obtenir un siège réservé, je laisse mon auto à Ste-Foy et reviens par Via Rail qui me laisse à la Gare de Ste-Foy. De là, je prends la navette de la CTCUQ qui m’emmène à Place Laurier.

Le 28 septembre 1978, de Québec à Montréal avec le 004, de 7h10 à 9h10 en partant de Ste-Foy.
Le 28 septembre 1978, de Montréal à Québec avec le 003, de 20h25 à 23h25.

En novembre 1978, un aller-retour de Québec à Montréal avec le 001

Tous les départs et arrivées se font de l’Hôtel Hyatt Regency, près du Parc Victoria, à Montréal en passant par le Terminus Voyageur.

Le principal avantage du Grand Express comprend le service du déjeuner et du souper durant le trajet; nous sauvons du temps, pas besoin de manger avant ou après le voyage. Il y a aussi une rangée de sièges simples, ce qui procure plus de confort lorsque nous voyageons seul. La location d’un écouteur nous permet d’écouter quatre canaux de musique enregistrée et un canal pour Radio-Canada en direct. Par contre, la réservation étant nécessaire, il n’y a pas toujours de place libre.
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6 août 1979 – Québec à Montréal – 002 – Grand Express de 6h30 à 9h30.
6 août 1979 – Montréal à Québec – 002 – Grand Express de 18h15 à 21h15

15 octobre 1979 – Montréal à Québec – 002 – Grand Express de 18h15 à 21h15.

23 octobre 1979 – Québec à Montréal – 2319 – PD-4107 – 1967 de 8h00 à 10h30.
23 octobre 1979 – Montréal à Québec – 002 – Grand Express de 18h15 à 21h15.

Je suis toujours épaté de voir l’hôtesse réussir à servir les repas dans les cabarets sans perdre l’équilibre. Par contre, je remarque que certains chauffeurs semblent oublier sa présence en conduisant plus brusquement.
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Vendredi, le 25 janvier 1980, je prends l’avion de QuébecAir pour  Mirabel. A 20h45, je monte à bord d’un 747 d’Air Canada en route pour Paris afin de faire un stage qui va durer un mois. Arrivé à 9h30, à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, le samedi matin, je prend un autobus Neoplan qui me conduit au centre-ville de Paris.

Dimanche matin, le 27 janvier 1980, j’aperçois un autocar anglais lettré  » London-Paris Coach Lines » stationné près de la Gare St-Lazare ou je me rends prendre un train de banlieue  pour aller visiter le Château de Versailles; avant de monter à bord, j’apprends qu’il faut faire « composter » le « ticket » dans une machine située sur le quai. Le service est aux 20 minutes pour une distance de 30 kilomètres.

Lundi soir, le 28 janvier, je prends l’autobus du parcours 27 au terminus ouest en face de la Gare St-Lazare. Sur le trottoir, il y a une distributrice de billets; le chauffeur ne s’occupe pas du paiement. C’est un autobus de la RATP , no 8104,  un Saviem – SC-10-U dont le moteur se trouve sous le siège du chauffeur. Bonne suspension, moteur silencieux, décor intérieur agréable, et, semble assez récent. Une pancarte accrochée au plafond affiche le parcours complet en indiquant les 3 zones de tarif qui correspondent environ à 7 arrêts d’autobus chacune. En montant, il faut faire « oblitérer » le nombre de « tickets » requis, selon la distance prévue, dans l’horodateur sis en arrière du chauffeur car, c’est le système « à l’honneur ». Si l’inspecteur passe et que vous n’avez pas respecté le règlement, vous hériterez d’un « P.V. » (procès-verbal) assez dispendieux.

Au retour de l’Ile Notre-Dame, pendant que j’attends à l’arrêt, l’autobus arrive, le chauffeur me regarde et continue sans arrêter… Je regarde l’arrêt : il est mentionné  » Faire signe au machiniste ».
Je viens donc d’apprendre que le chauffeur est un machiniste, et, qu’il arrête seulement sur demande. Ensuite, l’horaire m’indique que c’était le dernier passage ( 19h30 ) pour ce soir !!!… Heureusement, il me reste le parcours 24, quelques coins de rues plus loin. L’autobus 6044, même modèle, me ramène à la Gare St-Lazare, à un coin de rue de mon hôtel. Les parcours sont numérotés de 20 à 99 dont chaque dizaine représente un quartier différent.

Mercredi matin, le 30 janvier 1980, il pleut ; je prends donc l’autobus no 7335, même modèle, du parcours 94 à la Place de la Concorde ( j’ai changé d’hôtel ) pour me rendre au bureau sur le boul. de Courcelles. La distance comprend 7 arrêts tous dans la même zone donc, un seul « ticket » est requis. Vers 18h00, en sortant du bureau, je prends le 4907 du parcours 30 pour me rendre à Montmartre. Le retour à l’hôtel se fera à pied.

Samedi, le 2 février 1980, je fais une visite touristique de Paris avec un vieil autobus à deux étages opéré par la compagnie  » Cityrama « . Il pleut sans cesse, je suis assis en haut en avant et il n’y a pas d’essuie-vitres alors, impossible de prendre des photos !… Les informations pré-enregistrées sont données par un écouteur qu’il faut placer sur une oreille…lorsque l’autobus est retardé par la circulation, les informations continuent et ça donne des résultats cocasses !!!…

Dimanche, le 3 février 1980, j’utilise le métro pour me rendre à la Gare Montparnasse prendre le train de la SNCF, destination Chartres, située dans la Beauce. Le voyage dure 1h30 à bord d’un train local dont les arrêts sont fréquents. Au retour, le train est rempli comme une rame de métro…je dois rester debout et, en arrivant à Montparnasse, il faut pousser la foule pour trouver  le tapis roulant conduisant au métro car, il y a 25 trains qui arrivent en même temps puisque c’est la fin du congé d’hiver pour la première moitié de la population. Paraît-il que c’est la plus grande
gare de train d’Europe.

Mardi, le 5 février, je me rends au bureau en prenant le 7335 ( un Saviem de 42 sièges), parcours 94 – Malsherbes. Je m’assois sur le premier siège et en arrivant à l’arrêt, je me rends dans la porte d’en avant…la porte ne s’ouvre pas…je regarde le machiniste, et, celui-ci m’informe que la descente doit se faire par la porte arrière ( il n’y a que 3 passagers dans l’autobus et personne à l’arrêt)…j’insiste…il  ajoute « Les règlements sont faits pour être suivis »…Je suis donc descendu par l’arrière !!! Le soir, je suis revenu avec le 7667, même modèle et même parcours, en descendant par la porte arrière…

Mercredi, le 6 février, c’est le 7229 pour aller et le 7223 pour le retour ; même modèle et même parcours.

Jeudi, le 7 février, encore le 7723 pour aller.

Vendredi, le 8 février, encore le 7723 pour aller.

Samedi, le 9 février, je pars en excursion de fin-de-semaine dans la Vallée de la Loire en passant par le Mont-St-Michel.
« Les Cars Lecaplain » nous emmènent dans un Neoplan de 30 pieds environ. Pas d’air climatisé, pas de fenêtres teintées et pas de toilette.
Cependant, il y a une grande fenêtre à l’arrière et une porte située à l’arrière de la roue arrière. Je choisis le dernier siège à droite et, en passant mes pieds sous la rampe, j’ai ceux-ci pendant au-dessus des marches menant à la porte, ce qui me laisse beaucoup de place pour bouger les jambes!!!…

Dimanche, le 10 février, après le dîner, nous changeons de car pour terminer le voyage. En effet, lors du départ de la veille, il y avait deux cars : un pour la visite de deux jours et l’autre pour 3 jours. Les visiteurs de 3 jours étant moins nombreux,  prennent le nôtre pour continuer, et, nous héritons de leur Neoplan d’environ 42 pieds ( 59 sièges ) pour continuer notre visite. Ce car a les même caractéristiques que le précédant. Je ne suis pas assis à l’arrière mais, grâce aux grandes fenêtres non teintées, il est facile de prendre des photos. Quelle bonne idée de fabriquer des autocars à deux portes, surtout ceux de cette longueur… Les nombreuses visites effectuées au cours de la journée se font beaucoup plus rapidement par l’utilisation des 2 portes pour monter et descendre. Après avoir quitté le château de Chambord, nous prenons l’autoroute pour le retour à Paris. Le chauffeur conduit d’une façon extrêmement déplaisante…il accélère pour prendre sa vitesse de croisière puis, se laisse aller, et, recommence ainsi jusqu’à notre arrivée à Paris…2 heures plus tard !

Lundi, le 11 février, je me rends au bureau avec le 7333, parcours 94. Le soir, je prends le 2808, parcours 29, un Chausson d’environ 30 pieds pour me rendre dans l’est à la Place de la Bastille.
Par coincidence, le retour se fait avec le même autobus.

Mardi, le 12 février, le 7323, parcours 94 me conduit au bureau alors que, le soir, le 8086, parcours 26 me permet de me rendre visiter, dans l’est, le cimetière du Père Lachaise. Je suis revenu par le Métro.

Mercredi, le 13 février, le 7337, parcours 94 me laisse au bureau.

Jeudi, le 14 février, c’est le 7320, parcours 94 qui fait de même alors que, le soir, je prends le 7335, parcours 94 pour me rendre à la tour Montparnasse. Le retour se fait avec le 7328, parcours 94.

Vendredi, le 15 février, le 7328, parcours 94 pour aller au bureau. Le soir, je prends le métro pour me rendre à la Gare du Nord. Celui-ci est complètement rempli et, ô miracle, je réussi à entrer dans le wagon! A chaque station, il entre plus de clients qu’il n’en sort…on ne peut plus bouger…à côté de moi, il y un monsieur avec une baguette de pain sous le bras ; elle est noircie aux deux bouts…enfin, j’arrive à destination en moins de 15 minutes. A 18h30, accompagné d’un confrère du bureau, je prends le train « TEE » ( Trans-Europe Express ) pour Bruxelles. Nous arrivons à la Gare du Midi, à 20h45 après avoir parcouru 325 kilomètres. Nous avons soupé à bord et, malgré la vitesse moyenne de 150 km à l’heure, ni la soupe ni le café n’ont été renversés sur la table!!!…

Samedi, le 16 février 1980, mon confrère me fait visiter la ville de Bruxelles; nous nous déplaçons dans les autobus de la STIB – Société de transport intercommunale de Bruxelles, bleu avec une ceinture crème, de marque « Jonkheere » fabriqués en Belgique. En plus, nous avons l’occasion de prendre un tramway articulé en trois sections. Quelle étrange sensation de s’assoir sur le dernier siège du troisième tramway et de regarder tourner la première section dans les courbes à angle-droit !… Les tramways sont crème avec une ceinture bleue.

Pour l’interurbain, tous les autobus appartiennent au gouvernement; ce sont aussi des « Jonkheere » mais, orange avec une ceinture crème. Comme mon confrère s’appelle Jonkheere, je ne manque pas de le taquiner sur sa « fortune » !.

Le soir, en revenant à Paris, il n’y a que quelques personnes dans le wagon que j’occupe, et, je suis seul dans mon compartiment ; peu avant l’arrivée, un contrôleur mesurant environ 5 pieds, me demande mon ticket pour validation, et, décide qu’il y manque un « surclassement », ( une surcharge pour le « T.E.E »). Je devrai donc l’accompagner au bureau de la gare et payer une amende en plus de la surcharge. Je me lève et lui met la main sur une épaule en lui disant que ce n’est pas mon problème si le vendeur de la Gare du Nord a mal fait son travail. J’ajoute que s’il insiste, je porterai plainte aux gendarmes…étrange, il a disparu et je ne l’ai pas revu en arrivant à la gare.

Je reviens à l’hôtel à bord du 8206, un Saviem du parcours 42 – Balard-Lecourbe qui me laisse à la Place de la Concorde.

Dimanche matin, le 17 février 1980, je visite Paris à pied et je vois une vingtaine de « cars de touristes » stationnés à l’arrière de Notre-Dame; ils viennent d’une dizaine de pays différents, et, sont
lettrés dans autant de langue. Presque tous des modèles différents. Après information, j’apprends que le mot allemand qui apparaît le plus souvent, « Reizen », signifie voyage…j’aurais dû y penser !

Vers 11h00, mes confrères et moi quittons le bureau dans deux automobiles pour aller visiter le château de Fontainebleau, à environ 75 kilomètres au sud-est de Paris. Aucun autobus en vue, ni sur la route ni à Fontainebleau. Pour le retour, à 17h00, nous roulons à la vitesse d’environ 25 km à l’heure dû à la rentrée de la fin-de-semaine ; nous arrivons à Paris vers 20h00, soit 3 heures pour parcourir 75 km. Heureusement, que j’avais le confort d’une Citroen – DS.

Mardi, le 19 février 1980, je prends le 7335, parcours 94 pour me rendre au bureau.

Jeudi, le 21 février 1980, je me rends à Montparnasse par le métro et revient par le parcours 94, avec le 7320.

Vendredi, le 22 février 1980, je me rends au bureau avec le 7330, parcours 94 et reviens avec le 7324, même parcours.

Samedi, le 24 février 1980, je prends un taxi à 5h00 pour me rendre à l’hôtel Concorde ; de cet endroit, je prends un car Neoplan en route pour l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaule. Un avion d’Air France m’emmène à Londres en quittant à 7h45 et, à cause du décalage horaire d’une heure, nous arrivons à 7h30. C’est dans un autobus blanc à deux étages, lettré « BOAC » ( compagnie
d’avions anglaise ) que je me rends au centre-ville. Il roule à gauche, dépasse par la droite sur l’autoroute et prend les « round-about » ( ronds-points) par la gauche… quelle étrange sensation !!!

Dans l’après-midi, je décide de visiter la ville en utilisant un « Sight-Seeing »; il s’agit d’un coach à un étage de modèle anglais avec un moteur diésel sous le plancher qui produit beaucoup de vibrations. Comme les vitres ne sont pas teintées, il est facile de prendre des photos. Dans les rues, les autobus rouges à deux étages circulent à gauche, et, les clients attendent en file en sens contraire de chez-nous.

Dimanche matin, je reprends l’autobus blanc à deux étages pour retourner à l’aéroport prendre le « Lockead-1011 » d’Air Canada qui quitte à 12h30. Cet avion a un moteur situé sur le toit, à l’arrière, et, comme je suis à l’avant-dernière rangée, c’est un voyage plutôt désagréable. J’arrive à Mirabel à 14h30 à cause du décalage horaire de 6 heures. Il ne reste que 20 minutes pour « sauter » dans le F-28 de Québecair et me rendre à Québec.

Notes additionnelles =
à Paris, les parcours sont numérotés par dizaines selon leur point de départ;
exemple : Gare St-Lazare, parcours nos. 20,21,22,24,26,27,28 et 29.
Le terminus se situe dans le centre de la place en face de la gare, et, un petit bâtiment abrite une distributrice à ticket.
La majorité des parcours se terminent à 21h00.
La nuit, les parcours suivants prennent la relève : NA à NJ.
A l’extérieur des 20 arrondissements, les parcours sont numérotés à 3 chiffres.

A mon arrivée, le numéro d’autobus le plus élevé que j’ai vu était dans la série 8200 alors qu’à mon départ, c’était la série 8600; 400 nouveaux autobus en un mois ou changements dans l’assignation des autobus???

Une vingtaine d’autobus ont un « balcon » à l’arrière, soit les séries 7476 à 7484 et 7856 à 7869.

Les « Berliet » sont numérotés 2700, 2800, 4100, 4200, 4300, 4880, 4900 et 5000 et les « Saviem », 4600, 4800, 5400 à 8600.

Il y a une dizaine de garages d’autobus de la RATP dont un porte le nom de « Charlesbourg »…

De retour au Québec, je prends le Grand Express no. 003 pour aller à Montréal, le 7 mai 1980, et revient avec le 001.

Le 2 juin 1980, je reviens de Montréal à bord du 004.
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Le 25 mars 1981, c’est le Voyageur no T-1735, un MCI – MC-9 – 1979 qui me conduit à Montréal alors que je reviens avec le 004.
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Le 17 mars 1982, je vais à Montréal avec le 1444 – MCI – MC-8 – 1976, et, je reviens avec le 001.

Le 7 avril 1982, je prends le Fournier – 206, un GMC – PD-4106 – 1965 pour aller à Hébertville, dont le départ a lieu à 9h10 et l’arrivée à 11h45.
En cours de route, nous voyons une automobile, roulant en sens contraire, traverser la route devant nous et descendre dans la falaise, dans la neige profonde jusque sous les nombreux sapins. Le chauffeur décide d’arrêter et lui et moi, allons voir lorsque, au même moment, une jeune fille monte la côte en marchant péniblement dans la neige jusqu’à la taille. Nous la ramenons à Hébertville…elle l’a échappée belle!

Durant la journée, la tempête se lève et la visibilité devient très réduite; à la sortie du bureau, je me rends au dépanneur pour m’informer de la situation. Le commis me répond que l’autobus a quitté St-Félicien à l’heure et qu’il devrait arriver ici en retard d’une quinzaine de minutes selon un appel téléphonique reçu de Roberval.
Pendant l’attente, nous apprenons que la Sûreté du Québec vient d’interdire la traversée du Parc des Laurentides aux véhicules de promenade; seuls les camions et autobus sont autorisés à y circuler.
Lorsque le no. 808, un MCI- MC-8 – 1976, arrive, il ne reste que 3 sièges libres et nous sommes 3 clients; je m’assoie à côté de la toilette. L’autobus, arrivant 30 minutes en retard à Québec, fait manquer la correspondance de 21h00 pour Montréal, et, comme le prochain départ a lieu seulement à 22h30, les clients sont frustrés. Ils sont nombreux car, c’est la longue fin-de-semaine de Pâques.

En septembre 1982, le Directeur général, un confrère et moi perdons notre emploi suite à une décision politique.
Comme la crise économique atteint un sommet, les emplois disponibles sont très rares; après 3 mois de recherches à Québec, je décide de tenter ma chance à Montréal.
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Le 12 janvier 1983, je prends le 1302 – GMC – P8M-4905A – 1975 pour aller et le 1516 – Prévost – Prestige – 1977, pour le retour.
Le 19 janvier 1983, le 1514 – Prévost – Prestige – 1977 pour aller et le 1512 – Prévost – Prestige – 1977, pour le retour.
Le 26 janvier 1983, le 1431 – MCI – MC-8 – 1976 pour aller et le 1511 – Prévost – Prestige – 1977, pour le retour.
Le 2 février 1983, le 1449 – MCI – MC-8-1976 pour aller et le 1214 – GMC – P8M-4905A – 1974, pour le retour.
Le 9 février 1983, le 1105 – GMC – P8M-4905A – 1974 pour aller et le 1109 – GMC – P8M-4905A – 1974, pour le retour.
Le 16 février 1983, le 1512 – Prévost – Prestige – 1977 pour aller et le 1517 – Prévost – Prestige – 1977, pour le retour.
Le 2 mars 1983, le 1104 – GMC – P8M-4905A – 1974 pour aller et le 1308 – GMC – P8M-4905A – 1975, pour le retour.

Ces recherches n’ayant donné aucun résultat positif, je termine ma série de voyages à Montréal, et, trouve un emploi sur la rive-sud de Québec.
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En septembre 1984, je trouve un meilleur emploi sur la rive-sud de Montréal, et, je déménage en juin 1985.

Une fois par mois, je vais à Montréal, par affaires, en prenant la STRSM, parcours 98, à partir de Mont-St-Hilaire.
Le service est extrêmement mauvais, les autobus New-Look sont sales et en mauvais état, et, des départs sont souvent annulés.
Des grèves surprises des chauffeurs et des grèves de zèle des mécaniciens rendent la situation extrêmement précaire.
Puis, à compter de 1988, la STRSM doit faire reconstruire plus de la moitié de sa flotte, ce qui l’oblige à louer des autocars de la compagnie Connaisseur pas du tout appropriés pour le service de banlieue.
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Finalement, en juin 1991, le CITVR perd patience et remplace la STRSM par la nouvelle compagnie Limocar de la Vallée qui met en service des MCI – Classic – 1991 équipés de sièges rembourrés, et, des New-Look usagés venant de New-York pour l’heure d’affluence.
Le parcours 98 devient le 200 et le parcours express jusqu’au centre-ville, via le Pont Champlain, le 300.
Depuis le 24 juin 1991, nous avons enfin un service de très haute qualité.

En septembre 1991, je vais faire une exposition de mes archives au Congrès Annuel de l’APAQ, à Rimouski.
Je prends un MCI – MC-9 – 1981 de la nouvelle compagnie Orléans Express à partir de Québec, et, je reviens à bord d’un Prévost LeMirage – 1991, démonstrateur qui avait été exposé au Congrès.
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En juin 1995, mon employeur me transfère à Trois-Rivières ; je demeure sur l’avenue Marion sur laquelle circulent les autobus 8006 et 9205 de la CITF, du parcours 11 – Demontigny .

Puis, en décembre 1995, je reviens à Québec pour occuper divers emplois.
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Pour aller travailler au centre-ville, j’utilise les autobus de la STCUQ du parcours 230, des New-Look et des Classic.
En juillet 1996, je prends le 665 – Prévost – H3-40 – 1994 pour me rendre à Jonquière, par affaires, et reviens le lendemain avec le 667 – Prévost – H3-41 – 1996.
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A partir de février 1997, allant travailler en dehors de Québec, je n’utilise plus les autobus.
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Puis, de mars 2000 à décembre 2006, je suis représentant sur la route, ce qui me fait voyager à la grandeur du Québec, et, me donne l’occasion d’observer les autobus partout.

Retraité depuis le 31 décembre 2006, j’utilise occasionnellement les autobus du RTC pour aller au centre-ville afin d’éviter les frais de stationnement et la congestion de l’heure d’affluence.
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Le 14 août 2013, je suis invité à l’enregistrement d’une émission de radio à la « Première Chaîne » de Radio-Canada, à Montréal.
Il s’agit de l’émission « Les chemins de travers » diffusée le dimanche soir, de 20h00 à 23h00, et, animée par Serge Bouchard, historien reconnu et un passionné d’autobus depuis le début de son cours secondaire; il demeurait à Pointe-aux-Trembles (Montréal) et il a mon âge.
Nous avons donc voyagé dans les mêmes autobus à la même époque.
Il a consulté mon livre à la bibliothèque de Radio-Canada et il l’a tellement aimé qu’il a décidé de rencontrer l’auteur à son émission.

J’assiste à la première heure dans le studio, et, je « jase » avec lui durant le 2è heure puis, il continue la 3è heure en parlant de l’avenir du transport collectif avec un spécialiste.

Je quitte Québec, à 8h30, le matin à bord d’un Prévost X3-45 aux couleurs du « CEGEP de St-Hyacinthe » (Orléans -6102) et je réussi à m’asseoir à côté de la porte.
J’aime la randonnée avec une bonne portée même s’il  pleut jusqu’à St-Hyacinthe.
Pour la visibilité, la fenêtre de côté étant recouverte d’une « moustiquaire » (publicité plus ou moins transparente), je dois me contenter du pare-brise pour voir le paysage!!!
Les personnes qui ont vendu l’idée de cette publicité et les personnes qui l’ont acceptée ne voyagent pas en autobus, c’est évident!
Nous arrivons à 11h45, 15 minutes en retard à cause de l’énorme chantier à l’entrée du tunnel.
Je marche jusqu’à Radio-Canada (15 minutes), ce qui me permet de prendre l’air et d’activer les jambes.
Après une brève rencontre avec les personnes concernées, je dîne à la cafétéria avec un repas complet pour la modique somme de 6.70$;
A 15h30, je quitte le studio et marche jusqu’à la « Bibliothèque Nationale » située en face de la « Gare d’autocar de Montréal »; c’est la première fois que je regrette de ne plus demeurer à Montréal…j’ai vu seulement la section « Histoire du Québec » et elle est plus grande que toute la bibliothèque  de Charlesbourg !!!
Je jette un coup-d’oeil sur des albums de photos datant de la fin du 19è siècle jusqu’à la fin du 20è…je n’ai jamais vu autant de trésors dans un même endroit !

Ensuite, je traverse la rue en évitant les cyclistes pour me rendre à la nouvelle gare tout en regardant avec tristesse l’ancien « Terminus de l’Est / East End Terminal » laissé à l’abandon.

Après avoir pris une soupe, une brioche et un café qui me coûtent 9.20$  (il faut avoir les moyens pour voyager!!!) , je suis impressionné par l’apparence de la nouvelle gare; elle est vaste et bien éclairée et les autocars en attente stationnent face aux quais d’embarquement. La montée à bord a lieu sans sortir dehors (quel confort).
Je suis revenu avec un Prévost H3-45 (Orléans -6251) avec des avantages que le X3-45 n’a pas et sans augmentation de tarif!!!
Etant assis beaucoup plus haut, le pare-brise est aussi plus haut avec une plus grande visibilité, et, comme je réussi encore à m’asseoir à côté de la porte, j’ai la fenêtre de côté qui descend jusqu’au plancher.
Comme boni, la fenêtre n’est pas recouverte d’un moustiquaire!

Nous quittons à 17h00 et arrivons au pont Jacques-Cartier à 17h45…vive la circulation à Montréal!
La randonnée du H3-45 est supérieure au X3-45 et la grande visibilité donne l’impression d’avoir plus d’espace.
Nous arrivons à Québec à 20h45, 30 minutes en retard à cause de la circulation à Montréal.

J’ai passé une excellente journée et fait un bon voyage.
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Activités reliées aux autobus =

Employé de la Cie de Transport Provincial, d’avril 1961 à février 1964.
Membre de la Bus History Association, depuis septembre 1963, et,
assistant secrétaire-trésorier de 1974 à 1977.
Employé des Autobus Lemelin Ltée, août 1964.
Membre de la Motor Bus Society, de 1965 à 1996.
Correspondant du magazine Transit Canada, de 1972 à 1978.
Employé temporaire de l’APAQ en 1996.
Membre de la Canadian Transit Heritage Foundation, depuis 2002.
Fondateur et membre de la Société d’histoire d’autobus du Québec, depuis
2007.
Elu Président de la Société d’histoire d’autobus du Québec – Quebec Bus History Society, le 1er octobre 2012
lors de la première assemblée du C.A.

En mai 2010, conduite d’un autobus GM, modèle New-Look – 1982, sur un très grand terrain privé à Trois-Rivières.
En mars 2011, conduite d’un autobus Blue Bird, modèle TC-2000 – 1993, dans les rues du quartier de Ste-Foy.
En octobre 2011, autre conduite du Blue Bird mais, dans les rues du quartier St-Emile.
En novembre 2011 et en mai 2013, conduite d’un autocar Prévost, modèle LeMirage – 1985, sur le grand stationnement de l’ancien Zoo de Québec.
Ces autobus appartiennent à des amis.

Activités =

Organisation des Congrès annuels de la Bus History Association à Québec, en 1970, 1996 et 2015.

Collaboration à l’exposition tenue du 12 mai au 4 septembre 1988 au « Centre d’initiation à l’histoire de la Ville de Québec » situé aux « Voutes du Palais ».

Collaboration à la recherche de vieux autobus pour les séries télévisées « René Lévesque » et Montréal, ville ouverte », entre 1991 et 1995.

Interview de 15 minutes, avec l’ami Jacques Matte, à Radio Galilée, Québec, le 18 juillet 2003.

Collaboration pour le calendrier souvenir du 100è anniversaire du syndicat des chauffeurs d’autobus du RTC, Québec, en 2006.

Collaboration pour le livre sur les tramways de Québec, en 2008.

Collaboration pour le livre sur les tramways de Lévis, en 2009-2010.

Participation d’une heure à l’émission de radio de la « Première Chaîne » de Radio-Canada « Les chemins de travers », le 14 août 2013, diffusée dimanche soir, le 18 août 2013, de 20h00 à 23h00.

Conférence sur les 150 ans du transport collectif de Québec à la Société d’histoire de Charlesbourg, le 25 mars 2015.

Conférence sur les 150 ans du transport collectif de Québec à la Société d’histoire de Limoilou, le 30 mars 2015.

En collaboration avec la Société d’histoire de Charlesbourg, participation au « Salon des sociétés d’histoire de Québec », le 7 novembre 2015.

Conférence sur les 150 ans du transport collectif de Québec à la Société d’histoire de Sainte-Foy, le 17 novembre 2015.

Conférence sur les 150 ans du transport collectif de Québec à la Société d’histoire de Cap-Rouge, le 18 février 2016.

Conférence « Visite de Québec en tramways » à la Société d’histoire de Charlesbourg, le 30 mars 2016.

Conférence sur les 100 ans des « Autobus A Drolet Ltée » à la Société d’histoire de l’Ancienne-Lorette, le 26 avril 2016.

Conférence « Se déplacer en autobus à Québec avant la municipalisation » à la Société d’histoire de Charlesbourg, lors du brunch de la rentrée, le 10 septembre 2016.

Conférence sur l’histoire du transport collectif de Beauport, à la bibliothèque Etienne-Parent de Beauport, le 15 juin 2017, suite à l’invitation de la Société d’art et d’histoire de Beauport.

Le 17 décembre 2017, entrevue de 28.26 minutes au « WKND »-102,1 avec Nathalie Normandeau concernant l’histoire des tramways de Québec dont j’ai donné une conférence à la bibliothèque Paul-Aimé-Paiement de Charlesbourg, le 31 janvier 2018, et, qui a attiré 130 personnes alors que 30 autres ont été refusées faute de place établissant un record de 35 ans pour la Société d’histoire de Charlesbourg.

Le 9 janvier 2018, belle publicité avec photo de ma conférence parue dans la page de Pierre Gingras du Journal de Québec.

Le 17 janvier 2018, entrevue de 14 minutes au « FM-93 » avec Myriam Ségal sur le même sujet se terminant par une belle publicité de la conférence du 29 janvier.

Le 22 janvier 2018, belle publicité avec photo de ma conférence parue dans le journal Charlesbourg Express

Le 29 janvier 2018, autre belle publicité avec photo de ma conférence parue dans la page de Pierre Gingras du Journal de Québec.

Le 5 février 2018, entrevue de 18.01 minutes au « FM93 » avec Ève-Marie Lortie concernant l’histoire des tramways de Québec ainsi que du succès obtenu par ma conférence.

Le 25 avril 2018, conférence sur le transport collectif de Sillery à la Société d’histoire de Sillery lors de leur assemblée annuelle.
Le 15 mai 2018, conférence sur l’histoire des anciens tramways de Québec de 1897 à 1948 à la Société d’histoire de Sainte-Foy.
Publications =

Revue « Metropolitan Transportation », U.S.A., en octobre 1961 et mai 1962.
Revue « BHA Coach News », vol. 1, no 2, U.S.A. en 1963.
Journal « Le Soleil », Québec, le 30 avril 1964.
Journal « L’Action Catholique », Québec, le 19 février 1965.
Revue « Bus Ride », vol. 1, no 2, U.S.A., en mars 1965.
Revue « Bus Ride », vol. 3, no 6, U.S.A., en septembre 1967.
Revue « Bus Ride » pour une collaboration générale, de mars 1965 jusqu’en juin 1970.
Revue « Transport Commercial », Montréal, en mai 1965.
Journal « Le Soleil », Québec, le 24 avril 1971.
Revue « Bus Industry », U.S.A. pour un article sur les Autobus Deshaies, septembre 1975.
Revue « Bus Industry », U.S.A. pour un article sur les Autobus Drolet, en décembre 1976.
Revue « L’autobus/l’Autocar » de L’APAQ, Québec, de 1983 à 1988.
Revue « L’Echo du Transport », Montréal, en septembre 1985.
Revue « Motor Coach Age », U.S.A. – Québec – I, en mars 1986.
Tourisme, Loisirs & Patrimoine du Nouveau-Brunswick pour prêts de photos, en avril 1987.
Revue « Motor Coach Age », U.S.A. – Québec – II, en décembre 1987.
« Almanach du Peuple », Montréal, 1988.
Journal L’Oeil Régional », Beloeil, le 20 novembre 1988.
Revue « Motor Coach Age », U.S.A. – Québec III, en décembre 1990.
Revue souvenir du 65è anniversaire de l’APAQ en 1991.
Capsules historiques pour la revue de l’APAQ, de 1993 à 1996.
Revue souvenir du 70è anniversaire de l’APAQ en 1996.
Revue souvenir du 75è anniversaire de l’APAQ en 2001.
Livre « Prevost Buses – 1924 à 2002 » pour l’historique des propriétaires d’autobus du Québec.
Livre « Petite histoire du transport en commun de Sherbrooke », en 2003 pour collaboration.
Livre « Histoire de l’autobus par l’image, 1 – Les Trajets touristiques », publié par « Les Editions GID », le 3 décembre 2012.
Décembre 2016 – Calendrier – 2017 – 150 ans du transport collectif de Québec comprenant 25 photos avec notes historiques.
Décembre 2017 – Calendrier – 2018 – 150 ans du transport collectif de Québec comprenant 26 photos avec notes historiques.
Décembre 2018 – Calendrier – 2019 – 150 ans du transport collectif de Québec comprenant 26 photos avec notes historiques.

Expositions =

Inauguration des nouveaux bureaux de l’APAQ, à Québec, en septembre 1983.
Assemblée annuelle de l’APAQ à Rimouski, en septembre 1984.
60è Assemblée annuelle de l’APAQ à Ste-Adèle, en septembre 1986.
Assemblée annuelle de l’APAQ à St-Hyacinthe, en septembre 1989.
65è Assemblée annuelle de L’APAQ à Rimouski, en septembre 1991.
Assemblée annuelle de l’APAQ à Ste-Adèle, en septembre 1992.
 » Canadian Bus EXpo » à Montréal, en avril 1994.
70è Assemblée annuelle de l’APAQ à Québec, en novembre 1996.
Assemblée annuelle de la Canadian Urban Transit Association à Québec, en
novembre 2007.
Assemblée annuelle de l’APAQ à Québec, en mars 2009.
Tournoi de golf annuel de l’APAQ à Ste-Brigitte-de-Laval, en juillet 2010.
Assemblée annuelle de l’ATUQ, à Lévis, en novembre 2011.
Colloque des chauffeurs de l’APAQ au CFTC, à Québec, en avril 2013.
Colloque des chauffeurs de l’APAQ au CFTC, à Québec, en avril 2014.
Journées Portes ouvertes au Centre Métrobus du RTC, à Québec, les 23 et 24 mai 2015.

Voilà, si ma mémoire n’a rien oublié, ceci termine la publication de mes mémoires…

Jean Breton, souvenirs 1962-1963

Cet article est la suite de:  Jean Breton, souvenirs 1960-1961

2 janvier 1962 – Québec à Montréal – D-964 – TDM-5108- 1957  – de 8h15 à 11h30. -modèle de banlieue comme le B-170, mais 40 pieds.
En arrivant au Terminus Central, je prends le premier autobus en route pour le garage.

A tous les jeudis midis, nous allons encaisser notre chèque de paye à la banque située sur la rue Notre-Dame Est puis, nous prenons le premier autobus en route pour le terminus. De là, nous allons dîner dans un restaurant de la rue Ste-Catherine pour, ensuite, revenir au terminus et attendre le premier autobus qui se rend au garage.
Nous utilisons le même manège, le matin et le soir, pour venir travailler et retourner chez-nous.

Nous bénéficions d’un « Service Prompt, Rapide et Courtois » …

Ce système nous donne l’occasion de se promener dans tous les modèles d’autobus puisqu’il n’y a pas de discrimination…tous les chauffeurs  nous invitent y compris ceux de « Greyhound »; ceux-ci nous donnent l’occasion de pratiquer notre anglais !
Un midi, nous avons même l’occasion de prendre le B-101- Flxible – Hi-Level – 1956 de « Autobus Drummondville Ltée »…

5 janvier 1962 – Montréal à Québec – A-041 – PD-4104-1960 – de 18h30 à 21h50.
A partir de ce jour, je quitte le bureau en me rendant demander au responsable , Monsieur Viateur Poulin, le numéro de l’autobus qui va effectuer le départ de 18h30 pour Québec. Puis, je vais m’asseoir dans l’autobus et attend le chauffeur…évidemment, j’occupe toujours le meilleur siège !
Note = le bureau du garage a une porte communiquante avec la grande cafétéria utilisée par les employés du garage et les chauffeurs d’autobus; comme nous avons 2 pauses-café par jour et que nous y prenons nos dîners ( excepté les jeudis), nous faisons rapidement connaissance avec les chauffeurs qui nous donnent des « privilèges »…

7 janvier 1962 – Québec à Montréal – A-813 – PD-4104 – 1957 – de 21h00 à 01h15 – pas de toilette.
Pas de Ste-Thérèse, donc le St-Denis.

12 janvier 1962 – Montréal à Québec – A-044 – PD-4104 -1960 – de 18h30 à 21h50.
14 janvier 1962 – Québec à Montréal – A-005 – PD-4104 -1958 de de 21h15 à 00h30
19 janvier 1962 – Montréal à Québec – A-046 – PD-4104 – 1960 – de 18h30 à 21h50.
21 janvier 1962 – Québec à Montréal – A-005 – PD-4104 – 1958 – de 21h15 à 00h30.

Au début de la semaine, la compagnie reçoit la livraison des premiers nouveaux autocars depuis qu’elle a été vendue à M. Paul Desmarais ;
il s’agit de 30 GMC – PD-4106 pour la Provincial et 5 autres semblables pour la Colonial.
Ce sont des PD-4104 améliorés et ayant une apparence plus moderne.
Gros changement pour la compagnie ; ils sont peinturés en deux tons de gris avec les numéros et le lettrage en bleu.
Erreur !… ils arrivent au garage avec les numéros 1010 à 1019 mais, sont renumérotés 1800 à 1809 avant de prendre la route à la fin de la semaine. Les suivants arrivent avec les bons numéros.
Quelques semaines plus tard, la compagnie reçoit 11 autobus urbains GMC – TDH-5301 pour le service local de St-Vincent-de-Paul, à Laval.
Ils ont la nouvelle couleur et les mauvais numéros : 1700 à 1710 au lieu de 6950 à 6960.
Ces livraisons causent tout un branle-bas dans le garage ; il faut faire de la place en sortant les vieux autocars.
La journée « historique » qui nous permet d’assister au départ définitif des 50 « Canadian-Car – IC-41 » ( 1949, 1950 et 1952) crée tout une fête dans le garage;
quelle joie de voir quitter le long convoie en route pour « Lacombe Bus Sales », à Lachine !
Les chauffeurs les détestaient parce qu’ils avaient un rayon de braquage beaucoup trop large, en plus du bruit causé par la présence du moteur à l’avant, et, les mécaniciens les détestaient parce que le moteur était en-dessous de la carosserie.

Note = la compagnie avait commencé à repeinturer les autobus en gris au cours de l’été précédant mais, n’avait pas encore changé les numéros.

Puis, graduellement, c’est le tour des « Can-Car – C-36 de 1949 de commencer à nous quitter, un par un.
26 janvier 1962 – Montréal à Québec – 1810 – PD-4106 – 1962 – de 18h20 à 22h35 – M. Doutre, chauffeur.

Un autocar neuf, ça sent bon, c’est propre et ça ne sent pas la fumée de cigarettes !!!

28 janvier 1962 – Québec à Montréal – A-007 – PD-4104 – 1958 – de 21h15 à 00h45- M. Gevry.
2 février 1962 – Montréal à Québec – A-046 – PD-4104 – 1960 – de 18h20 à 21h50 – M. Dionne.
4 février 1962 – Québec à Montréal – 1810 – PD-4106 – 1962 -de 21h00 à 00h30 – M. Duranleau.
9 février 1962 – Montréal à Québec – A-045 – PD-4104 – 1960 – de 18h20 à 21h50 –
11 février 1962 – Québec à Montréal – A-045 – PD-4104 – 1960 – de 20h45 à 00h15-
16 février 1962 – Montréal à Québec – 1804 – PD-4106 – 1962 – de 18h20 à 22h40 – neige abondante…
18 février 1962 – Québec à Montréal – 1807 – PD-4106 – 1962 – de 20h45 à 00h15.
23 février 1962 – Montréal à Québec – 1801 – PD-4106 – 1962 – de 18h20 à 21h35.
25 février 1962 – Québec à Montréal – A-043 – PD-4104 – 1960 – de 23h45 à 02h45.

C’est le Carnaval ; il est tellement populaire à Montréal que la Compagnie fait des départs à toutes les heures les vendredis soirs et les samedis matins. Pour le retour de Québec, les autobus quittent dès qu’ils sont pleins à partir de midi, les dimanches.
Tous les autobus disponibles sont mis en service jusqu’aux petits Can-Car, modèle de banlieue ( 1949 à 1954).

Evidemment, tous les autobus arrêtent, à l’aller et au retour, au Restaurant Central de St-Germain Jonction pour un repos de 10 minutes;
le dimanche soir de la plus grosse fin-de-semaine du Carnaval, celle de la parade de la haute-ville, le départ de 21h00 se fait avec 13 autobus dont le premier quitte à 20h15. En arrivant au restaurant, vers 23h00, il y a déjà une dizaine d’autobus stationnés en 2 rangées tout autour du restaurant ; à l’intérieur, c’est le désastre !
Pour accélérer le service, les employés utilisent seulement de la vaisselle en carton et des ustensiles en plastique; puisqu’ils sont débordés, ils n’ont pas le temps de la ramasser ni de vider les poubelles…donc, en entrant, nous marchons sur un tapis de déchets.
Les tables et les chaises ont été enlevées et il faut se frayer un chemin dans la foule très compacte pour se rendre commander au comptoir;
puis, nous mangeons debout à l’intérieur ou à l’extérieur mais, plusieurs clients décident de retourner manger dans l’autobus en renversant le café sur les sièges, et, ensuite, jeter les déchets sur le plancher…
Le pire arrive lorsque beaucoup de clients se trompent d’autobus et se promènent avec la sandwich et le verre de café d’un autobus à l’autre en paniquant chaque fois qu’un autobus quitte en pensant que c’est le leur ! De plus, les manteaux étant restés à l’intérieur des autobus, il fait très froid pour marcher sur le stationnement!

2 mars 1962 – Montréal à Québec – 1804 – PD-4106 – 1962 – de 18h20 à 21h50.
4 mars 1962 – Québec à Montréal – A-009 – PD-4104 – 1958 – de 20h45 à 00h45.
9 mars 1962 – Montréal à Québec – A-007 – PD-4104 – 1958 – de 18h20 à 21h50.
11 mars 1962 – Québec à Montréal – 1802 – PD-4106 – 1962 – de 22h30 à 02h00 – M. Lalonde.
16 mars 1962 – Montréal à Québec – 1802 – PD-4106 – 1962 – de 18h20 à 21h50.
18 mars 1962 – Québec à Montréal – A-001 – PD-4104 – 1958 – de 21h15 à 00h30 – M. Bourque.
23 mars 1962 – Montréal à Québec – A-002 – PD-4104 – 1958 – de 18h20 à 22h20 – neige abondante.
25 mars 1962 – Québec à Montréal – A-046 – PD-4104- 1960 – de 21h00 à 00h15 – M. Lalonde.
30 mars 1962 – Montréal à Québec – 1800 – PD-4106 – 1962 – de 18h20 à 21h50 – M. Duranleau.
1 avril 1962 – Québec à Montréal – A-004 – PD-4104 – 1958 – de 23h00 à 03h15. – M. Archambault.

Au bureau, je suis préposé à la facturation des clients du garage; je calcule toutes les dépenses effectuées par les employés du garage incluant le plein de carburant et le nettoyage des autobus.
Comme la Provincial s’est lancée dans la reconstruction de tous ses autobus âgés de 10 ans et plus ainsi que le re-peinturage de tous les autres autobus âgés de 5 à 9 ans inclus, je ne manque pas de travail. A chaque pause-café de l’après-midi, je vais faire un tour dans la section  » body-shop » pour voir l’évolution du travail.
La reconstruction d’un autobus prend environ 3 semaines, et, je n’envoie la facture que lorsque l’autobus reprend la route.
Il y a 5 autobus en même temps ce qui permet d’en libérer à toutes les semaines.
En passant par la salle de peinture, l’autobus reçoit les nouvelles couleurs et son nouveau numéro, à l’exception des Canadian Car qui gardent le même numéro.
Après quelques mois pendant lesquels les autobus non-repeints circulent avec leur ancien numéro, et, les re-peints avec leur nouveau numéro, le responsable perd patience et décide de poser des collants avec les nouveaux numéros sur tous les autobus afin d’uniformiser les dossiers.
Les employés du garage s’en fout mais, les chauffeurs montrent leur frustration ; en effet, lorsqu’ils demandent au contrôleur du garage le numéro de l’autobus à prendre dans la remise pour effectuer le départ, ils ne savent plus quel modèle chercher !!! …Il faut leur « traduire » le numéro !!! …Quant à moi, dès que j’ai obtenu la liste complète de la Provincial et ses filiales, j’ai compris le code et réussi à mémoriser facilement les nouveaux numéros. Gros avantage : le nouveau code donne l’année de l’autobus !

6 avril 1962 – Montréal à Québec – A-042 – PD-4104- 1960 – de 18h20 à 21h50 – M. Doutre.
8 avril 1962 – Québec à Montréal – 1806 – PD-4106 – 1962 – de 21h00 à 00h15 – M. Lalonde.
13 avril 1962 – Montréal à Québec – 1508 – PD-4104 – 1958 – de 18h20 à 22h20 – M. Doutre –
15 avril 1962 – Québec à Montréal – 1800 – PD-4106 – 1962 – de 22h30 à 02h30 – M. Dion.
19 avril 1962 – Montréal à Québec – 1809 – PD-4106 – 1962 – de 18h20 à 21h30 – M. Dionne.
22 avril 1962 – Québec à Montréal – 1201 – PD-4104 – 1955 – de 22h30 à 02h30.
27 avril 1962 – Montréal à Québec – A-007 – PD-4104 – 1958 – de 18h20 à 21h50 – M. Duranleau.
29 avril 1962 – Québec à Montréal – 1509 – PD-4104 – 1958 – de 21h00 à 00h15 – M. Lalonde.

4 mai 1962 – Montréal à Québec – 1507 – PD-4104 – 1958 – de 18h20 à 21h50 – M. Doutre.
6 mai 1962 – Québec à Montréal – 1808 – PD-4106 – 1962 – de 21h15 à 00h30 – M. Bourque.
11 mai 1962 – Montréal à Québec – 1513 – PD-4104 – 1958- de 18h20 à 22h05 – M. Duranleau.
13 mai 1962- Québec à Montréal – 1814 – PD-4106 – 1962 – de 20h45 à 00h15 – M. Lalonde.
18 mai 1962 – Montréal à St-Hyacinthe – D-971 -TDM-5108- 1958 – de 20h20 à 21h40 – M. Janelle.

Je me rends rejoindre mes amis qui arrivent de Québec en automobile ; nous profitons du congé de la Fête de la Reine pour aller visiter Ottawa et son Festival des Tulipes.
Un de nos amis n’étant jamais venu à Montréal, nous lui faisons visiter la ville avant de coucher au motel. Nous restons à Ottawa samedi et revenons à Montréal dimanche après-midi. Puis, lundi, le 21 mai, nous nous rendons à Trois-Rivières.
De-là, je prends l’autobus 1512 – PD-4104 – 1958, à 20h35 pour arriver à Montréal à 23h15.

25 mai 1962 – Montréal à Québec – 1816 – PD-4106 – 1962 – 18h20 à 21h50 – M. Archambault.
27 mai 1962 – Québec à Montréal – 1511 – PD-4104 – 1958 – 20h50 à 00h05 .
1 juin 1962 –    Montréal à Québec – 1825 – PD-4106 – 1962 – 18h20 à 21h50 – M. Murphy.
3 juin 1962 –    Québec à Montréal – 1803 – PD-4106 – 1962 – 21h15 à 00h30.

8 juin 1962 –    Montréal à Toronto  – A-032- PD-4104 – 1959 – 20h55 à 5h20 – Colonial Coach Lines.
9 juin 1962 –    Toronto à Detroit     – 5431 –  PD-4501 –     ?    – 13h15 à 20h25 – Southern Greyhound Lines – Scenicruiser.
10 juin 1962 –  Detroit à Chicago   – 4253 – PD-4501 –      ?   –  10h30 à 16h30 – Eastern Greyhound Lines – Scenicruiser.
13 juin 1962 –  Chicago à Detroit  –  3624 – PD-4106 –  1962 –  00h30 à 6h30 –   EGL.
13 juin 1962 –  Detroit à Toronto  –    3460 – PD-4106 –  1962 –  15h15 à 22h15-  EGL.
14 juin 1962 –  Toronto à Montréal –  1832 – PD-4106 – 1962 –  12h20 à 20h50 – Colonial.

Il y a un changement de fuseau horaire à l’est de London, Ontario, ce qui modifie le calcul du temps passé dans l’autobus.

En arrivant à Chicago, nous entrons dans un tunnel près du centre-ville; il y a des intersections avec des feux de circulation.
Après une couple de coins de rues, l’autocar entre dans le sous-sol du « Greyhound Bus Terminal ».
Il y a des quais d’embarquement sur trois côtés, et, le bureau du  » despatcher » est situé au milieu du stationnement.
Une grande porte vitrée sépare le quai et la salle d’attente…tout un confort comparé aux terminus de Montréal et de Québec !!!
Au rez-de-chaussée, se trouve le « centre d’achats » incluant le restaurant « Greyhound Post House » et les comptoirs de billets.
Il y a même une mezzanine occupée par des boutiques qui fait le tour complet.
A l’étage, la clientèle qui arrive par automobile, peut utiliser le stationnement payant.
Ville de plus de 4 millions d’habitants, Chicago n’a aucune colline ; elle s’étend sur des dizaines de milles jusqu’à l’horizon.
Située sur le bord du très grand lac Michigan, elle porte le nom de « Windy City » ( ville des vents ) ; j’en ai été témoin !!!…
Je me suis rendu au bout d’une ligne de « subway » qui, contrairement à son nom, ne roule pas sous terre…elle roule sur des piliers dans le milieu des rues ce qui donne une belle vue de la ville. Elle porte le surnom de  » Elevated cars ».
La « Chicago Transit Authority » opère environ 1,000 autobus Twin-Coach mûs au gaz propane depuis 1952. Elle possède aussi quelques centaines de GMC – New-Look. Tous ces autobus mesurent 40 pieds et sont peinturés crème et vert.

Ce voyage m’a coûté 15.25$ aller-retour de Montréal à Chicago.

15 juin 1962 – Montréal à Québec – 1814 – PD-4106 – 1962 – 13h30 à 17h00 –
17 juin 1962 – Québec à Montréal – 1812 – PD-4106 – 1962 – 21h00 à 00h30.
22 juin 1962 – Montréal à Québec – 1708 – PD-4104 – 1960 – 18h30 à 22h45.
26 juin 1962 – Québec à Montréal – 1819 – PD-4106 – 1962 – 20h00 à 00h00.
29 juin 1962 – Montréal à Québec – 1822 – PD-4106 – 1962 – 18h30 à 22h00.
3 juillet 1962- Québec à Montréal – B-184 -TDM-4515-1959- 12h20 à 16h00- forte affluence du long congé.

Le 29 juin, un de mes amis est décédé subitement ; les funérailles ayant lieu le matin du 3 juillet, j’ai dû attendre le départ de 12h20.

Entre-temps, mon patron m’a offert une passe quotidienne pour voyager entre Ahuntsic et le garage ; afin d’éviter d’aller prendre l’autobus de l’autre côté du Pont Viau, j’attends au coin de la rue Lajeunesse à la sortie du pont de ce côté-ci.
Lorsque la lumière est rouge, j’embarque dans le premier autobus ( entre 7 heures et 8 heures, il en passe une cinquantaine ).
Cependant, un jeune chauffeur « cowboy » ralentit lorsque la lumière est verte, et, même en deuxième ou troisième rangée, il ouvre la porte et me fait signe d’embarquer. Cette procédure fonctionne bien mais, un matin, je réussis à attraper seulement la rampe et j’ai un pied qui traîne sur l’asphalte…Après avoir failli perdre un soulier, je comprends le danger, et, lui dit de m’oublier à l’avenir lorsque la lumière sera verte.
J’apprends plus tard, que, suite à beaucoup de plaintes, il a été congédié.

6 juillet 1962 – Montréal à New York – 6204 – PD-4106 – 1962 – 20h30 à 5h30 – Eastern Greyhound Lines ; arrêt seulement.
7 juillet 1962 – New York à Philadelphia – 6h00 à 8h30 – arrêt pour le déjeuner au terminus.
7 juillet 1962 – Philadelphia à Washington – 9h00 à 12h00, arrivée au magnifique terminus « Art Deco » de Greyhound.

Dans l’après-midi, je fais un tour de ville à bord d’un autocar GM – PD-3751 – circa 1950, avec des petites fenêtres et sans fenêtres sur le toit mais, dont la plus grande qualité est d’avoir l’air climatisé car, il fait une température de 38 C. à l’ombre !!!…
Washington est une ville exceptionnelle ; elle a été dessinée en plaçant le « Capitol » au centre et, de là, partent toutes les avenues en forme d’étoile ;
chaque Avenue porte le nom d’un état américain tandis que les autres avenues et rues sont quadrillées et numérotées selon les quartiers :
NW, NE, SW et SE ( nord-ouest, nord-est, sud-ouest et sud-est ).
Exemples = New York Avenue, 15th Street NW.
Impossible de se perdre même sans un plan de la ville.
Il y a un grand parc linéaire reliant le Capitol et le monument ( l’Obélisque ) dont les côtés sont bornés par une foule de musées et autres édifices historiques.  Un long cortège d’autocars venant de partout stationnent le long des rues pendant que leurs clients visitent les édifices.
Surprise, il y a des arbres plantés le long des trottoirs même sur les rues commerciales comme la rue St-Joseph, de Québec, et, la rue Ste-Catherine, de Montréal.
Un bruit régulier étrange attire mon attention ; je découvre que tous les autobus « GM – New Look » de la « Capital Transit » ont l’air climatisé; ils émettent un bourdonnement que nous ne connaissons pas ni à Québec, ni à Montréal.
C’est une compagnie privée qui appartient à une compagnie d’avions, la « Trans-Caribbeans Air Lines ».
Fenêtres teintées, deux tons de vert, lettrées et numérotées en jaune-doré, ce sont de magnifiques voitures.

9 juillet 1962 – Washington à Philadelphia – 4490 – PD-4501- Scenicruiser – le départ a lieu à 7h15, le lundi matin.
En arrivant au terminus, je ne trouve pas l’autobus mais, il y en a un qui affiche « Phila » ; comme j’ignore que c’est l’abréviation de Philadelphia, je demande à un chauffeur qui me regarde, l’air hébété, en me montrant le « Phila », juste à côté de moi… ( les voyages nous instruisent ).
Moins d’un dizaine de minutes après notre départ, des problèmes mécaniques nous conduisent au garage de Greyhound à quelques coins de rues du terminus. Il est décidé que nous devons changer d’autobus et nous terminons notre voyage avec le 3578, un PD-4106,  au terminus moderne de Greyhound., à 10h55.
Je visite la ville à pied, et, je découvre que certaines rues du centre-ville sont tellement étroites qu’il n’y a pas de possibilité d’y faire rencontrer deux autos, comme la rue Sous-le-Fort de Québec.
Je me promène avec un petit écusson  de la « PTC » attaché sur mon blouson ce qui attire l’attention des employés du Subway ;
en effet, le nom de la compagnie d’autobus privée est la « Philadelphia Transport Company » ( la PTC )…
En plus des autobus crème et vert, la compagnie opère des tramways, des trolley-bus et un métro.
Le rames du métro roulent fer sur fer et les wagons me paraissent très âgés.

10 juillet 1962 – Philadelphia à New York – 6208 – PD-4106 – 9h30 à 11h30.

Nous arrivons dans le « Port Authority Bus Terminal », situé sur la 8è Avenue ; en effet, après de longues négociations, le « Port Authority » a convaincu Greyhound de fermer ses deux vieux terminus et de déménager dans leur terminus ouvert en 1951.
La bâtisse mesure 800 pieds de long et 200 pieds de large et occupe tout l’espace compris entre la 40è et la 41è Rue, de la 8è à la 9è Avenue.
Les autocars utilisent le sous-sol alors que les autobus de banlieues montent à l’étage; au rez-de-chaussée se trouve les commerces et la vente des billets tandis que le stationnement public de 450 places se trouve sur le toit.
Il est à noter qu’une rampe réservée aux autobus relie le « Lincoln Tunnel » au terminus.
Parait-il que c’est le plus gros terminus d’Amérique !..

11 juillet 1962 – New York à Boston – 4913 – PD-4104 – de 15h00 à 21h30 – en approchant de Boston, nous passons sous un viaduc lorsque, soudainement, un jeune garçon lance un ballon plein d’eau ; celui-ci fait éclater le pare-brise qui, heureusement, reste en place. Comme je suis assis en arrière du chauffeur, lui et moi sommes couverts de grains de vitre. Nous arrêtons sur l’accotement de l’autoroute, et, quelques minutes plus tard, arrive un « State Patrol »; celui-ci fait les constatations et nous informe que c’est la 10è fois depuis une semaine !!!…
Il allume ses giro-phares et nous escorte jusqu’au terminus ;en nous voyant arriver, le « dispatcher » lève les mains en l’air et crie « Not another-one » ( pas encore un autre).
Le vieux terminus de Boston encombré, sombre et mal entretenu me surprend; ça commence mal la visite de la ville !

Boston, la ville la plus populeuse de la Nouvelle-Angleterre, et, la capitale du Massachusetts, a été fondée peu de temps après Québec ce qui en fait une très belle ville historique. Il y a un subway, des tramways, des trolleys-bus et des autobus opérés par différentes compagnies privées.
Le 13 juillet, je prends l’autobus 3254 , un PD-4104 à 7h30 dans le vieux terminus de Boston en route pour Québec.
L’autobus « sent le vieux » mais, grâce à mon billet  » Employees half-fare « , je monte le premier et prend le siège avant à côté de la porte.
Le voyage doit durer environ 13 heures selon l’horaire, puisque c’est un parcours local.
En arrivant à l’arrêt de la plage, à Old Orchard, quatre jeunes couples de Québécois montent à bord…ils sont frustrés par la pluie qui tombe depuis 3 jours, et, s’installent à l’arrière en commençant le « party ». Plus le temps passe, plus ils tombent sur les nerfs du chauffeur.
A Skowheagen, nous arrêtons trente minutes pour le dîner. Au moment du départ, ils sont absents…le chauffeur retourne dans le restaurant pour leur dire en anglais que nous partons. Comme ils ne comprennent rien, il me demande de traduire, et, ces derniers me répondent qu’ils n’ont pas fini de manger. Alors, le chauffeur décide de partir sans les attendre !!!
Il pleut toute la journée, et, en arrivant à Jackman, l’autobus perd l’essuie-vitre de mon côté…je dois maintenant regarder du côté du chauffeur pour voir à l’avant. Quinze minutes plus tard, nous arrivons à la douane, et, le chauffeur ramasse les bagages des jeunes et les remets au douanier qui ne semble pas surpris. Un nouveau chauffeur arrive, il travaille pour la  » Quebec Central Transportation Company  » et va conduire l’autobus jusqu’à Québec, puisqu’il s’agit du parcours de sa compagnie. Le lendemain matin, il retournera à la douane, et, le chauffeur de  « Greyhound  » prendra le volant jusqu’à Boston.
Ce service direct ne fonctionne que de la Fête de la St-Jean jusqu’à la Fête du Travail, à chaque année; ceci donne l’occasion de voir un autobus  » Greyhound  » , à tous les jours, à la Gare Centrale de Québec.
Nous arrivons enfin à 20h45 à Québec.
Le voyage complet m’a couté 25.65 $ pour une semaine de vacance.

Note = Greyhound a numéroté ses autobus de la façon suivante :

1000-2999 – Central Greyhound Lines.
3000-4999 – Eastern Greyhound Lines,
5000-6999 – Southern Greyhound Lines,
7000-8999 – Western Greyhound Lines,
9000-9999 – Western – banlieues de San Francisco avec autobus « Suburban  » seulement.

Comme beaucoup d’autobus voyagent d’un océan à l’autre et du Canada au Mexique, il arrive souvent que des autobus d’une région fassent du service dans une autre région.
Au garage de la « Provincial », à Montréal, nous avons les séries 3000, 4000 et 5000 pour Montréal à Miami.

15 juillet 1962 – Québec à Montréal – 1823 – PD-4106 – 1962 de 20h55 à 00h00.
20 juillet 1962 – Montréal à Québec – 1504 – PD-4104 – 1958 de 18h30 à 22h00.
22 juillet 1962 – Québec à Montréal – 1826 – PD-4106 – 1962 de 21h00 à 00h30.
27 juillet 1962 – Montréal à Québec – 1828 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 23h15 -M. Dombroski – forte circulation sur la route no. 9.
29 juillet 1962 – Québec à Montréal – 1510 – PD-4104 – 1958 de 21h30 à 01h00 – plusieurs autobus pour le départ de 21h00.
3 août 1962 – Montréal à Québec – 1819 – PD-4106 – 1962 de 19h00 à 22h45 – plusieurs autobus pour le départ de 18h30.
5 août 1962 – Québec à Montréal – 1812 – PD-4106 – 1962 de 21h15 à 00h45.
10 août 1962 – Montréal à Québec – 1817 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h30 – M. Pellerin.
12 août 1962 – Québec à Montréal – 1824 – PD-4106 – 1962 de 22h30 à 02h00.
17 août 1962 – Montréal à Québec – 1827 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00.
19 août 1962 – Québec à Monytréal – 1815 – PD-4106 – 1962 de 21h15 à 01h00.
24 août 1962 – Montréal à Québec – 1819 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00.
26 août 1962 – Québec à Montréal – 1824 – PD-4106 – 1962 de 21h00 à 00h30.
31 août 1962 – Montréal à Québec – 1824 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00.
3 septembre 1962 – Québec à Montréal – 1817 – PD-4106 – 1962 de 21h00 à 00h30.
7 septembre 1962 – Montréal à Québec – 1826 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00.
9 septembre 1962 – Québec à Montréal – 1819 – PD-4106 – 1962 de 20h45 à 00h15.
14 septembre 1962 – Montréal à Québec – 1823 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00.
16 septembre 1962 – Québec à Montréal – 1819 – PD-4106 – 1962 de 21h00 à 00h00.
21 septembre 1962 – Montréal à Québec – 1805 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00.
23 septembre 1962 – Québec à Montréal – 1810 – PD-4106 – 1962 de 21h00 à 00h15
28 septembre 1962 – Montréal à Québec – 1813 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h30.
30 septembre 1962 – Québec à Montréal – 1823 – PD-4106 – 1962 de 20h45 à 00h15.

Les premiers départs à l’horaire se font maintenant toujours avec des autobus neufs ( 1800 à 1829 ).

Tous ces voyages de routine se font sans histoires; cependant, un vendredi soir, avant de quitter le Terminus Central de Montréal, un client assis dans l’autobus lit son journal . Arrive un autre client, un peu émêché qui s’assoit dans le siège précédent, et, baisse le dossier brusquement.
Le journal se déchire et une violente discussion débute entre les deux clients ; le gardien de sécurité arrive dans l’autobus et n’a d’autres choix que d’expulser celui qui a déchiré le journal !!!…
Un autre vendredi soir, à l’approche de St-Apollinaire, le chauffeur et moi voyons passer à notre gauche une grosse roue qui traverse le fossé et va s’immobiliser dans le champ. Je demande au chauffeur l’origine de la roue et il me répond :
 » C’est la nôtre, tiens ça mort « …nous avons terminé le voyage privés d’un roue du côté gauche à l’arrière !

5 octobre 1962 – Montréal à Québec – 1813 – PD-4106 – 1962 – de 18h30 à 22h30 – circulation très dense sur la route no 9 causée par la longue fin-de-semaine de l’Action-de-Grâces.
8 octobre 1962 – Québec à Montréal – 1807 – PD-4106 – 1962 – de 21h10 à 00h55 – une dizaine d’autobus pour le départ de 21h00.
12 octobre 1962- Montréal à Québec – 1506 – PD-4104 – 1958 – de 18h30 à 22h30 – plusieurs autobus.
14 octobre 1962- Québec à Montréal – 1810 – PD-4106 – 1962 – de 21h15 à 00h45 – plusieurs autobus.
19 octobre 1962- Montréal à Québec – 1814 – PD-4106 – 1962 – de 18h30 à 22h00.
21 octobre 1962- Québec à Montréal – 1824 – PD-4106 – 1962 – de 21h00 à 00h00.
2 novembre 1962- Montréal à Québec- 1811 – PD-4106 – 1962 – de 18h30 à 22h00.
4 novembre 1962- Québec à Montréal- 1820 – PD-4106 – 1962 – de 21h00 à 00h15.
10 novembre 1962- Montréal à Québec- 1505 – PD-4104 – 1958 – de 8h10 à 11h40 – plusieurs autobus.
11 novembre 1962- Québec à Montréal- 1500 – PD-4104 – 1958 – 22h30 à 2h00 – plusieurs autobus.

Tous ces voyages se font dans la routine mais, un soir en route vers Québec, l’autobus est plein de fumeurs lorsque ma voisine me demande si cela me dérange qu’elle puisse fumer. Je la regarde ébahi et lui répond :
« Si vous croyez qu’il y a encore de la place pour mettre de la fumée, allez-y »…étrange, elle n’a pas fumé !

Depuis plusieurs semaines, pour le voyage de Montréal à Québec, il y a une jeune fille qui occupe toujours un siège le plus en avant possible et qui nous impose le son de son appareil-radio portatif.
(Note = à l’époque, il n’existait pas d’écouteurs).
Entendre de la musique qu’on n’a pas choisie pendant environ 4 heures rend le voyage plutôt désagréable alors, un soir, le chauffeur lui donne un ultimatum : ou bien elle baisse considérablement le volume ou bien elle va s’asseoir à l’arrière. Puisqu’elle débarquait à Val-Alain Jonction, elle a choisi de rester en avant en baissant le volume jusqu’à ce que le chauffeur soit satisfait ( et moi aussi ! ).

Depuis plusieurs mois, je correspond avec une résidente du Brésil avec laquelle nous échangeons une foule d’informations sur le Brésil et le Canada. Au début de novembre, elle m’annonce qu’elle participe à un échange d’étudiant qui lui permet de venir rester plusieurs semaines dans une famille résidant dans la banlieue de Buffalo.
Evidemment, je décide d’aller la rencontrer lors d’une fin-de-semaine.

16 novembre 1962 – Montréal à Toronto – 1536 – PD-4104 – 1958 – de 21h00 à 4h00 – Colonial Coach Lines.
Arrêt de repos à Jarvis, vers 2h00, sur la route no. 7 entre Ottawa et Peterborough.
Déjeûner à 5h00 lors de l’ouverture du restaurant dans le terminus de Toronto.

17 novembre 1962 – Toronto à Buffalo – 4489 – PD-4501- Scenicruiser – de 8h00 à 10h30 – Eastern Greyhound Lines.
La famille vient me chercher pour se rendre chez-elle à Akron, environ 50 km à l’est de Buffalo.
Le dimanche matin, la famille m’emmène à la messe puis, au terminus du centre-ville.

18 novembre 1962 – Buffalo à Syracuse – 3274 – PD-4104 – de 8h30 à 12h20 – Eastern Greyhound Lines.
Il est tombé de la neige mouillante toute la nuit mais, elle a gelé tôt le matin ; l’autoroute étant recouverte de glace, nous arrivons une heure plus tard. Le départ pour Montréal a lieu à 12h30, et, comme nous arrivons seulement 10 minutes plus tôt, je n’ai pas la possibilité de dîner.
Il y a un seul départ par jour pour Montréal ; si je l’avais manqué, j’aurais eu le choix entre attendre 24 heures ou retourner à Montréal par Buffalo et Toronto. Je l’ai échappé belle !

18 novembre 1962 – Syracuse à Montréal – 3491 – PD-4106 – de 12h30 à 19h30 – Eastern Greyhound lines.
Vers 14h00, nous arrêtons à Watertown pour 10 minutes, surprise…c’est une gare de train et elle est fermée mais, il y a une distributrice à l’extérieur. Puisque je suis très affamé, je ramasse ce qu’il me faut et remonte dans l’autobus pour grignoter pendant que nous roulons.
Comme à l’habitude, je suis assis à côté de la porte ce qui fait rire le chauffeur lorsqu’il me regarde manger…
C’est un service local. Il descend plus de passagers qu’ils n’en montent.
En arrivant à Malone, nous prenons 30 minutes pour souper, et, comme les derniers passagers ont déjà quitté, je soupe avec le chauffeur.
Ensuite, ce dernier m’annonce qu’on va arriver de bonne heure , à Montréal.
A la douane, le chauffeur ouvre la porte en disant au douanier que nous sommes les deux seuls à bord…
« Go head », répond le douanier !
Puis, le chauffeur aligne l’autobus sur la ligne blanche centrale, et, enfonce la pédale…nous sentons l’air nous passer sous les pieds pendant que l’autobus valse !!!…
Nous entrons au Terminus Central de Montréal environ 45 minutes avant l’horaire prévu, et, le « répartiteur » nous regarde la bouche ouverte.
Cette belle fin-de-semaine mouvementée m’a coûté seulement 9.05$.
23 novembre 1962 – Montréal à Québec – 1815 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00
25 novembre 1962 – Québec à Montréal – 1820 – PD-4106 – 1962 de 21h15 à 00h30.
30 novembre 1962 – Montréal à Québec – 1808 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00
2 décembre 1962 – Québec à Montréal – 1807 – PD-4106 – 1962 de 20h45 à 00h05.- premier de plusieurs départs.
7 décembre 1962 – Montréal à Québec – 1810 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00
9 décembre 1962 – Québec à Montréal – 1807 – PD-4106 – 1962 de 20h45 à 01h15 – premier de plusieurs départs.
14 décembre 1962 – Montréal à Québec – 1812 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00
16 décembre 1962 – Québec à Montréal – 1810 – PD-4106 – 1962 de 21h00 à 00h05.
21 décembre 1962 – Montréal à Québec – 1819 – PD-4106 – 1962 de 17h00 à 20h30
25 décembre 1962 – Québec à Montréal – 1701 – PD-4104 – 1960 de 00h15 à 4h15 – long convoi dont les premiers départs ont débuté vers 23h30.
En arrivant au Terminus de l’Est, j’ai attrapé de justesse le dernier autobus 68-St-Denis; je suis arrivé chez-moi à 5h00, j’ai fait une sieste, puis j’ai pris une douche, je me suis changé, j’ai déjeûné pour ensuite me rendre à la sortie du Pont Viau prendre le prochain autobus, arrêté à la lumière rouge, pour me rendre au bureau du garage.

29 décembre 1962 – Montréal à Québec – 1513 – PD-4104 – 1958 de 13h30 à 17h00 – plusieurs départs.
2 janvier 1963 – Québec à Montréal – 1300 – PD-4104 – 1957 – 8h00 à 11h45 – pas de toilette ; la Compagnie a utilisé même de autobus de banlieues de marque Canadian Car pour répondre à la très forte affluence.

4 janvier 1963 – Montréal à Québec – 1816 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00
6 janvier 1963 – Québec à Montréal – 1825 – PD-4106 – 1962 de 21h00 01h30
11 janvier 1963 – Montréal à Québec – 1824 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00
13 janvier 1963 – Québec à Montréal – 1513 – PD-4104 – 1958 de 21h00 à 00h30 – deuxième départ.

Note = le vendredi, la Compagnie utilise l’autocar du départ de Québec de 18h30 pour effectuer un voyage dans la banlieue entre 16h30 et 17h00. Hélas, il arrive quelques fois que ce dernier reste pris dans la circulation lors de son retour.
Alors, il faut le remplacer par un autocar en réserve…à la dernière minute…ce qui est stressant pour tout le monde.

19 janvier 1963 – Montréal à Ste-Agathe – 1828 – PD-4106 – 1962 de 13h25 à 14h55.
19 janvier 1963 – Ste-Agathe à Montréal – 4414 – SDM-5301 – 1960 de 16h00 à 17h20 – 2.10$ aller-retour.
25 janvier 1963 – Montréal à Québec – 1512 – PD-4104 – 1958 de 18h30 à 22h00 – 2è départ – Carnaval.
27 janvier 1963 – Québec à Montréal – 1705 – PD-4104 – 1960 de 20h30 à 01h30 – 2è départ – Carnaval – neige abondante.
8 février 1963 – Montréal à Québec – 1813 – PD-4106 – 1962 – de 18h30 à 22h30.
10 février 1963 – Québec à Montréal – 1817 – PD-4106 – 1962  de 21h00 à 00h15
22 février 1963 – Montréal à Québec – 1301 – PD-4104 – 1956  de 18h30 à 22h30 – ( pas de toilette ) – 4è départ – Carnaval.
24 février 1963 – Québec à Montréal – 4106 – TDM-5108 – 1957 de 21h00 à 01h45 -( pas de toilette ) – 6è départ – Carnaval.
8 mars 1963 – Montréal à Québec – 1512 – PD-4104 – 1958 de 18h30 à 22h30 – 3è départ.
10 mars 1963 – Québec à Montréal – 1810 – PD-4106 – 1962 de 21h15 à 00h30 – M. Bourque.
22 mars 1963 – Montréal à Québec – 1508 – PD-4104 – 1958 de 18h30 à 22h00 – M. Doutre -3è départ.
24 mars 1963 – Québec à Montréal – 1817 – PD-4106 – 1962 de 20h50 à 23h55 – M. Paradis
30 mars 1963 – Montréal à Québec – 1821 – PD-4106 – 1962 de 13h30 à 17h00 – M. St-Hilaire.
31 mars 1963 – Québec à Montréal – 1824 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 21h00.

Pour le voyage de retour, l’autobus passe par N-D-du-Bon-Conseil, St-Cyrille et St-Charles et traverse le pont sur la rivière St-François pour entrer à Drummondville faire un arrêt au terminus situé au 330, rue Hériot. Ensuite, il passe par le boul. St-Joseph et reprend la route no. 9 jusqu’au Restaurant Central situé à St-Germain-Jonction. Après un arrêt de repos de 15 minutes, il arrive au terminus de St-Hyacinthe à 23h45 pour laisser descendre des passagers. Quant à ceux qui montent, ils restent debout jusqu’à Montréal lorsque tous les sièges sont occupés, ce qui arrive très souvent. Etant un Express, les clients préfèrent rester debout plutôt que de perdre plus d’une heure dans l’autobus local.
Le vendredi soir, l’autobus arrive à Drummondville à19h00, et, le dimanche soir à 23h00.
Le vendredi soir, l’autobus utilise le même parcours.

5 avril 1963 – Montréal à Québec – 1820 – PD-4106 – 1962 de 17h00 à 21h00
7 avril 1963 – Québec à Montréal – 1807 – PD-4106 – 1962 de 17h45 à 21h15.
19 avril 1963 – Montréal à Québec – 1805 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00 – M. Robitaille.
21 avril 1963 – Québec à Montréal – 1808 – PD-4106 – 1962 de 21h00 à 00h30 – M. Paradis.
3 mai 1963 – Montréal à Québec – 1813 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00 – M. Bourdeau.
5 mai 1963 – Trois-Rivières à Montréal – 1702 – PD-4104 – 1960 de 19h20 à 21h40 – 2.20$ aller.
10 mai 1963 – Montréal à Québec – 1814 – PD-4106 -1962 de 18h30 à 22h00 – M. Doutre.
12 mai 1963 – Québec à Montréal – 1816 – PD-4106 – 1962 de 20h45 à 00h15 – M. Paradis.
17 mai 1963 – Montréal à Québec – 1503 – PD-4104 – 1958 de 18h30 à 22h45 – M. Guay – 3è départ
19 mai 1963 – Québec à Montréal – 1708 – PD-4104 – 1960 de 20h50 à 00h20 – M. Duranleau – 2è départ
24 mai 1963 – Montréal à Québec – 1708 – PD-4104 – 1960 de 18h30 à 22h00 – M. Marinello -2è départ
31 mai 1963 – Montréal à Québec – 1803 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h15 – M. Mercier.

Un dimanche soir, en revenant de Québec, nous arrêtons comme d’habitude au Restaurant Central lorsque le chauffeur me demande de le suivre à l’arrière de l’autobus ; il me montre un grand trou sur le sens de la longueur dans un pneu extérieur du côté du chauffeur.
Il est furieux et me dit qu’il va porter plainte au Syndicat pour négligence mettant notre vie en danger.
Au bureau, le lendemain matin, je m’empresse d’en informer mon patron qui me regarde d’un air septique et me dit =  » suis moi, nous allons demander au contrôleur de faire revenir l’autobus, sans passager, le plus vite possible au garage, et, si tu as exagéré, tu seras congédié immédiatement »…
Au début de l’après-midi, l’autobus arrive au garage ; il est descendu sans passager de Ste-Agathe.
Vite, le patron et moi allons voir le pneu et , horreur !… le trou s’est agrandi. Le contrôleur est abasourdi, le patron est  » rouge-vin « , le chauffeur ne l’avait pas vu ,et, moi, je suis heureux d’en avoir parlé en plus de …garder mon emploi !

7 juin 1963 – Montréal à Québec – 1827 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00 – M. Doutre.
9 juin 1963 – Québec à Montréal – 1704 – PD-4104 – 1960 de 20h45 à 00h15 – M. Mercier – 2è de plusieurs départs
14 juin 1963 – Montréal à Québec – 1505 – PD-4104 – 1958 de 18h30 à 22h00- M. Guay.- 3è de plusieurs départs.
16 juin 1963 – Québec à Montréal – 1827 – PD-4106 – 1962 de 21h00 à 00h15 – M. St-Amand.
21 juin 1963 – Montréal à Québec – 1823 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h30 – M. Doutre.
28 juin 1963 – Montréal à Québec – 1814 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h45 – M. Dionne.
1 juillet 1963 – Québec à Montréal – 1820 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 00h05 – M. Racine.
5 juillet 1963 – Montréal à Québec – 1823 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00 – M. Doutre.
7 juillet 1963 – Québec à Montréal – 1806 – PD-4106 – 1962 de 21h00 à 00h30 –
19 juillet 1963 – Montréal à Québec – 1803 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00 – M. Dionne.
21 juillet 1963 – Québec à Montréal – 1804 – PD-4106 – 1962 de 20h45 à 00h15 – 1er de plusieurs départs.
26 juillet 1963 – Montréal à Québec – 1818 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00 – M. Marinello.
28 juillet 1963 – Québec à Montréal – 1704 – PD-4104 – 1960 de 21h00 à 00h30 – 2è de plusieurs départs.
2 août 1963 – Montréal à Québec – 1812 – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00 – M. Benoit.
4 août 1963 – Québec à Montréal – 1806 – PD-4106 – 1962 de 21h15 à 00h45 – 2è de plusieurs départs.

Cette année, je me paye des vacances spéciales qui sont planifiées depuis près d’une année ;
je vais réaliser le vieux rêve de descendre à Miami en Scenicruiser.
Départ de Montréal, vendredi soir le 9 août et retour à Montréal, le 22 août.

Vendredi le 9 août 1963, je quitte le Terminus Central de Montréal à 20h45 à bord du 5393 – Scenicruiser de la Southern Greyhound Lines. Je suis assis au deuxième niveau du côté du chauffeur et mon plan de voyage de 45 heures se trouve sur la table en avant du siège. Cette table sert aussi de plafond pour la toilette. J’ai déjà loué mon oreiller pour la nuit au coût de 0.25$.
Grâce à mon billet aller-retour, payé 41.40 $ – US, identifié  » Employees half fare « , j’ai embarqué dans le garage et j’ai pu choisir ma place.

Nous arrêtons aux douanes américaines de Rouses Point, N.Y. à 21h45 pour l’inspection. Efficaces, les douaniers ont terminé en 20 minutes.
Puis, nous roulons sur la route no 9 jusqu’à Glen Falls. Nous faisons un arrêt de 30 minutes, de 2h30 à 3h00. C’est frisquet pour une marche !
A partir d’Albany, nous prenons l’autoroute no. 87, ce qui me permet de dormir environ une heure.

Enfin, à 5h45, samedi le 10 août, nous entrons dans le Port Authority Bus Terminal de New York pour prendre et laisser des passagers.
Une employé de la compagnie de location vient ramasser les oreillers et nous en offre un autre pour 0.25$. Je refuse son offre.
Nous repartons à 6h15 et prenons l’autoroute no. 95 jusqu’à Philadelphia ou nous arrivons dans le Greyhound Bus Terminal à 8h15 pour un arrêt de 30 minutes nous permettant de déjeuner dans la cafétéria « Greyhound Post House ». Service ultra rapide, bons prix et qualité de la nourriture.
Après avoir laissé et pris d’autres passagers, nous repartons à 8h45 en route pour Washington par l’autoroute no. 95.

Arrivés à midi dans le Greyhound Bus Terminal,  style art-déco de Washington, l’horaire nous permet un arrêt de 30 minutes pour le dîner dans un autre Greyhound Post House. Puis, nous reprenons l’autoroute no. 95 pour se rendre à Richmond, Virginia . Dans le Greyhound Bus Terminal, l’horloge indique 14h45 et ma montre 15h45 ; donc, je dois reculer d’une heure puisque nous avons changé de fuseau horaire. Je profite de l’arrêt de 15 minutes pour aller me raser la barbe; il était temps !

Nous continuons le voyage par la route U.S. 1 en faisant le service local jusqu’à Raleigh, N. C. En arrivant dans le Greyhound Bus Terminal, on nous alloue 30 minutes pour le souper dans un autre Greyhound Post House, et, tout le monde doit quitter car, l’autobus s’en va au garage pour un bon nettoyage.A son retour, une autre employée vient nous offrir la location d’un oreiller au prix de 0.25$ que je m’empresse d’accepter.
Puis, le service local continue jusqu’à Columbia, S.C. et nous arrêtons pour un repos de 15 minutes, à 23h25.
Pendant que nous roulons sur la route U.S. 1, nous faisons plusieurs arrêts pour prendre et laisser des passagers.

Lorsque nous arrivons à Savannah, Ga., à 2h25, dimanche le 11 août, je remarque qu’il ne reste que 2 blancs dans l’autobus : le chauffeur et moi !
Pendant l’arrêt de repos, je sors du terminus pour aller grignoter dehors car, il fait environ 30 degrés C. et je veux voir de près les palmiers.
Le chauffeur arrive en courant, me prends par le bras et me dit de rester avec lui jusqu’à notre retour dans l’autobus…nous sommes les 2 seuls blancs dans le terminus et la tension raciale est palpable dans le Sud.

Nous quittons 15 minutes plus tard par l’autoroute no. 95 et arrivons à Jacksonville, Florida à 5h50 pour un arrêt de 30 minutes nous permettant de déjeuner dans un autre Greyhound Post House. Encore le ramassage des oreillers…je n’en prends plus.
Toujours par l’autoroute no. 95, nous arrivons à Daytona Beach, Fl.  et prenons un repos de 15 minutes , à 8h30.
Pour le dîner, nous avons 30 minutes à Fort Pierce, Fl. de 11h40 à 12h20 au Greyhound Bus Terminal.
Nous reprenons la route U.S. 1 et passons au centre-ville de West Palm Beach, Fl à 12h45, sans faire d’arrêt.
Nous ne faisons pas d’arrêt non plus à Fort Lauderdale, Fl. lorsque nous passons à 14h10.
Enfin, après 45 heures, nous arrivons à Miami Beach, dimanche après-midi, le 11 août, à 15h20. Je descend au petit Greyhound Bus Terminal situé sur la grande avenue Collins. Le Scenicruiser continue jusqu’au centre ville de Miami, quelques milles plus loin, vers l’ouest.
Je traverse l’avenue et me rends au Bancroft Motel situé à quelques pas du terminus. Le motel a une plage privée sur le bord de la mer.
Une belle avenue commerciale interdite à la circulation se trouve à un coin de rue du motel ce qui me permet d’y aller à pied.

Voici un résumé du millage parcouru entre Montréal et Miami Beach =
Montréal – New York – 400 milles;
New York – Washington – 250 milles;
Washington – Columbia – 450 milles;
Columbia – Miami Beach – 650 milles.
Total – 1750 milles ou 3000 kilomètres.

Notes =
Il y a eu 9 chauffeurs, tous blancs, pour compléter le voyage, et, chacun me traitait comme un employé !…
Le jour, l’air climatisé ne fournissait pas et la nuit, il faisait trop froid.
Le ramassage des oreillers deux ou trois par jour finit par devenir irritant.
Sur l’autoroute, le Scenicruiser plie dans le milieu selon l’état de la chaussée…je suppose que c’est ce mouvement qui lui a mérité le surnom de « chameau »…

Depuis le départ de Miami, nous avons embarqué et débarqué des passagers tout le long du trajet, surtout dans les parties de service local.
Cependant, en revenant à l’autobus, après déjeuner, je remarque qu’il ne reste que deux personnes qui se rendent à Montréal : une Madame aux cheveux gris et moi-même. Elle aussi est partie de Miami.  Nous faisons connaissance sur le quai d’embarquement en attendant le retour de notre Scenicruiser lorsque le « despatcher » vient nous informer que notre autobus est parti au garage à cause de problèmes mécaniques. Un autre autobus va arriver en temps pour l’heure du départ.

Immédiatement, je lui demande ou sont nos bagages?
« Sur le quai, derrière vous »…
Nous regardons mais, les nôtres ne le sont pas!
Je le fais revenir et lui dit :
« Nous ne les voyons pas »…
Il me répond :  » Impossible, nous avons vidé tous les compartiments ».
Je hausse le ton  :
« Nos bagages étaient à l’intérieur…y avez-vous pensé? »
Son visage blanchi…il hésite…et nous dit qu’il va appeler au garage pour demander que les bagages reviennent par le prochain autobus.
Une vingtaine de minutes plus tard, nous regardons partir l’autobus de Montréal pendant que nous attendons nos bagages.
A chaque fois qu’un autobus arrive du garage, nous courrons vérifier s’il contient nos bagages. La madame commence à paniquer, et, ma « température » monte.

Deux heures plus tard, nous assistons encore frustrés au départ d’un autre autobus pour Montréal.
Le « despatcher » insiste pour que nous quittions quand même en nous disant que nous bagages vont suivre par un prochain autobus !
« Et qui va s’occuper de nos bagages à la douane??? », lui dis-je.
A ce moment, je lui montre mon billet « Half Fare Employee »…il a failli s’évanouir…il nous offre d’aller chercher nous-mêmes nos bagages au garage par le prochain autobus. Il téléphone au garage et leur dit de garder les bagages jusqu’à notre arrivée puis, nous partons dans les minutes suivantes à bord d’un PD-4106. Le chauffeur, très sympathique à notre cause, nous raconte toutes sortes d’anecdotes en cours de route. Nous roulons pendant une demi-heure jusqu’à Long Island, au nord de Manhattan. En arrivant, un responsable nous regarde avec surprise.
 » Vos bagages viennent de partir pour le terminus…ils ne vous l’ont pas dit ? »…
Je lui montre mon billet en gardant le silence ! Il grimace…
Il bloque la sortie d’un Scenicruiser, avec la destination « Chicago », et, ordonne au chauffeur de nous emmener au terminus.
Il passe 10 heures, nous sommes dans un quartier industriel, c’est la période de circulation de dizaines de camions de toutes les longueurs.
La circulation bloque rapidement, nous attendons de longues minutes, et, ce n’est pas évident de manoeuvrer un Scenicruiser dans cet endroit.
N’empêche!…le chauffeur nous annonce de bien se tenir…il décide de monter sur le trottoir pour contourner un gros camion de livraison.
Il réussi et nous arrivons sain et sauf au terminus vers 11h30.
En descendant, nous apercevons nos valises trainant sur le quai sans surveillance…miracle, il ne manque rien !

Le prochain départ pour Montréal est prévu à 12h00…je convainc la Madame de prendre un lunch rapide avant de s’embarquer pour un autre 8 heures de route. En jasant, elle m’apprend que sa fille l’attend au terminus de Montréal à 17h45, tel que prévu sur son horaire.
Puisque ce voyage passera par Burlington, Vt., en faisant beaucoup de service local, nous arriverons vers 22h00.
Si nous attendons le départ suivant, un express, nous arriverons vers 1h00 du matin.
Donc, nous décidons de le prendre mais, avant de partir, j’exige du « despatcher » qu’il appelle celui du terminus de Montréal pour, qu’à son tour, celui-ci appelle la fille et l’informe de la nouvelle heure d’arrivée. Il le fait devant moi…

Enfin, nous partons à bord du 3496, un PD-4104 qui montre des signes de fatigue.
Premier arrêt à Albany, à 15h35 pour un repos de quinze minutes.
Ensuite, le souper à 16h30, à Troy, en banlieue d’Albany.
A 17h30, arrêt pour prendre et laisser des passagers à Bennington, Vt.
Ensuite, une autre pause de 15 minutes à Burlington, Vt, à 20h00.
Nous passons à Swanton, Vt., à 21h50, et arrivons à la douane quelques minutes plus tard.
Comme il y a un violent orage, les deux douaniers ordonnent au chauffeur d’apporter tous les bagages dans le bureau et de faire parader tous les passagers à l’intérieur. Une fois l’opération terminée et le chauffeur complètement détrempé, ils regardent tout le monde et nous disent de retourner dans l’autobus !!!…Je pense que plusieurs personnes ont crû comme moi que le chauffeur sauterait une coche. Il m’a raconté en repartant que ce n’était pas le première fois que ces deux zélés riaient des chauffeurs.
Nous traversons St-Jean vers 23h00 et entrons dans le Terminus Central de Montréal à 23h45. La fille de la Madame attend sur le quai. Elle doit maintenant retourner à Laval.

C’est un voyage qu’il fallait que je fasse au moins une fois dans ma vie mais, pas deux fois !!!
Comme Greyhound opérait 6,000 autobus dans les 48 états, il fallait s’attendre à ce qu’il arrive des problèmes.
Dans mon cas, je m’en suis bien tiré, et, ça m’a fait de bons souvenirs.

En revenant de Miami, plus nous approchions de Washington, plus nous voyions passer des longs convois d’autobus en route pour la Capitale américaine ; ils se rendaient passer la fin-de-semaine pour l’événement « La longue marche des noirs » organisée par le leader Martin Luther King.
Toutes les autoroutes menant à Washington étaient encombrées par les convois d’autobus qui arrivaient de tous les États.
Le chauffeur m’a informé que Greyhound avait loué 600 autobus pour cet événement qui a regroupé 200,000 personnes et plus de 3,000 autobus.
Quand nous avons traversé la ville, tous les parcs que nous avons vus étaient occupés par des campeurs avec la permission de la ville.

Vendredi, le 23 août 1963, Montréal à Québec – 1807 – GMC – PD-4106 – 1962 – de 13h30 à 17h15.
25 août 1963 – Québec à Montréal – 1507 – GMC – PD-4104 – 1958 – de 21h00 à 12h30 – M. Ambroski.
30 août 1963 – Montréal à Québec – 1805 – GMC – PD-4106 – 1962 – de 18h20 à 22h20.
6 septembre 1963 – Montréal à Québec – 1806 – GMC – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00
8 septembre 1963 – Québec à Montréal – 1507 – GMC – PD-4104 – 1958 et 1804 – GMC – PD-4106 – 1962 – de 21h00 à 01h00.
Nous avons changé d’autobus à Drummondville à cause de problèmes mécaniques.

Dans le courant du mois d’août, mon patron me remet une lettre provenant d’un nouvelle association du nom de « Bus History Association » qui demande des renseignements sur les autobus de la compagnie. La lettre est signée par M. Paul A Leger, d’Halifax. Très curieux, je décide d’écrire à ce monsieur et de prendre un rendez-vous avec lui.
Le jeudi, 12 septembre 1963, à 21h15, je quitte la Gare Centrale de Montréal à bord du train « Ocean Limited » du C.N.
J’arrive le lendemain, à 18h45, au C.N. Train Station, d’Halifax après avoir passé la nuit à essayer de dormir pendant que le vendeur de friandises passait à toutes les 30 minutes pour nous vendre ses produits !!!…
J’aurais voulu voyager par autobus mais, comme la compagnie »SMT (Eastern) Limited » opérait des MCI -Courier-96 sans toilette qui passaient par le Maine et ne faisaient que très peu d’arrêts de repos, je me suis tourné vers les trains avec une grande gêne !
Dans le train, il y avait un wagon-restaurant comprenant une salle-à-manger et un comptoir-lunch. Le Courier-96 ne pouvait pas compétitionner.
Après avoir passé la journée à Halifax, en se baladant en trolley-bus avec Monsieur Leger, j’ai obtenu toute l’information nécessaire et suis devenu membre de la BHA.
Samedi, le 14 septembre 1963, je prends le train « Scotian » du C.N. à 20h30 pour le retour à Montréal.
La nuit se déroule péniblement ; le vendeur réapparaît et un jeune couple a un enfant qui pleure sans arrêt !
A 5h00, le dimanche matin, le train s’arrête à Mont-Joli pour accrocher le wagon-restaurant…avance…recule…frappe les wagons pour les accrocher pendant que nous tenons nos oreillers à deux mains pour ne pas les échapper !!!…
Vers 7h00, je me rends au restaurant mais, je dois attendre une trentaine de minutes pour obtenir un siège au comptoir ; par contre, je dois admettre que le déjeûner en valait la peine.
Vers 16h00, un arrêt prolongé à la Gare de Lévis nous donne l’occasion d’admirer la ville de Québec.
Puis, entre Charny et Drummondville, je décide de prendre l’air en restant debout dans la porte, dont la fenêtre est ouverte, entre deux wagons.
J’arrive à Montréal à 20h30 et marche jusqu’au Terminus Central pour prendre le prochain autobus en route pour le Pont-Viau.

Le 20 septembre 1963 – Montréal à Québec – 1801 – GMC – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00 – M. Doutre.
22 septembre 1963 – Québec à Montréal – 1503 – GMC – PD-4104 – 1958 de 20h45 à 12h15 – plusieurs départs.
27 septembre 1963 – Montréal à Québec – 1819 – GMC – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h30 – M. Duranleau.
29 septembre 1963 – Québec à Montréal – 1646 – GMC – PD-4104 – 1959 – Saguenay de 21h00 à 12h45 – M. Gévry.

Autobus direct Chicoutimi-Montréal = air vicié, plancher sale et journaux à la traîne…

4 octobre 1963 – Montréal à Québec – 1809 – GMC – PD-4106 – 1962 de 18h30 à 22h00.
6 octobre 1963 – Québec à Montréal – 1704 – GMC – PD-4104 – 1960 de 21h15 à 12h30 – plusieurs départs.

Le 7 octobre 1963, je suis transféré au Service des horaires dont le bureau se trouve au deuxième étage du Terminus de l’est.
Je prends donc l’autobus qui quitte le Terminus Central à 17h10 et arrive au Terminus de l’Est quelques minutes plus tard; cependant, comme il arrive souvent que l’autobus est déjà plein, celui-ci passe par le Pont Victoria et la compagnie ajoute un autre autobus à partir du Terminus de l’est.

11 octobre 1963 – Montréal à Québec – 1809 – GMC – PD-4106 – 1962 de 17h15 à 21h.
13 octobre 1963 – Québec à Montréal – 1814 – GMC – PD-4106 – 1962 de 21h00 à 12h15.

Même si la compagnie possède 30 autobus PD-4106 identiques, les chauffeurs et moi savons qu’ils ne donnent pas tous le même rendement.
Par exemple, nous avons rapidement découvert que le 1814 était beaucoup plus rapide que tous les PD-4106…il fallait voir le sourire du chauffeur lorsqu’il apprenait qu’il avait le 1814…On arrivait de bonne heure!!!…

18 octobre 1963 – Montréal à Québec – 1709 – GMC – PD-4104 – 1960 de 17h10 à 21h00 – plusieurs départs.
20 octobre 1963 – Québec à Montréal – 1507 – GMC – PD-4104 – 1958 de 20h45 à 12h15 – plusieurs départs.
25 octobre 1963 – Montréal à Québec – 1802 – GMC – PD-4106 – 1962 de 17h10 à 20h50.
27 octobre 1963 – Québec à Montréal – 1702 – GMC – PD-4104 – 1960 de 20h45 à 12h30 – plusieurs départs.

1er novembre 1963 – Montréal à Québec – 1808 – PD-4106 – 1962 – de 17h10 à 21h10 – M. Doutre.
3 novembre 1963 – Québec à Montréal – 1500 – PD-4104 – 1958 – de 21h00 à 01h00 – M. Guignard – plusieurs départs.
8 novembre 1963 – Montréal à Québec – 1807 – PD-4106 – 1962 – de 17h15 à 21h00 – M. Doutre.
10 novembre 1963 – Québec à Montréal – 1511 – PD-4104 – 1958 de 20h45 à 00h15 – plusieurs départs.
15 novembre 1963 – Montréal à Québec – 1814 – PD-4106 – 1962 de 17h15 à 20h45.
17 novembre 1963 – Québec à Montréal – 1507 – PD-4104 – 1958 de 6h15 à 9h45.

A partir de ce jour, je quitte Québec avec le départ de 6h00, le lundi matin, au lieu de 21h00, le dimanche soir.
C’est un voyage agréable car, il n’y a environ que 5 passagers ; le déjeûner est rapide au Restaurant Central de St-Germain-Jonction.
La compagnie a ajouté ce départ pour faire revenir plus tôt, à Montréal, l’autobus arrivé à Québec à 4h00.

20 novembre 1963 – Montréal à Québec – 1709 – PD-4104 – 1960 de 13h30 à 17h00 – M. Choinière – plusieurs départs.
2 décembre 1963 – Québec à Montréal – 1814 – PD-4106 – 1962 de 6h15 à 9h30 – M. Brunette.
6 décembre 1963 – Montréal à Québec – 1819 – PD-4106 – 1962 de 17h15 à 20h45 – M. Doutre.
9 décembre 1963 – Québec à Montréal – 1813 – PD-4106 – 1962 de 8h15 à 11h45 – plusieurs départs.
13 décembre 1963 – Montréal à Québec – 1811 – PD-4106 – 1962 de 17h15 à 21h15 – M. Charland.
16 décembre 1963 – Québec à Montréal – 1810 – PD-4106 – 1962 de 6h15 à 9h30 – M. Brunette.
20 décembre 1963 – Montréal à Québec – 1823 – PD-4106 – 1962 de 17h15 à 21h15 – M. Dionne.
23 décembre 1963 – Québec à Montréal – 1805 – PD-4106 – 1962 de 6h15 à 9h30 – M. Brunette.
24 décembre 1963 – Montréal à Québec – 1503 – PD-4104 – 1958 de 14h00 à 18h15 – plusieurs départs.
30 décembre 1963 – Québec à Montréal – 1809 – PD-4106 – 1962 de 6h30 à 9h30 – M. Brunette.
31 décembre 1963 – Montréal à Québec – 1811 – PD-4106 – 1962 de 13h10 à 16h40.

6 janvier 1964 – Québec à Montréal – 1818 – PD-4106 – 1962 de 6h15 à 9h30 – M.Brunette.
10 janvier 1964 – Montréal à Québec – 1826 – PD-4106 – 1962 de 17h30 à 21h00 – M. Plante.
13 janvier 1964 – Québec à Montréal – 1824 – PD-4106 – 1962 de 6h15 à 9h30 – M. Brunette.
17 janvier 1964 – Montréal à Québec – 1814 – PD-4106 – 1962 de 17h10 à 20h40 – M. Doutre.
20 janvier 1964 – Québec à Montréal – 1825 – PD-4106 – 1962 de 6h15 à 9h30 – M. Brunette.
24 janvier 1964 – Montréal à Québec – 1634 – PD-4104 – 1959 – Colonial de 17h10 à 20h40 – M. Marinello – plusieurs départs.
27 janvier 1964 – Québec à Montréal – 1827 – PD-4106 – 1962 de 6h15 à 9h30 – M. Brunette.
31 janvier 1964 – Montréal à Québec – 1816 – PD-4106 – 1962 de 17h00 à 20h45 – M. Ducharme.
3 février 1964 – Québec à Montréal -1818 – PD-4106 – 1962 de 6h15 à 9h30 – M. Brunette.

En arrivant au bureau, mon supérieur m’apprend que je fais partie d’une autre vague de mise-à-pied…je termine donc vendredi prochain.
C’est la fin d’une belle époque !… A chaque vague de mise-à-pied, la pression tombait lorsque j’apprenais que je n’étais pas inclus.
Mais, cette fois, c’était mon tour de faire partie du groupe…

7 février 1964 – Montréal à Québec – 1645 – PD-4104 – 1959 – Saguenay de 13h45 à 17h30 – MM. Charland et Guay
11 février 1964 – Québec à Montréal – 1809 – PD-4106 – 1962 de 8h15 à 11h45 – M. Brosseau.
12 février 1964 – Montréal à Québec – 1945 – PD-4104 – 1963 de 13h45 à 16h30 – M. Charland.
19 février 1964 – Québec à Montréal – 1815 – PD-4106 – 1962 de 8h15 à 12h45 – M. Brosseau.
19 février 1964 – Montréal à Québec – 1813 – PD-4106 – 1962 de 17h10 à 20h40 – M. Krajuski.

Je déménage à Sainte-Foy et obtient un emploi de commis de bureau à la Place Parent ; je voyage à pied entre la Place Parent et la Gare d’Aiguillon via la Côte du Palais pour prendre l’autobus « Sillery – Ste-Foy Sud » des Autobus Fournier Ltée qui opèrent des GMC New-Look, modèles TDH-5301, 5303 -1962-1963-1964.

Puis, en juin, j’accepte un emploi de client-mystère aux « Investigations Trans-Québec », filiale des Autobus Lemelin Ltée.

8 juin 1964 – Lévis à St-Jean-Port-Joli – 38 – Prévost – LeNormand – 1959 de 17h15 à 18h45.
8 juin 1964 – St-Jean-Port-Joli à St-Pascal – 45 – MCI – MC-2 – 1962 de 19h25 à 20h30.
9 juin 1964 – Str-Pascal à Lévis – 45 – MCI – MC-2 – 1962 de 6h20 à 9h15.
9 juin 1964 – Lévis à L’Islet – 31 – Prévost – Intercité – 1953 de 10h15 à 11h45.
9 juin 1964 – L’Islet à Lévis – 31 – Prévost – Intercité – 1953 de 13h40 à 14h55.
9 juin 1964 – Lévis à St-Vallier – 28 – Prévost – Intercité – 1952 de 17h30 à 18h15.
9 juin 1964 – St-Vallier à Québec – 27 – Prévost – Intercité – 1952 de 21h40 à 22h30.

31 juillet 1964 – Lévis à St-Jean-Port-Joli – 41 – Prévost – LeNormand – 1959 de 17h15 à 18h45.
1 août 1964 – St-Jean-Port-Joli à Québec – 45 – MCI-MC-2 – 1962 de 7h25 à 9h25.

Etant donné le manque de sérieux du patron, la difficulté d’être payé et le manque d’ouvrage, j’ai remis ma démission à regret, et, j’ai trouvé rapidement un emploi de commis de bureau dans le Centre Industriel St-Malo.
Le matin, je fais du co-voiturage ;
le midi, je vais dîner à la Gare Centrale d’Autobus en autobus du parcours no. 9 de Québec-Autobus Ltée qui utilise uniquement des vieux GMC- TDH-3610 – 1947, nos. 6100 à 6129.  Promenade branlante et cahoteuse qui a quand même son charme !!!…
Le soir, je retourne à la Gare Centrale pour prendre l’autobus de « Sillery – Ste Foy Sud ».

Le 1er août 1964, je compile les statistiques suivantes =

Nombre de milles parcourus =
Montréal-Québec, aller-retour = 47,040 en 294 voyages.

Provincial = 46,277 milles.
Eastern Greyhound = 5,097 milles.
Southern Greyhound = 2,080 milles.
Canadian Greyhound = 1,264 milles.
Total Greyhound = 8,441 milles.

Colonial = 2,354 milles.
Saguenay = 1,600 milles.
Lemelin = 469 milles.
Gray Coach = 88 milles.
Canada C.L. = 24 milles.

Total du 11 juillet 1958 au 1er août 1964 = 59,253 milles ou 99,000 kilomètres.
Canada = 52,470 milles
USA = 6,783 milles

350 autobus utilisés =
PD-4104 = 2,738 milles.
PD-4104-L = 28,271 milles (L – toilette)
PD-4106 = 22,012 milles
PD-4501 = 4,154 milles (Scenicruiser).
TDM-4515 = 480 milles.
TDM-5108 = 676 milles.
SDM-4501 = 24 milles.
SDM-5301 = 280 milles.
PDA-3703 = 25 milles.
Prévost – LeNormand = 116 milles.
Prévost – Intercité = 154 milles.
MCI – Challenger = 200 milles.

Tarification =
Montréal-Québec, aller-retour = 729.55$.

Provincial = 741.10$ – 46,277 milles.
Colonial = 1,255$ – 2354 milles.
Greyhound = 108$ – 8,441 milles.
Gray Coach = 6.30$ – 88 milles.

Total = 867.95$ – 57,160 milles.
Coût par mille = 0.015$.

Jean Breton, souvenirs 1960-1961

Ce deuxième article est la suite de Jean Breton, souvenirs 1954-1959

Au début de janvier 1960, les parents de mes deux amis décident d’aller magasiner sur la rue Ste-Catherine; nous décidons alors de les accompagner pour aller visiter l’exposition annuelle « Motorama » de la « General Motors ».
Le 9 janvier, nous nous rendons à la Gare du Palais pour le départ de 8h00 à bord d’un autorail ( c’est comme un autobus sur rail ! ) opéré par le « CPR », et, qui se rend à Montréal en passant par la Rive-Nord.
Nous arrivons vers midi à la Gare Windsor, et, allons dîner au restaurant situé au 9ième étage du magasin Eaton’s, sur la rue Ste-Catherine.
Ensuite, nous marchons vers l’Est jusqu’en face du Terminus de l’Est, sur la rue Berri pour entrer au Palais du Commerce voir l’exposition.
A droite, en entrant, nous apercevons l’autobus de la Commission de transport de Montréal, no 2009 ; il s’agit du nouveau modèle, le TDH-5301, annoncé dans les journaux au mois de septembre.
Cet autobus présente les changements les plus importants depuis 1939; il a quatre grandes fenêtres et des panneaux en aluminium comme les autocars, en plus d’utiliser l’éclairage au tubes fluorescents à l’intérieur.
Pour Montréal, le changement visuel présente une forte diminution de la couleur brune, sous les fenêtres, ce qui, à mon avis, améliore beaucoup l’apparence. En plus, la couleur « aluminium », sur le toit, s’associe très bien avec les panneaux d’aluminium.
Nous visitons l’exposition au complet qui présente tous les modèles d’automobiles et de camions ainsi que tous les autres produits de la General Motors; ça valait le voyage.
A la fin de l’après-midi, je laisse mes amis aller souper avec leurs parents, et, je me rends chez ma tante en autobus.
Surprise ! … le hasard me permet de prendre un des 9 nouveaux autobus en service sur la rue Ste-Catherine.
Quelle belle promenade!… l’éclairage, les grandes fenêtres, le chauffage et la douceur du roulement me rappellent les nouveaux autocars.
Au retour, la chance court après-moi !… j’attrape un autobus Canadian-Car, nouveau modèle, le TD-51, dont 12 autobus ont été mis en service au début de décembre.
D’une apparence très différente, bien qu’il possède aussi des panneaux d’aluminium et le même éclairage intérieur, cet autobus procure un excellent confort. Comme le « GM », ce « Can-Car » n’a aucune ressemblance avec ses prédécesseurs.

Le même jour à Québec, les journaux publient un article et une grande photo pour annoncer la mise en service d’un nouveau modèle d’autobus sur les principaux parcours de « Québec-Autobus Ltée ».  Ces 15 autobus, (6001 à 6015) crème et rouge, modèle TDH-4517 ont été livrés entre le 21 et le 27 décembre 1959, et, pour la première fois depuis 1933, sont numérotés selon l’année.
J’en profite pour narguer mes amis en leur rappelant que j’ai voyagé dans ce nouveau modèle avant eux!

En 1963, j’apprendrai par un « bus fan » que ce modèle a reçu le nom de « fishbowl » ( aquarium ) à cause de sa large fenestration mais, le nom de « New Look » a connu le plus de popularité.

En juin 1960, pour fêter la fin de mes études secondaires, je décide d’aller faire un tour à Montréal; je quitte Québec, le 8 juin, à 8h00, à bord du A-038 – un GMC – PD-4104 – 1959. Le billet aller-retour me coûte 8.95$.
Dans la soirée, je rencontre une cousine qui me demande si j’ai un emploi pour l’été.
Suite à ma réponse négative, elle me propose un emploi dans une succursale de la Banque Canadienne Nationale; elle travaille à l’embauche du personnel au Siège Social. Elle me demande de passer à son bureau, le lendemain matin, vendredi, ce que je m’empresse de faire.
Une vingtaine de minutes plus tard, elle me remet une enveloppe en me disant de la présenter au gérant de la succursale de Notre-Dame-de-Grâces, lundi matin, à 9h00.
Je téléphone à mes parents ( je n’ai que 18 ans, donc mineur jusqu’à 21 ans ) pour leur annoncer la nouvelle; ils sont d’accord à condition que je revienne à Québec à la fin de l’été.
Je loue une chambre à deux coins de rue de la succursale et commence ma nouvelle vie montréalaise.
Je gagne 28$ par semaine plus 1$ si j’accepte de travailler le vendredi soir de 19h00 à 20h00.
La succursale est située sur le boul. Décarie au coin de la rue Notre-Dame-de-Grâces, en face de l’église du même nom.
Le parcours « Somerled-102″ circule dans les deux directions sur Décarie alors que le »Notre-Dame-de-Grâces-104 » passe sur la rue du même nom dans la direction est seulement la rue étant un sens-unique.
Ces deux parcours se rendent au « Terminus Atwater » sur la rue Ste-Catherine.
Le 102 est opéré avec des Can-Car – CD-52 ( 40 pieds ) de 1956 à 1959, et, le 104 avec des Can-Car – CD-44A ( 35 pieds ) de 1952 à 1957.
Les deux modèles ont la suspension à l’air procurant une randonnée confortable.
A l’intérieur, le centre du plafond est jaune pâle et le reste est vert assez foncé comme la couleur des sièges.
Le moteur étant situé sous la carrosserie entre les essieux d’avant et d’en arrière, l’autobus a de la difficulté à arrêter en ligne droite à l’arrêt en face de la succursale lorsque la chaussée est glissante car, il manque de poids sur les roues arrière.
Pour une raison inconnue, je vois passer quelquefois un « Greyhound », modèle « Scenicruiser » descendant le boul. Décarie avec la destination « New York ». Mystère !!!
Le 23 juin, je profite du congé de la « Saint-Jean » pour aller faire un tour à Québec.
Je prends l’autobus « Somerled-102 » puis, je transfère dans le « Dorchester-150 », au terminus « Atwater ».
Ce parcours utilise uniquement des Mack, modèle C-49-DT – 1955-1956 ( 40 pieds ) dont le moteur semble plutôt « anémique » !

L’Autobus de la « Provincial », no A-008, un GMC – PD-4104 – 1958, quitte le « Terminus Central », boul. Dorchester coin Drummond, à 20h00.
J’arrive à l’Hôpital des Vétérans à 23h45; le chauffeur me laisse descendre puisque c’est un arrêt autorisé par la compagnie.

Le retour a lieu le 26 juin à bord du A-812, un PD-4104 – 1957 qui n’a pas de toilette; étant donné la forte affluence de clients, la compagnie fait un premier départ ( 21h00) avec un modèle « A-000 », puis, un deuxième avec un « A-800 », ensuite un « 5500 », un « G-000 », un « D-000, un « B-000 », et, si nécessaire, elle demande l’aide des compagnies d’autobus locales pour respecter sa publicité annonçant qu’elle ne laisse jamais un client sur place!!!
J’arrive au « Terminus Central » à 00h45, et, manque le dernier autobus du « 150 »; je me rends sur la rue Ste-Catherine pour prendre le « Ste-Catherine-15 », et, ensuite le « Somerled-102 », au terminus « Atwater ».
Le « 15 » circule 23 heures par jour mais, le dernier « 102 » laisse le terminus « Atwater » à 1h30.

La longue fin de semaine de la fête de la « Confédération » me permet de retourner à Québec mais, comme le comptable de le succursale m’offre un « lift » partiel jusqu’à Plessisville, j’embarque avec lui, le matin du 1er juillet. Je quitte le terminus, à 12h00, à bord du G-951, un GMC – SDM-5301 – 1960, après avoir acheté un billet au prix de 1.95$.
Cette belle voiture « New Look » , presque neuve, mesure 40 pieds, a une suspension à l’air et des fenêtres teintées; il ne manque que les toilettes, l’air climatisé et les sièges inclinables pour rivaliser avec les autocars!…
Etant assis dans la première rangée, je suis impressionné par la très grande visibilité offerte par l’énorme pare-brise.
Nous passons par la route no 5 ( maintenant 116 ), et, faisons un arrêt de 15 minutes au petit restaurant de Dosquet me permettant enfin de manger. Puis, en suivant la même route, nous arrivons par St-Rédempteur, St-Nicolas-Sud et le Pont de Québec.
Je descends à Ste-Foy à 13h15.

Pour le retour, le 3 juillet, je me rends à la Gare Centrale d’Autobus de Québec afin de bénéficier d’une bonne place pour le départ de 21h00;
c’est la folie, il y a des centaines de clients qui s’impatientent.
Le premier autobus « A-000 » quitte dès 20h30 sans aucun siège de libre; puis, un autobus « A-800 » quitte vers 20h40 suivi d’un autre « A-800 » à 20h50, ensuite un « G-900. Je réussi, enfin, à obtenir une place; je suis à bord du « D-958 », un GMC – TDM-5108 – 1957. C’est un « Old Look » avec suspension à l’air, fenêtres teintées et sièges à haut dossier fixes.
C’est l’été, il fait chaud et quelques clients ont ouvert des fenêtres; à 120km à l’heure, sur la route no 9 ( maintenant l’autoroute no 20 ), le sillement des pneus sur la chaussée devient rapidement désagréable. Mais, il y a un autre problème :
les fenêtres s’ouvrent en descendant; en les remontant, leur poids empêche de les fermer complètement ce qui laisse encore entrer le bruit !
En arrivant au « Restaurant Central », à St-Germain-de-Grantham, pour un arrêt de repos, nous rejoignons des autobus qui ont quitté Québec avant nous. Pendant notre repos, d’autres autobus arrivent de Québec, et, c’est la congestion totale à l’intérieur du restaurant.
Pour le retour, beaucoup de clients ont oublié le numéro de leur autobus; c’est la panique, ils courent d’un autobus à l’autre pour trouver celui qui contient leurs biens personnels, et, lorsqu’un autobus quitte, c’est l’hystérie!!!…
Finalement, je suis arrivé au « Terminus Central » à 01h00 pour courir après le « 15 » et attraper le dernier « 102 ».

Dimanche, le 17 juillet 1960, la météo annonçant une belle journée, je décide d’aller visiter la ville de Sherbrooke.
Je prends l’autobus no. A-008, un GMC – PD-4104 – 1958 dont le départ a lieu à 11h30, ce qui me laisse le temps d’aller à la messe obligatoire du dimanche matin!
Le billet aller-retour me coûte 5.80$, et, comme c’est un voyage « local », nous arrivons à Sherbrooke à 15h30, après avoir roulé sur la route no. 1  (maintenant 112 ) avec un arrêt dans chaque village dont, un arrêt assez prolongé au terminus de Granby.
Je descends au terminus de Sherbrooke sur la rue King Ouest, et, en marchant au centre-ville, je découvre le garage de « Laramée Coach Lines » et de « Service Laramée Inc ». Comme c’est dimanche, il n’y a aucune activité mais, quelques autobus urbains circulent dans les rues.
Je suis surpris de voir que ce sont tous des « Prévost », modèle « Citadin » avec deux portes contrairement aux « Fournier », « Drolet » et « Charlesbourg » que nous avons à Québec.
Je réalise que la meilleure façon de visiter la ville est de prendre un de ces autobus et de parcourir le circuit complet.
Il n’y a que quelques clients à bord et j’en profite pour jaser avec le chauffeur; celui-ci me conseille de changer de circuit ( nom donné aux parcours) à tel endroit pour compléter mon tour de ville et revenir au centre-ville. Excellent chauffeur !!!
Le retour à Montréal se fait à bord du A-012, un autre GMC – PD-4104 – 1958, quittant le terminus à 20h30 et arrivant à Montréal à 23h00. Le voyage est beaucoup plus court ( même s’il passe par la route no 112 ) car, c’est un express qui ne fait qu’un arrêt à Granby.

Samedi, le 23 juillet 1960, je vais passer la fin-de-semaine à Québec. Départ du Terminus Central, à 13h30, à bord du A-039 -GMC – PD-4104 – 1959. J’arrive à Ste-Foy à 17h00. Prix du billet 8.95$, aller-retour.
Le retour se fait le lendemain avec le A-812 – GMC – PD-4104 – 1957 ( pas de toilette ) en quittant la Gare Centrale d’Autobus de Québec, à 21h00, et, arrivant au Terminus Central de Montréal à 00h45.

Vendredi soir, le 6 août 1960, mon copain de Sillery vient me rejoindre à Montréal; le lendemain matin, nous quittons le Terminus Central, à 9h00, pour aller visiter Ottawa. Nous arrivons à 11h45 après avoir voyagé dans le A-019 – GMC – PD-4104 – 1958 de la Colonial Coach Lines, filiale de la PTC. Nous avons payé 6.00$ chacun pour un aller-retour. L’autobus a passé par Vaudreuil et Rigaud puis, roulé sur la route 17 de l’Ontario jusqu’à Ottawa au terminus de la CCL situé au 265 Albert street, près du Parlement.
En nous promenant partout dans la ville, nous remarquons que tous les autobus de la « Ottawa Transportation Commission » sont identiques; ce sont tous des GMC – TDH-5105 – 1959 . En jasant avec un chauffeur ( l’anglais est la langue maternelle de mon copain ) nous apprenons que la OTC a acheté 107 autobus neufs pour remplacer les derniers tramways en août 1959. Ces autobus de 40 pieds par 8 1/2 sont peinturés vert-olive, vert plus foncé et une large ceinture rouge; magnifiques couleurs!
Ils sont numérotés 5901 à 5997 et 5101 à 5110; ces derniers ont une capacité de 51 sièges.
Le lendemain, nous faisons une visite touristique offerte par la « Gray Line », et, opéré par la OTC avec un GMC-TDH-5105 – 1959. Très belle randonnée confortable mais, manque de visibilité causée par les petites fenêtres.
Nous revenons à Montréal, le soir même, à bord du A-022 – GMC – PD-4104 – 1958 de la CCL en laissant Ottawa à 18h30 pour arriver au Terminus Central, à 21h00. C’est la fin d’un autre beau voyage.

Samedi, le 13 août 1960, je vais encore passer une fin-de-semaine à Québec.
Départ à 8h10 avec le A-042 – GMC – PD-4104 – 1960 et arrivée à 11h40 à Ste-Foy, au coût de 8.95$, aller-retour.
Le retour du lendemain se fait avec le A-001 – GMC – PD-4104 – 1958 à 20h45 et arrivée à 00.30 au Terminus Central.

Vendredi, le 19 août 1960, mon copain de Sillery me reçoit, avec sa famille à leur chalet loué pour des vacances à Dorion.
Je quitte le Terminus Central à bord du A-015 – GMC – PD-4104 – 1958 de la CCL, à 21h00 et arrive à Dorion à 21h50; il s’agit du Montréal – Toronto local via Cornwall et Kingston. Le billet me coût 1.55$, aller-retour.
Dimanche soir, le retour me donne l’opportunité de voyager à bord de ce que j’appelle un « autocar antique » ; le no. 4884 est un GMC – PDA-3703 – 1948, de la CCL . Oubliez la suspension-à-l’air, l’air climatisé, les fenêtres teintées et les toilettes ; mais, les fauteuils sont inclinables !
Je quitte Dorion à 23h00 pour arriver à Montréal à 23h45.

Samedi, le 27 août 1960, je décide de retourner à Ottawa pour prendre des photos de la ville ayant oublié ma caméra lors du premier voyage !
J’arrive au Terminus Central à 8h30 pour le départ de 9h00; cependant, il y une foule assez considérable. Le premier départ d’un PD-4104 quitte avant le temps étant rempli à capacité; un deuxième suit et finalement, au moment ou je me prépare à embarquer, arrive le 5274, un Canadian Car, modèle IC-41 – 1952 .
Comme prix de consolation, étant embarqué le premier, j’ai la chance d’occuper le siège situé à côté du chauffeur.
( le moteur étant en avant, il y a un siège double pour occuper l’espace entre le pare-brise et la porte située à l’arrière de la roue).
Ce modèle d’autobus bénéficie d’un large pare-brise qui s’étend sur le côté ce qui me donne une vue spectaculaire.
Cela compense pour le bruit dégagé par le moteur situé entre le siège et le chauffeur.
Comble de malheur, le parcours se fera par Lachute et Hull puisqu’il n’y a plus d’autobus sur l’express de 9h00. Cet autobus de la PTC est loué par la CCL. A Lachute, des problèmes de surchauffe oblige le chauffeur à arrêter environ 20 minutes à une station-de-service. Je le savais qu’on aurait des troubles avec ce tacot!!! Enfin, nous arrivons à Ottawa à 12h30, une heure plus tard que l’express.
Le même soir, je reviens avec le A-034 – GMC – PD-4104 – 1959 de la CCL avec départ à 18h30 et arrivée à 20h45.
Quand même, une belle journée.

La fin-de-semaine du »Travail » me donne l’occasion d’aller à Québec.
Le 2 septembre 1960, je quitte Montréal à bord du A-813 – GMC – PD-4104 – 1957 ( pas de toilette) à 20h00 et arrive à Ste-Foy à 00.30;
la circulation est très dense sur la route no. 9 ( maintenant la 20 ).
De plus, après l’arrêt au terminus au centre-ville de St-Hyacinthe, nous devons traverser le passage-à-niveaux à la sortie de la ville;
ce soir, le « Canadian National Railways » a décidé de laisser ses wagons arrêtés sur le passage-à-niveaux; c’est un embouteillage monstre qui paralyse la route no 9 et le centre-ville. La police se rend sur les lieux pour essayer de faire bouger le convoie mais, le « CNR » répond qu’il est sur son terrain ( ??? ) et qu’il est occupé à faire des opérations dans le parc industriel. Après plus de quarante minutes, la voie se dégage et nous arrivons à Drummondville avec 40 minutes de retard.
Le retour a lieu, lundi le 5 septembre, avec le A-814 – GMC – PD-4104 – 1957 (pas de toilette) à 20h30, trente minutes à l’avance car, il est plein, même si c’est le deuxième départ. Nous arrivons à Montréal à 00.30

Le 23 septembre 1960, je retourne à Québec avec le A-040 – GMC – PD-4104 – 1960; départ à 20h10 et arrivée à 23h40.
Lors des voyages précédents, je quittais le samedi matin car, je travaillais à la banque le vendredi soir, de 19h00 à 20h00; comme cette heure n’était pas obligatoire, nous étions payés 1.00$.
Après quelques mois, j’ai décidé de laisser tomber la « piastre », et, de partir le vendredi soir à 20h00.
Je reviens le 25 septembre à bord du A-039 – PD-4104 – 1959 en quittant Québec à 21h00 pour arriver à Montréal à 00h45.

Note = les autobus A-037, A-038 et A-039 faisaient le service de Montréal à Jonquière via Québec, aller-retour.
Lorsqu’ils arrivaient de Jonquière, la propreté intérieure laissait à désirer et ils sentaient le « renfermé »…

Le 29 octobre 1960, le voyage à Québec m’emmène avec le A-043 – GMC – PD-4104 – 1960 de 20h10 à 23h40.
Le retour du lendemain se fait avec le A-014 – PD-4104 – 1958 dont le départ a lieu à 20h30, trente minutes plus tôt car, il est plein, et, arrivée à minuit.

Le 10 novembre 1960, l’aller à Québec se fait avec le A-042 – GMC – PD-4104 – 1960 dont le départ a lieu à 20h45, au lieu de 20h10, et, l’arrivée à 23h40; d’après les chauffeurs, certains autobus roulent plus vite que d’autres; il semble que le 042 en fasse partie puisque nous avons rattrapé le retard le 35 minutes !!!
Je reviens le 13 novembre à bord du A-039 – GMC – PD-4104 – 1959 ; départ à 20h45, quinze minutes plus tôt, et, arrivée à 00h15.

Le 25 novembre 1960, le A-008 – GMC – PD-4104 – 1958 me conduit à Québec; nous arrivons à 23h40 après avoir quitté à 20h10.
Le retour du 27 novembre se fait avec le A-008 en quittant Québec à 20h45, quinze minutes plus tôt pour arriver à Montréal, à 00h15.

Le 9 décembre 1960, c’est le A-006 – GMC – PD-4104 – 1958 qui m’emmène à Québec; départ à 20h10 et arrivée à 23h45.
Au retour, le 11 décembre, le A-014 – GMC – PD-4104 – 1958 quitte Québec à 21h00 et arrive à Montréal à 00h45.

Le 23 décembre 1960, je quitte Montréal à bord du A-005 – GMC – PD-4104 – 1958 à 20h10 et arrive à Québec à 23h55
Le retour se fait en automobile avec un cousin travaillant à Montréal.

Le 31 décembre 1960, c’est le A-008 – GMC – PD-4104 – 1958 qui laisse Montréal à 8h10 et arrive à Ste-Foy à 12h10.

Il est à noter que tous ces voyages quittent le Terminus Central de Montréal situé au 1188 boul. Dorchester ouest ( maintenant René-Lévesque) pour se rendre au Terminus de l’Est situé au coin des rues Berri et Demontigny ( maintenant De Maisonneuve ); après un arrêt pour prendre des passagers, l’autobus passe par le Pont Jacques-Cartier et roule sur la route no 9 ( maintenant la 116 ) jusqu’à St-Hyacinthe via Beloeil et Mont-St-Hilaire. Comme c’est un Express, il n’arrête qu’à St-Hyacinthe. A cet endroit, il prend d’autres passagers pour Québec.
Ensuite, il reprend la route no 9 et file jusqu’à la jonction de la route de St-Germain-de-Grantham; un arrêt de repos de quinze minutes, au Restaurant Central nous permet de descendre et prendre une collation, deux heures après le départ de Montréal.
Puis, continuant sur la route no 9, l’autobus tourne à droite pour prendre le boul. St-Joseph et se rendre au Terminus d’Autobus situé au 330 rue Hériot au Centre-Ville de Drummondville pour prendre d’autres passagers. L’autobus traverse ensuite le pont de la rivière St-François, passe par St-Charles-de-Drummond et Notre-Dame-du-Bon-Conseil pour reprendre la route no 9, car il n’y a pas encore de pont sur la route no 9.
En cours de route, l’autobus laisse descendre les passagers à Manseau, Villeroy, Joly, Laurier-Station et St-Apolinaire.
Au retour, l’autobus passe par Drummondville pour laisser descendre des passagers, et, ensuite se rend au terminus de St-Hyacinthe pour laisser descendre d’autres passagers. Comme la compagnie détient aussi le permis du service local St-Hyacinthe-Montréal, elle autorise les passagers pour Montréal à profiter de l’Express, et, l’autobus se remplit avec du monde debout jusqu’en avant.

A l’automne 1961, la construction du pont est complété sur la route no 9; l’autobus n’arrête plus à Drummondville en allant à Québec, le vendredi soir. Un autobus, modèle de banlieue, vient rejoindre l’autobus Express sur la route no 9 pour emmener les passagers désirant aller à Québec.
Cependant, il est très rare qu’il y ait un passager, et, l’Express perd quelquefois du temps à attendre l’autre autobus qui est en retard.
Le 2 janvier 1961, je retourne à Montréal à bord du A-808, un  PD-4104 – 1957, pas de toilette, dont le départ a lieu à 21h00 et l’arrivée à 01h00.
Je reviens à Québec, jeudi le 5 janvier, ( le 6 janvier étant une Fête religieuse chômée ) avec le A-010, un PD-4104 – 1958 .
Départ à 20h10 et arrivée à 11h40.
Le retour a lieu le 8 janvier en utilisant le 5503, un PD-4104 – 1955, pas de toilette ni d’air climatisé ( pas d’importance, en hiver ! ), dont le départ se fait un peu avant 21h00 puisque c’est le 5ième départ à cause de la très forte clientèle. Nous arrivons à 00h45 à Montréal.
Le 25 janvier, je me rends à Québec en automobile avec une connaissance.
Le 27 janvier, je prends encore le 5503 pour retourner à Montréal; départ à 20h30 et arrivée à 23h55.
C’est le Carnaval, les départs de 21h00 commencent vers 20h30 dès que les autobus sont pleins.
Le 10 février, le voyage de Montréal à Québec se fait avec le A-003, un PD-4104 – 1958; départ à 20h10 et arrivée à 23h55.
Le retour du 12 février se fait avec le A-807, un PD-4104 – 1957, pas de toilette; départ à 21h00 et arrivée à 00h45.

Le 24 février, il y a un gros problème : une tempête de neige fait rage depuis le début de l’après-midi; je décide de me rendre quand-même au terminus pour le départ de 18h10. J’apprends que celui-ci est annulé mais, que celui de 20h10 demeure à l’horaire.
Je retourne sur la rue Ste-Catherine pour souper, et, reviens vers 19h30 pour apprendre que celui-ci est aussi annulé mais, que celui de 00h01 demeure possible. Alors, je vais au cinéma, au centre-ville, et, reviens vers 23h00.
Le terminus est bondé de clients frustrés qui veulent absolument aller à Québec et à Chicoutimi.
Dans les minutes suivantes, la Compagnie annonce un départ, et, l’autobus se remplit rapidement; je fais partie des chanceux.
Sur la route no 9, la visibilité varie de passage à nulle; nous réussissons à faire un arrêt à St-Hyacinthe, et, nous arrivons au Restaurant Central, à St-Germain, vers 2h15 ; tous les passagers s’empressent de descendre pour prendre une collation.
Puis, le passage au centre-ville de Drummondville se fait très difficilement à travers les bancs-de-neige; sans surprise, il n’y a aucun passager à embarquer au terminus vers 3h00.
Le voyage continue péniblement et la vitesse diminue de plus en plus; il ne reste qu’une voie carrossable de la largeur de l’autobus; chaque camion que nous rencontrons accepte de se tasser et d’arrêter pour nous laisser le passage. Il n’y a plus aucune automobile.
Près de St-Apollinaire, nous nous enlisons dans une immense lame de neige, et, ne pouvons plus bouger; il est environ 4h30.

Les rafales de vent rendent la visibilité complètement nulle; nous ne voyons plus rien sur les quatre côtés. Nous sommes au milieu de nulle-part!
Heureusement que le moteur continue à fonctionner, il nous permet de rester au chaud.
Quelques passagers commencent à paniquer; le chauffeur se lève et va marcher dans l’allée pour les rassurer en leur disant que le prochain camion qui va arriver va utiliser son système de communication par radio pour demander aux employés du « Ministère de la Voirie » de venir nous déprendre.

Une quinzaine de minutes plus tard, un camion arrive par en-arrière; le chauffeur vient parler à notre chauffeur, et, toutes deux s’entendent pour agir.
Le camion s’appuie sur le derrière de l’autobus et commence à pousser; nous entendons le bruit de l’aluminium qui se fait écraser, et, miracle, l’autobus sort de la neige. Nous arrivons à Ste-Foy, suivi par le camion, à 5h00. Ce voyage passe à l’histoire comme étant le plus long que j’ai vécu entre Montréal et Québec.
La tempête a duré deux jours et je suis remonté à Montréal, le 28 février, à bord du A-039, un PD-4104 – 1959; départ à 21h00 et arrivée à 00h45.
Samedi, le 11 mars, je quitte Montréal à 8h10 à bord du A-038, un PD-4104 – 1959 et arrive à Québec, à 11h40.
Le 12 mars, je reviens à Montréal avec le A-038 dont le départ a lieu à 21h00 et l’arrivée à  01h00.
Le 24 mars, le A-002 m’emmène à Québec de 20h10 à 23h55.
Le retour du 26 mars se fait avec le A-039 de 21h00 à 00h45.

Le 10 avril 1961, après avoir rempli, à trois occasions, un formulaire d’emploi, je commence à travailler comme commis de bureau au « Département de la comptabilité » situé au dernier étage du « Terminus de l’Est », au coin de l’avenue Berri et de la rue Demontigny.
La « Provincial Transport Company / Cie de Transport Provincial » est la plus importante compagnie d’autobus au Canada.
Avec ses filiales, la « Colonial Coach Lines », la « Kingston City Coach Company », la « Sudbury Transit Co », en Ontario, et la « Québec-Autobus Ltée » et la « Autobus Saguenay Inc », elle possède environ 500 autobus qui circulent entre Toronto et Chicoutimi.
C’est avec une grande fierté que je me joins à son personnel, et, je remarque rapidement que la compagnie s’embarque dans une grande révolution interne qui va en changer complètement son image.
Quelques semaines auparavant, la Compagnie a été vendue à M. Paul Desmarais, déjà propriétaire de la « Sudbury » et de la « Québec-Autobus ». Nos patrons anglophones commencent déjà à suivre des cours de français qui leur sont imposés par la haute direction.

Mes tâches consistent à facturer les compagnies d’autobus qui utilisent notre garage situé sur la rue William, sur le bord du Canal Lachine.
De plus, une fois par semaine, je dois accompagner un chauffeur pour aller ramasser les « dix sous » dans les portes de toilettes des deux terminus.
Puisqu’il faut aussi entrer dans les toilettes des femmes, un jour, nous avons été confrontés à une madame pas contente :
– » Vous n’avez pas le droit d’entrer ici…et, si vous ne m’ouvrez pas la porte, je vais « pisser » à terre ! Dépêchez-vous !  » –
Le chauffeur l’a laissée entrer gratuitement…
Tous les matins, du lundi au vendredi, une centaine d’autobus de banlieue viennent passer la journée au terminus ou au garage; ils repartent entre 16h00 et 18h00. Plusieurs de ces chauffeurs viennent travailler dans les bureaux des deux terminus en occupant des activités diverses.
Leur indiscipline met de la vie dans les bureaux.
Une camionnette bleue « Volkswagon » fait la navette entre les deux terminus et le garage pour transporter le courrier interne.
C’est celle dans laquelle je voyage pour aller dans les toilettes ramasser les « dix sous ».
Je dois aussi vérifier les copies des billets remis par les chauffeurs pour les postes de péage de l’Autoroute des Laurentides, situés entre Montréal et St-Jérôme, avant de les remettre à l’ « Accounting Department » qui doit payer le compte reçu de l’ « Office des Autoroutes du Québec ».
Nous bénéficions d’une pause de 15 minutes, le matin et l’après-midi, laquelle nous prenons au « Restaurant Macy’s », situé dans le terminus;
par beau temps, j’en profite pour jeter un coup-d’oeil sur les activités à l’extérieur du terminus. Le midi, nous avons une heure pour dîner; nous traversons la rue pour aller au restaurant situé au sous-sol du magasin-à-rayons  » Dupuis & Frères ». La serveuse habituelle est la mère d’un de nos confrères. Très bonne nourriture à bon prix !
Les heures de travail s’étendent de 8h40 à 12h00 et de 13h00 à 17h10.
Demeurant encore à Notre-Dame-de-Grâces, je dois maintenant prendre les autobus pour me rendre au travail. Le « Somerled – 102  » sur le boul. Décarie, arrête au coin de la rue Duquette, et, descend à l’avenue Clearmont, coin Sherbrooke, à Westmount.
Je prends le  » Sherbrooke – 4  » pour me rendre jusqu’à l’avenue Berri et  je descend la côte à pied.
Comme la circulation paralyse souvent, il arrive que je descende avant la rue Berri et fasse le reste à pied pour arriver en temps.
Le soir, je prends le  » Ste-Catherine – 15  » pour transférer au terminus « Atwater » et me rendre à destination avec le  » Somerled – 102 « .
De temps à autre, pour briser la routine, je prends le  » Pine Ave – 144  » qui me permet de voyager à bord d’un « Mack  » de 35 pieds.
Celui-ci m’emmène aussi au terminus « Atwater ». De-là, je peux aussi prendre le  » Côte-St-Luc – 66  » qui me laisse au coin de Décarie à deux coins de rues au nord de chez-moi. Ce sont des Can-Car mais, des modèles à 35 pieds.
Un soir, alors que l’autobus est rempli au maximum, je suis debout dans les marches d’en avant; l’autobus descends la longue côte avant d’arriver au boul. Décarie lorsque je réalise que mes lunettes de soleil, dans les poches de mon veston, sont appuyées sur la rampe de métal.
Impossible de reculer d’un seul centimètre ; je subis le poids de toutes les personnes debout à cause de la descente.  En débarquant, je m’empresse de vérifier, et, miracle, elles sont intactes.
Afin de profiter d’une randonnée en « GMC – New Look », je prends quelquefois le « Garland – 65  » qui me conduit au coin de Décarie par le chemin « Queen Mary »; de-là, j’ai le choix entre le « Girouard – 48  » et le « Somerled – 102 » pour arriver à la maison.
Tout ce plaisir de voyager en autobus me coûte 0.15$ ou 0.125$ par billets. Il n’y a pas de restriction de temps; ils sont valides jusqu’à la prochaine augmentation de tarifs. J’ai acheté un plan de tous les parcours pour la somme de 0.15$, en vente dans le « Terminus Craig », situé dans le Vieux-Montréal, voisin du Siège Social de la « Commission de Transport de Montréal ».

Le 14 avril 1961, je me rends à Québec avec le A-005 – PD-4104-1958 en quittant le « Terminus de l’Est » à 20h30 pour arriver à Ste-Foy, à 23h55.
Comme employé, je bénéficie d’un rabais de 50% donc, l’aller-retour me revient à 4.50$ au lieu de 8.95$ que je payais depuis juin 1960.
Pour nos vacances annuelles, nous avons le privilège de voyager gratuitement partout sur le réseau de la « PTC » et de la « Colonial », en plus d’un rabais de 50% sur tout le réseau de « Greyhound » dans les 48 états américains.
Je reviens le 16 avril à bord du A-007 entre 21h00 et 01h00.
Le 21 avril 1961, le A-038 -PD-4104-1959 m’emmène à Québec, et, le A-045 – PD-4104-1960 me ramène, le dimanche, 23 avril.
Le 28 avril 1961, le voyage à Québec a lieu avec le A-001- PD-4104-1958, et, le retour avec le A-039- PD-4104-1959, le 30 avril.
Le 5 mai 1961, je prends le A-047- PD-4104-1960 pour aller à Québec, et, je reviens, le 7 mai, avec le A-005- PD-4104-1958.
Le 12 mai 1961, c’est le A-008- PD-4104-1958 qui m’emmène à Québec, et, le A-013 qui me ramène, le 14 mai.
Je commence à connaître les chauffeurs puisque ce sont toujours les mêmes.
J’ai remarqué que tous les chauffeurs ne roulent pas à la même vitesse de même que tous les autobus n’ont pas la même vitesse maximum.
Il paraît que les voyagent forment la jeunesse !!!

Pour la fin-de-semaine du congé « De la Reine », je décide d’effectuer mon premier voyage aux Etats-Unis.

Le 19 mai 1961, l’autobus de la « Eastern Greyhound Lines », no 3247, un GMC – PD-4104 – avec toilette, quitte le Terminus Central, à 19h45.
Grâce à mon tarif « Employees Half Fare », le billet aller-retour me coûte seulement 10.80$ – US, et, le dollar canadien vaut environ 1.05$.
Je suis à bord pour aller passer la fin-de-semaine à New York. C’est la première fois que je traverse la douane depuis le voyage fait avec mes parents, en 1958, pour aller visiter la famille à Boston.
L’autobus roule sur la route no 9 ( maintenant la 217 ) jusqu’à la douane, à Rouses Point, N.Y.
Je suis nerveux, mon anglais étant plutôt rudimentaire, je crains de ne pas comprendre les questions du douanier.
Assise à côté de moi, une dame âgée parfaitement bilingue à qui j’ai transmis mes craintes, me traduit les questions, et, l’arrêt de l’autobus ne dure qu’une dizaine de minutes, les douaniers étant montés à bord. Aucune vérification des bagages.
L’autobus reprend la route « U.S. 9 « , et, vers 00h30, nous arrêtons devant un petit dépanneur (« convenient store » ) à Elizabethtown, N.Y. plusieurs milles au sud de Plattsburg. Il n’y a que des machines distributrices ; je prends un café et une barre de chocolat puis, je vais prendre une marche.
Aucun autre arrêt en cours de route ; en arrivant à Albany, l’autobus prend l’autoroute no 87 jusqu’à l’entrée du  » Lincoln Tunnel « , au New Jersey.
A cet endroit, nous apercevons la forêt de gratte-ciels de Manhattan ; c’est l’aube et les lumières brillent encore. Vue spectaculaire !!!
Puis, nous descendons la côte en faisant un cercle complet pour ensuite arrêter au poste de péage et s’engouffrer dans le tunnel.
Nous nous rendons au terminus d’autobus situé sur la 34è Rue ; il est 4h45 et il faut attendre à 5h00 pour l’ouverture du restaurant.
Pendant que je me promène dans le terminus, un garde de sécurité me demande de m’identifier; je lui montre mon billet d’employés.
Il me regarde avec un grand sourire et me souhaite bienvenue à New York.
Le restaurant fait partie de la chaîne « Automat » qui n’existe pas au Québec.
C’est un cafétéria avec un mur complet de petits compartiments avec des portes vitrées; en arrivant, vous donnez vos dollars à une préposée qui vous remet uniquement des pièces de 0.25$. Puis, vous déposez le nombre de pièces requises pour acheter ce que vous voyez à travers la vitre.Vous apportez ensuite votre cabaret pour aller vous asseoir à une table.
Il n’y a pas de caissière, ce qui accélère le service; ceci est très important dans un terminus lorsque vous n’avez que quelques minutes avant le prochain départ.

En sortant du terminus, il commence à faire soleil et je découvre, un coin de rue plus loin,  » l’Empire State Building » situé sur la 34è Rue, près de la 5è Avenue. Avec ses 102 étages, il n’est pas facile à photographier au complet…
Je remarque qu’il y a 3 opérateurs d’autobus pour le service local : la « Fifth Avenue Coach Lines » avec des autobus crème et vert, tous des GMC de 40 pieds de long; aucun New Look, ils roulent uniquement sur les Avenues, soit du nord au sud, et, vice-versa.
Puis, la « Surface Transportation Co », avec des « Mack » de 40 pieds de long, crème et rouge, qui voyagent seulement sur les Rues, soit le l’Est à l’Ouest, et, vice-versa. Leur slogan apparaît sur les autobus, au-dessus des fenêtres = » Ride the Surface Way », pour compétitionner le subway ( en français = rouler en surface… et non sous terre!).
Finalement, il y a les autobus deux tons de vert de la  » New York City Transit Authority », tous des GMC, modèle New Look, dont les dix premiers ont l’air climatisé. Ils sont numérotés de 1 à 10, et, les autres de 3000 à la suite.
Ils parcourent les Avenues et les Rues.
Evidemment, il y a aussi la quinzaine de lignes du « Subway » opérées par 3 compagnies différentes.

Après midi, je reviens au terminus pour acheter un billet de « Sight-Seeing », les autobus réguliers sont pleins alors, on met en service un GMC, modèle PD-4104. Faut le faire : visiter New York avec sa centaine de gratte-ciels dans un autocar sans fenêtre sur le toit !!!
A l’heure du souper, je trouve un cafétéria sur le « Times Square »; c’est étourdissant d’observer la circulation qui a lieu dans les deux directions à la jonction des 2 Avenues.
(Note = plus tard, un sens unique a été établi sur les 2 Avenues.)
C’est samedi soir, il y a tellement de monde sur les trottoirs aussi larges que les rues de Québec, que j’ai beaucoup de difficulté à marcher.
Sur la 42è Rue, il y a une dizaine de théâtres montrant des films pornos et donnant des spectacles érotiques; il faut marcher dans la rue à travers la circulation.
Le lendemain, je continue à marcher vers le Nord, et, découvre un deuxième terminus de « Greyhound »; il est aussi vieux que le premier.
J’apprends que le premier réunit les parcours vers le sud et l’ouest alors que le second est utilisé pour ceux du Nord et de l’est.

Ce terminus, situé sur la 42è Rue, réunit toutes les compagnies d’autobus arrivant à New York, et, surtout les compagnies de banlieues qui sont très nombreuses. Toutes sortes de modèles et toutes sortes de couleurs, c’est le paradis des autobus…j’en ai le souffle coupé!
Dans l’après-midi, je visite les studios de la « NBC » qui me donnent l’occasion de voir, pour la première fois, la télévision en couleurs.
( Note = au Canada, la télé en couleurs est arrivée en août 1966 ).
Après avoir marché toute la journée samedi, dimanche et lundi matin, je me rends au terminus pour le départ de 12h30.
Je quitte à bord du 3065, un PD-4104- 1958 avec toilette, de la « Eastern Greyhound Lines »; après un arrêt de repos à Albany, nous soupons à Elizabethtown, et, arrivons au Terminus Central de Montréal, à 22h30.

Le 26 mai 1961, l’autobus A-001, PD-4104 – 1958 m’emmène à Québec; départ à 20h10 et arrivée à 23h55.
Le retour se fait, dimanche soir, avec le A-812- PD-4104- 1957 sans toilette; départ à 21h00 et arrivée à 00h45.
Le 2 juin, c’est avec le A-002, PD-4104 – 1958 que je vais à Québec; départ à 20h10 et arrivée à 23h55.
Le retour du dimanche a lieu avec le 5501, PD-4104 – 1955, pas de toilette, ni air climatisé; départ à 21h00 et arrivée à 00h45.
Le 9 juin, le A-002 me conduit à Québec; départ à 20h10 et arrivée à 23h55.
Le retour se fait à bord du A-006; départ à 21h00 et arrivée à 0045.
Le 16 juin, je prends le A-006 pour retourner à Québec; départ à 20h10 et arrivée à 23h55.
Le A-049, PD-4104 – 1960, me ramène à Montréal, le dimanche soir; départ à 21h00 et arrivée à 00h45.
Tous ces voyages de routine se font sans histoire.

Le 23 juin 1961, mon copain de Québec vient me rejoindre pour entreprendre le long voyage qui va nous permettre de réaliser un rêve datant de 1958 lorsque nous avons visité « Prévost Car », à Ste-Claire.
J’ai obtenu une invitation nous offrant de visiter l’usine de la « General Motors Truck & Coach Division », située à Pontiac, Michigan, à une trentaine de milles au nord de Detroit.
Nous quittons le Terminus Central, à 21h00, à bord du A-019, PD-4104 – 1960 de la « Colonial Coach Lines », filiale de la « PTC ».
Nous passons par Vaudreuil et Rigaud et en arrivant à la frontière de l’Ontario, un violent orage nous oblige à arrêter sur le bord de la route; le dépôt de savon sur le pare-brise empêche les essuies-vitres de le nettoyer.
Nous faisons un arrêt de 15 minutes au « Ottawa Bus Terminal » situé au 265 Albert street. Embarquement et débarquement de passagers.
Vers 3h00, nous arrêtons pour un arrêt de repos devant un dépanneur à Jarvis, sur la route no. 7, environ une heure avant d’arriver à Peterborough.  Puis, finalement, nous entrons dans le « Toronto Bus Terminal », situé au 610 Bay street, à 5h30.
Après un copieux déjeuner au terminus, nous nous empressons d’aller visiter la ville.
Nous commençons par un Tour-de-ville avec le 1954, un Can-Car, CD-44A – 1956, de la « Toronto Transit Commission » avec le toit vitré et des grandes fenêtres doubles grandeurs. Les couleurs crème et rouge nous rappellent celles de Québec.
La circulation des centaines de tramways, modèle « PCC » nous fascine; nous décidons d’aller faire un tour.
En jasant avec le chauffeur, celui-ci nous raconte son dernier voyage à Chibougamau…il avait reconnu notre accent québécois !

Le chauffeur du tramway nous informe qu’il y aurait environ 500 tramways, tous des « PCC », et, près de 1600 autobus, incluant environ 150 trollley-bus en service dans la ville de Toronto, en plus d’une ligne de métro inaugurée en 1954, la seule au Canada.
Nous avons d’ailleurs fait un tour de métro et, surprise, avant d’arriver au bout de la ligne, au nord de la ville, celle-ci émerge à l’extérieur pour circuler à la façon d’un train de banlieue.

Après midi, nous quittons le terminus, à 12h40, à bord du numéro 1810, un PD-4104 de la « Gray Coach Lines » ( filiale de la « TTC » ) en route pour Niagara Falls. Nous arrivons à 15h10, et, visitons le magnifique jardin botanique en plus de louer le costume approprié pour aller marcher sous la chute. Le petit terminus est rempli d’autobus de la « Gray Coach Lines » et de la « Canada Coach Lines » ( filiale de la « Hamilton Street Railway »).
Etrange, ce sont tous des « GMC », majoritairement des modèles « Suburban ».

A 19h30, nous montons dans le numéro 1931, un GMC – SDM-4501- New-Look de la « Canada Coach Lines » pour se rendre à Buffalo, N.Y.
Nous arrivons à 20h10 dans le vieux « Greyhound Bus Terminal », et, en s’adressant au comptoir d’aide aux voyageurs, nous obtenons une chambre dans une auberge située à deux coins de rue du terminus. Une brève visite à pied du centre-ville ne nous montre rien d’intéressant, si ce n’est des autobus « Mack », ancien modèle, avec un nouveau devant « New Look » !!!

Le lendemain matin, 25 juin, nous nous rendons au terminus pour retourner à Toronto.
Le départ est annoncé pour 9h30, et, surprise, il s’agit d’un « Scenicruiser », le 4489 de la « Eastern Greyhound Lines ». Nous nous assoyons au deuxième niveau et vivons pour la première fois l’expérience de voyager à bord de ce modèle légendaire.
C’est étrange de voir le toit du premier niveau à travers le pare-brise du deuxième niveau !
Nous arrivons à Toronto à 11h30 et nous nous empressons de dîner dans le terminus puisque nous quittons à 13h15 pour Detroit.
Encore chanceux, nous prenons un autre « Scenicruiser », le M-5418 de la « EGL » qui nous laisse à 19h30, au très beau « Greyhound Bus Terminal » de Détroit. Très moderne, ce terminus semble très récent; cela fait changement. ! Nous soupons au restaurant « Greyhound Post House », un cafétéria très propre avec un menu détaillé et un service rapide.
Après avoir obtenu les informations nécessaires, nous nous rendons sur « Woodward Avenue », un coin de rue à l’ouest du terminus.
C’est une avenue ayant 10 voies de large ( 5 dans chaque direction ) et se dirigeant vers le nord sur une distance de plusieurs milles.
Nous montons à bord d’un GMC – SDM-5301-New-Look de la « Great Lakes » dont la destination affiche « Pontiac ».
Le billet aller coûte 0.75$ plus 0.02$ de taxe ; toute une surprise car, c’est la première fois que nous payons des taxes sur un billet d’autobus !
Nous avons trouvé une chambre près du petit terminus, et, le lendemain, nous nous rendons avec un petit GMC – TGH-3102, de la ville de Pontiac, au 660 South Boulevard East pour notre rendez-vous, à 13h30, à l’usine de la « GMC Truck & Coach Division ».
Après avoir été forcé de déposer ma caméra à la réception, on nous emmène visiter l’usine ; étrange, nous commençons la visite par la fin de la chaîne de montage ! C’est très impressionnant de voir l’assemblage des New Look mêlés avec les autocars PD-4104; on nous informe que la production varie de 5 à 10 autobus par jour selon les commandes.
A l’extérieur, un très grand terrain de stationnement contient une centaine d’autobus de tous les modèles prêts à être livrés.
Quel contraste avec les « Ateliers Prévost » de Ste-Claire…
En sortant de l’usine, pendant que nous attendons l’autobus pour retourner à Détroit, une auto-patrouille de Pontiac nous demande de nous identifier; puis, voyant ma caméra, un policier nous demande de venir au poste de police pour regarder le film afin de vérifier si j’ai pris des photos à l’usine ( interdites à cause des contrats militaires ). Je lui montre mon billet  » Employee half fare » en lui disant que nous sommes canadiens, et, j’ajoute la lettre du rendez-vous. Il ne veut rien savoir, et, je commence à me pomper ! A ce moment, le deuxième policier, plus âgé parle au premier, et, surprise, non seulement ils annulent la demande mais, nous offrent de nous conduire au terminus de Detroit.
Méfiants, nous décidons quand même d’accepter, et, arrivons au terminus à bord de l’auto-patrouille après une balade d’une trentaine de minutes.  Toute une expérience !!!
Le lendemain, nous nous rendons à Dearborn, à l’ouest de Detroit, pour visiter les usines de la « Ford Motor Company ».

En arrivant à l’entrée du très vaste stationnement des employés de l’énorme usine de la « Ford Motor Company », nous devons attendre l’arrivée de l’autobus faisant la navette entre l’entrée et l’usine elle-même.
Première surprise = l’autobus de la « Detroit Street Railway » est un beau « GMC » New-Look !!!…
En s’approchant, nous remarquons que le logo de la « GMC » a été enlevé; de plus, la plaque du numéro de série, à l’intérieur, a aussi été enlevée.
Nous sommes donc les 2 seules visiteurs à savoir que nous nous promenons dans un autobus « GMC » !!!…
C’est aussi étrange de voir un autobus ayant les mêmes couleurs que les « Autobus Fournier », de Québec.

Deuxième surprise = il y a environ seulement la moitié des automobiles des employés qui sont des modèles de « Ford »; nous sommes scandalisés de voir que les employés viennent travailler avec des automobiles fabriquées par les compétiteurs de leur employeur !!!…

La visite commence par l’acierie dans laquelle nous marchons sur des passerelles suspendues près du plafond au-dessus des fours utilisés pour la fonte de l’acier; les wagons de chemin-de-fer apportent de très gros blocs d’acier qui sont placés dans les fours par des palans. Lorsque les blocs en fusion ressortent, les palans les placent sur des wagons plats qui les apportent dans le bâtiment de la tôlerie. A cet endroit, les employés refroidissent l’acier et la mettent dans des énormes presses qui la rejettent  en forme de portes, toits, ailes, etc.
Ensuite, ces pièces sont attachées sur des câbles au-dessus des lignes de montage, et, les employés assemblent ces pièces, dont les modèles et les couleurs sont mêlés, pour en faire des automobiles.
Incroyable!… environ trente minutes plus tard, en arrivant au bout de la ligne de montage, nous voyons un employé arriver de l’extérieur,en courant et démarrer l’automobile pour aller la stationner sur le terrain de livraison…cette automobile, que nous avons vue construire en 30 minutes, a démarré au premier tour de clé!!!…

En sortant de l’usine, nous allons visiter le « Ford Dearborn Museum » situé sur le même terrain; l’histoire détaillée de Ford nous est racontée à l’intérieur avec des photos et des artéfacts. A l’arrière, se trouve une grande piste ovale sur laquelle circule un modèle 1961 de chaque automobile Ford dont nous avons la possibilité d’en faire un essai comme passager.
Devinez quel modèle que nous avons choisi?
Vous êtes perspicaces, vous avez deviné que nous nous sommes promenés dans une rutilante Lincoln Continental.

De retour au terminus, nous quittons Detroit à bord du no. 3264 – PD-4104 de la « Eastern Greyhound Lines » , à 15h00 en route pour Toronto.
En passant à la douane, à Windsor, nous nous payons la tête des douaniers en feignant de ne pas comprendre l’anglais…ils nous ont retournés rapidement dans l’autobus !
Nous arrivons à Toronto, à 22h45, après avoir reculé nos montres d’une heure dû au décalage horaire.
Puis, à 23h45, nous montons dans l’autobus no. A-050 – PD-4104 – 1960 de la « Colonial Coach Lines » pour retourner à Montréal.
A Ottawa, il faut changer d’autobus, et, nous terminons le voyage avec le A-017 – PD-4104 – 1958 de la « CCL » ; arrivée à 8h00 à Montréal.
Le voyage m’a coûté 12.15$ pour la distance de Montréal-Ottawa-Toronto-Buffalo-Toronto-Detroit-Toronto-Ottawa-Montréal.

Ensuite, commence une longue série hebdomadaire de navettes entre Montréal et Québec, généralement sans histoire.

Le 30 juin 1961, A-049 – PD-4104 – 1960, de 20h10 à 23h55. ( fin-de-semaine de la Confédération).
Le 3 juillet 1961, A-001 – PD-4104 – 1958, de 21h00 à 00h45.
Le 7 juillet 1961, A-044 – PD-4104 – 1960, de 20h10 à 23h55.
Le 9 juillet 1961, A-037 – PD-4104 – 1959, de 21h00 à 00h45; cet autobus a été transféré à « Autobus Saguenay Inc », filiale de la « PTC ».
Le 14 juillet 1961, A-047 – PD-4104 – 1960, de 20h10 à 23h55.
Le 16 juillet 1961, A-001 – PD-4104 – 1958, de 21h00 à 00h45.
Le 21 juillet 1961, A-002- PD-4104 – 1958, de 20h10 à 23h55.
Le 23 juillet 1961, A-039 – PD-4104 – 1959 – ASI , de 21h00 à 00h45.
Le 28 juillet 1961, A-009 – PD-4104 – 1958, de 17h30 à 20h30 – le chauffeur avait le pied pesant, seulement 3 heures !!!
Le 30 juillet 1961, G-953 – SDM-5301-1960 ( New-Look), de 21h00 à 00h45.
Le 4 août 1961, A-049 – PD-4104 – 1960, de 17h30 à 20h45.
Le 6 août 1961, A-047 – PD-4104 – 1960, de 21h00 à 00h45.
Le 11 août 1961, A-005 – PD-4104 – 1958, de 17h15 à 20h45.
Le 13 août 1961, A-038 – PD-4104 – 1959 – ASI, de 21h00 à 00h45.
Le 18 août 1961, A-804 – PD-4104 – 1957, de 17h30 à 20h15.
Le 20 août 1961, A-013 – PD-4104 – 1958, de 21h00 à 00h45.
Le 24 août 1961, A-037 – PD-4104 – 1959 – ASI, de 17h30 à 20h45.
Le 27 août 1961, A-040 – PD-4104 -1960, de 20h45 à 00h30.
Le 1 septembre 1961, A-049 – PD-4104 – 1960, de 17h30 à 21h20 à cause de la circulation très dense entre Longueuil et St-Hyacinthe.
Le 4 septembre 1961, A-049 – PD-4104 – 1960, de 21h00 à 01h00. ( fin-de-semaine de la Fête du Travail).
Le 8 septembre 1961, A-037 – PD-4104 – 1959 – ASI, de 17h30 à 21h00.
Le 10 septembre 1961, A-039 – PD-4104 – 1959 – ASI, de 21h00 à 00h45; changé pour le A-010-PD-4104-1958 au restaurant de St-Germain.
Le 15 septembre 1961, A-006- PD-4104-1958, de 17h30 à 21h00.
Le 17 septembre 1961, D-960 – TDM-5108- 1957, de 21h00 à 00h45.
Le 22 septembre 1961, A-003-PD-4104-1958, de 17h35 à 21h00.
Le 24 septembre 1961, A-008-PD-4104-1958, de 21h15 à 00h45.
Le 29 septembre 1961, A-049-PD-4104-1960, de 17h30 à 21h00.
Le 1 octobre 1961, A-049-PD-4104-1960, de 21h15 à 00h45.
Le 6 octobre 1961, B-181-TDM-4515-1959, de 18h00 à 22h00. ( Fin-de-semaine de l’Action-de-Grâces).
Le 9 octobre 1961, A-010-PD-4104-1958, de 21h15 à 01h00.
Le 13 octobre 1961, A-040-PD-4104-1960, de 17h30 à 21h00.
Le 15 octobre 1961, A-046-PD-4104-1960, de 21h15 à 00h30.
Le 20 octobre 1961, A-005-PD-4104-1958, de 17h30 à 21h00.
Le 22 octobre 1961, A-038-PD-4104-1959-ASI, de 21h15 à 00h45.
Le 27 octobre 1961, A-047-PD-4104-1960, de 17h30 à 20h45.
Le 29 octobre 1961, A-041-PD-4104-1960, de 21h15 à 00h45.

Entre-temps, je déménage dans le quartier Ahuntsic, près du pont Viau, dans le nord-est de la ville.
Pour aller travailler au Terminus de l’Est, je prends l’autobus « St-Hubert – 6  » ( Can-Car – CD-52 ) qui descend la rue St-Hubert jusqu’au Terminus de l’Est  à partir du terminus Henri-Bourassa, situé sur le boulevard du même nom, près de la rue Lajeunesse.  Mais, le service est trop long, surtout en traversant la « Plaza St-Hubert »…alors, je décide de prendre l’express  » 1 E – St-Denis » qui coûte 10 sous de plus que le prix du billet régulier ( 15 sous ).
Le soir, je reviens par le « St-Denis – 68  » dont la fréquence est aux 2 minutes, aux heures d’affluence…de plus, j’ai le grand plaisir de voyager à bord des autobus « GMC »- TDH-5105 – 1956 ( 2350 à 2399) qui sont exclusivement utilisés sur ce parcours.
La fréquence est tellement élevée qu’il y a un autobus à tous les 2 arrêts…et, pourtant, nous voyageons debout !!!
Le service régulier se fait aux 10 minutes, en tout temps, de 5h00 à 4h00 le lendemain matin.

3 novembre 1961 – Montréal à Québec – A-804 – PD-4104 – 1957 – de 18hh00 à 22h00.- pas de toilette.
5 novembre 1961 – Québec à Montréal – A-005 – PD-4104 – 1958 – de 21h15 à 00h45.
10 novembre 1961 – Montréal à Québec – A-011 – PD-4104 -1958 – de 17h45 à 21h45.
12 novembre 1961 – Québec à Montréal – A-811 – PD-4104 – 1957- de 21h15 à 00h45. – pas de toilette.
17 novembre 1961 – Montréal à Québec – A-011 – PD-4104 – 1958 – de 17h30 à 21h15.
19 novembre 1961 – Québec à Montréal – A-014 – PD-4104 – 1958 – de 21h00 à 00h45.

En arrivant de Québec, le dimanche soir, je descend au Terminus de l’Est et attrape le dernier « Ste-Thérèse » ( GMC-TDM-5108) qui quitte à 01h00 ; celui-ci me laisse débarquer au coin du boul. Henri-Bourassa et je marche quelques minutes pour me rendre chez-moi.
Les règlements interdisent à la « Provincial » de laisser des clients avant le pont Viau mais, les chauffeurs me font une faveur !!!…

24 novembre 1961 – Montréal à Québec – A-009 – PD-4104 – 1958 – de 17h30 à 21h00.
26 novembre 1961 – Québec à Montréal – A-046 – PD-4104 – 1960 – de 21h15 à 0045.
1 décembre 1961 – Montréal à Québec – A-037 – PD-4104 – 1959 – ASI  – de 17h30 à 21h15.
3 décembre 1961 – Québec à Montréal – A-013 – PD-4104 – 1958 – 21h00 à 00.30.
8 décembre 1961 – Montréal à Québec – A-009 – PD-4104 – 1958 – 17h30 à 20h30.
10 décembre 1961 – Québec à Montréal – A-041 – PD-4104 – 1960 – de 21h30 à 01h30 ;
Ayant manqué le « Ste-Thérèse », je dois prendre le « St-Denis – 68 » et arriver 20 minutes plus tard…

Au cours de la semaine, les patrons nous informent que la « PTC » a crée une nouvelle filiale au nom de « Bonaventure Enterprises Ltd ».
Cette dernière a acheté le garage de la rue William ainsi que celui du Terminus de l’Est, et, les opérations commenceront le 2 janvier.
Toutes les filiales et toutes les compagnies d’autobus utilisant le gros garage deviennent les clients de « BEL ».
Du même coup, nous apprenons que le patron, 4 employés et moi déménagerons au bureau du garage, 1390 rue William, le 2 janvier, à 8h30.
Le nom de Bonaventure vient d’une compagnie de taxis opérant dans le comté de Bonaventure et qui a été achetée par la « PTC » au début des années « 50 » ; les opérations avaient été rapidement abandonnées.

15 décembre 1961 – Montréal à Québec – A-041 – PD-4104 – 1960 – de 17h30 à 20h30.
17 décembre 1961 – Québec à Montréal – A-010 – PD-4104 – 1958 – de 21h15 à 00h30.
22 décembre 1961 – Montréal à Québec – A-044 – PD-4104 – 1960 – de 13h30 à 16h45.
26 décembre 1961 – Québec à Montréal – B-170 – TDM-4515 – 1959 – de 8h15 à 11h45.
Autobus de banlieue avec hauts sièges fixes rembourrés sans air climatisé ni toilette et dont la porte accordéon laisse entrer la poudrerie tout le long du voyage…
Le lendemain de Noel, la compagnie a mis en service tout ce qu’elle pouvait !

29 décembre 1961 – Montréal à Québec – A-041 – PD-4104 – 1960 – de 01h45 à 16h45.

La suite dans l’article: Jean Breton, souvenirs 1962-1963

Jean Breton, souvenirs 1954-1959

En septembre 1954, je commence mon cours secondaire au collège « Académie de Québec », situé sur la rue Chauveau ( maintenant Olivier-Chauveau) au coin de la rue Dauphine, dans le Vieux-Québec.
Comme je demeure sur la rue Fraser, entre les avenues Du Parc et Moncton, je dois prendre l’autobus, la distance étant trop longue pour faire le trajet quatre fois par jour à pied.
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L’autobus du parcours no. 7, du « Québec Power » ( abréviation familière de Quebec Railway, Light & Power Company), arrive par l’avenue Des Erables, tourne à gauche sur la rue Fraser, me permet d’y monter à l’arrêt, tourne à droite sur l’avenue Du Parc et encore à droite sur le Boul. St-Cyrille ( maintenant René-Levesque ouest) pour arriver à son terminus en face de l’ancienne « Jonction de Sillery ».
La première jonction a été bâtie en 1910 pour le tramway de Sillery; elle a été remplacée par un édifice de trois étages en 1950.
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Le parcours no. 7 est effectué à bord d’autobus Canadian Car, modèle C-36 mis en service en 1947 et 1948, et, numérotés 1431 à 1475. Longs de 30 pieds, transmission automatique avec le moteur sous la carosserie entre les deux essieux, ils nous donnent un confort très apprécié.
L’hiver, ils doivent porter des chaines sur les roues arrière lors de chutes de neige; de temps à autre, une chaine se casse et nous terminons notre voyage au son de la chaine claquant sur l’aile.
Le chauffage, très rudimentaire, se complète par des chaufferettes placées sous quelques sièges; puisque je suis le premier à monter à bord, je choisis un des sièges au-dessus d’une chaufferette, et, j’arrive au collège les pieds chauds.
Occasionellement, un de ces autobus est remplacé par un modèle CD-36 qui a le défaut d’avoir un moteur diésel très bruyant en plus de vibrer lorsque l’autobus est à l’arrêt. De plus, les fenêtres s’ouvrent en levant au lieu d’être coulissantes comme le modèle C-36. Elles restent souvent coincées en levant ou en baissant, ce qui rend le voyage très inconfortable.
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Ces autobus de couleurs crème et rouge ont la particularité de ne pas porter le nom de la compagnie contrairement à leurs confrères, les tramways de Sainte-Anne.
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En quittant le terminus, le numéro 7 monte l’avenue Des Erables, tourne à gauche et descend la Grande-Allée et la rue St-Louis jusqu’à la Place d’Armes. De là, il continue sur la rue Sainte-Anne ( maintenant interdite à la circulation) et tourne à droite sur la rue Desjardins, puis me laisse descendre à l’arrêt en face de l’Hôtel-de-Ville. Je me rend à pied au collège.
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Pour le retour, le numéro 7 fait un arrêt sur la rue Sainte-Anne à l’entrée de la petite église protestante Saint-Andrews. Une dizaine d’étudiants monte à bord, et, l’autobus tourne à gauche sur d’Auteuil, à droite sur la Grande-Allée jusqu’à Des Erables pour se rendre au terminus par les rues Fraser et Du Parc.
Pour descendre de l’autobus, il faut pousser sur un petit portillon situé au-dessus des marches de la porte arrière; un midi, quelques étudiants décident de jouer des tours au chauffeur : ils poussent sur le portillon entre les arrêts ce qui fait passer la transmission au neutre, et, l’autobus s’immobilise tranquillement dans le milieu de la Grande-Allée. Puisqu’il y a beaucoup de clients debouts, le chauffeur ne peut identifier les coupables. Il décide donc, rendu au terminus, de garder les portes fermées et de parler à l’inspecteur; celui-ci monte à bord et averti les étudiants, que s’il y a récidive, la police les attendra et les emmènera au Poste de Police. Leurs parents devront venir les chercher. Ils ont compris.
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J’ai un copain, qui a commencé la même journée, a fréquenter le Collège des Jésuites ( maintenant Saint-Charles-Garnier ), sur le boul. St-Cyrille, au coin de la rue Joffre. Il demeure sur la rue Fraser mais, entre les avenues Moncton et Brown. Pour aller au collège, il utilise les autobus du parcours no. 8 ce qui l’oblige, le « pôvre », à subir l’inconfort des autobus diésel ( CD-36 ) puisqu’ils sont exclusifs sur ce parcours.
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Le dimanche suivant, ( mon copain a congé les mardis et jeudis après-midi au lieu des samedis ) la belle température nous incite à aller faire du vélo; en jasant, il me fait une suggestion =
« si on allait voir la suite des parcours nos 7 et 8 ??? »-
« Très bonne idée », que je lui répond .
Nous pédalons jusqu’au Collège des Jésuites, et, attendons le prochain autobus…puis, nous le suivons mais, en gardant une bonne distance à cause de la senteur du diésel. Nous descendons la rue Madelaine-de-Verchères, tournons à droite sur le Chemin Ste-Foy, à gauche sur la rue Marois, à droite sur le Boul. de l’Entente, à droite sur l’avenue Marguerite-Bourgeois. Le terminus se trouve au coin du Chemin Ste-Foy.
Puis, n’ayant pas le temps de reprendre notre souffle, nous repartons pour remonter l’avenue Marguerite-Bourgeois, tourner à gauche sur St-Cyrille et revenir, 30 minutes plus tard, à la rue Moncton.
Après un long repos, nous décidons de suivre le numéro 8 vers le centre-ville;
St-Cyrille, à gauche Des Erables, à droite, Chemin Ste-Foy et rue St-Jean jusqu’à la Place d’Youville.
A cet endroit, nous décidons d’abandonner à cause de la fatigue et de l’heure tardive.
Nous remarquons qu’il y aussi les parcours nos 3, 5 et 7 qui circulent à cet endroit; donc, beaucoup de coups de pédales à donner pour les prochains dimanches.
De plus, nous voyons un nouveau modèle d’autobus, le TDH-3610 de GM , ( mis en service en 1947 ) 30 pieds de long avec moteur diésel plus doux que celui des CD-36.
Ces autobus, (nos. 1700 à 1729) ne circulent que sur le parcours no. 3, d’après ce que nous voyons.
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La sortie suivante nous emmène à la Place d’Youville. Nous décidons de continuer la « filature » du numéro 8 qui nous conduit sur la rue St-Jean, puis la Côte-du-Palais, la Côte Dinan pour arriver à la Place Parent. Nous y apercevons les autobus numéros 1, 2 et 10.
Le numéro 1 est un CD-36, alors que
le numéro 2 a une surprise pour nous = bien que ce soit un C-36, il a les fenêtres à l’envers, et, en plus, il y a une tige de métal entre les deux fenêtres en arrière. Nous apprenons, plus tard, que ces autobus nos. 1401 à 1420 sont équipés d’une transmission manuelle.
Quant au numéro 10, c’est celui qui attire le plus notre attention = il s’agit d’un petit autobus de 28 pieds, de marque Ford ( 1501 à 1525) ayant aussi deux portes et une transmission manuelle. Sa destination se lit ainsi : Carré Parent ( au lieu de Place Parent ).
Nous continuons sur la rue St-Paul, la rue St-Pierre et arrivons à la Place Champlain.
C’est le terminus Est du numéro 8 mais, nous découvrons que c’est aussi celui du parcours no. 13 qui affiche Plage aux Foulons.
Ce parcours utilise les autobus 1401 à 1420 mais, aussi, les nos 1421 à 1430 qui sont des C-36 mais avec les fenêtres à l’endroit bien qu’ils aient une transmission manuelle et la tige de métal. Très étrange !!!
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A la Place Champlain, nous voyons arriver l’autobus no 1 qui termine son parcours; nous décidons de le suivre mais, comme c’est un CD-36, nous gardons nos distances. La rue Dalhousie et la rue Saint-André sont très étroites car, elles sont partiellement occupées par des voies ferrées qui relient la Gare du Palais au Port de Québec.
Nous repassons la Place Parent et filons sur la rue Saint-Paul, traversons la Place Jean-Talon ( éliminée en 1973 lors de la construction de l’autoroute) pour continuer sur la rue Saint-Joseph et, enfin, arriver à la Place Jacques-Cartier. Cet endroit ressemble à un terminus d’autobus; il y a les numéros 2, 3, 4, 5, 6, 9 et 12
L’autobus no. 2 est un C-36 avec transmission manuelle ( 1401 à 1420 – 1946 ),
Le no 3 est un GM – TDH-3610 ( 1700 à 1729 – 1947 ),
Le no 4 est aussi un C-36 à transmission manuelle,
Le no 5 est aussi un GM – TDH-3610,
Le no 6 est un C-36 avec transmission automatique ( 1431 à 1475 – 1947-1948 ),
Le no 9 est un CD-36 ( 1101 à 1130 – 1951),
et, le no 12 est un GM – TDH-3610.
Quelle variété !!!
Et, maintenant que nous connaissons au moins 13 parcours, nous savons que nous ne pourrons pas tous les « pédaler » avant l’hiver !
La semaine suivante, par un beau vendredi soir, le dernier avant le changement d’heure ( jusqu’en 1957, le retour à l’heure normale se faisait le dernier dimanche de septembre), nous nous rendons à la Place d’Youville pour suivre le no. 5.
Nous descendons la Côte d’Abraham, prenons la rue De la Couronne, la rue Gignac, la rue Dorchester, le Pont Drouin, la 4e Rue et la 4e Avenue.
Puisque la destination de l’autobus se lit « 22e Rue », nous savons qu’il nous reste 18 rues à pédaler. Cependant, en arrivant à la 18e Rue, une surprise nous attend : l’autobus continue sur la 4e Avenue. Comme mon copain a un vélo sans vitesse, il décide de me laisser aller seul et d’attendre mon retour. J’accélère et rejoins le no 5 qui, enfin, s’immobilise sur la 25e Rue au coin de la 4e Avenue. Le terrain du terminus appartient à la « Quebec Power » et comprend un petit poste d’électricité. La 4e Avenue se termine à cet endroit puisqu’il n’y a pas de viaduc pour traverser la voie ferrée.
Le soleil vient de se coucher, et, nous devons remonter sur la rue Fraser; à ce moment, nous réalisons que la ville de Québec semble beaucoup plus grande que nous pensions. C’est notre dernière sortie en vélo après le souper…Le dimanche suivant, il y a un fort risque de pluie; nous décidons de prendre les autobus nos 8 et 3 pour se rendre à la Place Jacques-Cartier.
Nous prenons le no. 6 ( 1431 à 1475 ) qui nous emmène sur les rues De la Couronne, Gignac, Dorchester, le Pont Drouin, la 3e Rue, la 3e Avenue, la 10e Rue et La Canardière jusqu’à l’avenue Destimauville. Cette dernière se trouve à la limite est de la ville de Québec. Le chauffeur nous informe que le territoire du Québec Power se termine ici puisque la ville de Giffard a son propre service d’autobus qui a remplacé celui du Québec Power, en 1951.
En revenant, l’autobus continue sur Destimauville, le boul. Orléans (maintenant Ste-Anne), l’avenue Niverville, la Canardière, la 10e Rue et la 3e Avenue. A cet endroit, nous descendons avec l’intention de prendre l’autobus no 10-X pour se rendre à la Place Parent, et, de-là, prendre le no. 8 pour remonter chez-nous.
Après 15 minutes, un autre autobus no. 6 arrive et fait un arrêt; nous faisons signe au chauffeur de continuer.
Surpris, ce dernier ouvre la porte et nous demande =
Ou allez-vous ?
Place Parent avec le no. 10-X .
Vous allez attendre longtemps, il ne circule pas le dimanche !!!
Il accepte notre correspondance pour nous ramener à la Place Jacques-Cartier.
Dans les semaines suivantes, nous suivons d’autres parcours à l’exception du no. 13 qui nous paraissait trop long et trop loin.
En suivant le no 9, de la Place Jacques-Cartier à l’avenue Belvédère, nous découvrons le garage des autobus situé sur l’avenue Marie-de-l’Incarnation, au pied de la Pente-Douce.
En jasant avec les employés, nous apprenons qu’il y a 156 autobus numérotés ainsi =
1101-1130, 1401-1475, 1501-1525 et 1700-1729.
(plus tard, je saurai que les nos. 1501,1502,1521 et 1522 ont été transférés à Trois-Rivières pendant la deuxième guerre).
Nous apprenons aussi qu’il y a 13 autobus opérés avec la franchise Gray Line pour le service touristique, l’été seulement.
Ces autobus ont une deuxième plaque, plus petite que l’autre, numéroté de 1 à 13.
En passant sur le boul. Charest Est, ( parcours 1, 2 et 9 ) nous apercevons la Gare Centrale d’Autobus; je propose à mon copain d’y revenir mais, le goût n’y est pas!
En novembre, nous remisons nos vélos, et, mon copain perd l’intérêt…la flamme s’éteint au cours de l’hiver!
Il est quand même heureux de pouvoir maintenant se promener partout en ville sans se perdre…nous sommes probablement les 2 seuls jeunes de 12 ans connaissant aussi bien leur ville!
Un beau dimanche de décembre, je pars seul en autobus; à la Place Jacques-Cartier, je prends le no. 6 pour descendre à l’avenue Champfleury.
L’autobus no. 12 ( 1700 à 1729 ) monte l’avenue Champfleury, tourne sur la 25e Rue, descend l’avenue De la Ronde, tourne sur la rue Bruneau et reprend l’avenue Champfleury…c’est tout !!!… Il fait la ceinture de la paroisse Saint-Pascal.
Plus tard, j’apprends que le no. 12 est remplacé par les parcours 12-A ( St-Pascal nord ), et, 12-B ( St-Pascal sud ) se rendant à la Place Jacques-Cartier durant les heures d’affluence, du lundi au vendredi.
Durant l’hiver 1954-1955, je mets par écrit la description des 13 parcours, et, lorsque l’occasion se présente, je vais à la Gare Centrale pour observer la variété des autobus appartenant à plusieurs compagnies différentes. Un nouveau monde vient de s’ouvrir!
Je réalise, à ce moment, que l’intérêt pour les autobus devient une passion.

Durant l’hiver 1954-1955, je profite de chaque visite de magasinage dans le quartier Saint-Roch pour jeter un coup d’oeil à la Gare Centrale d’Autobus. Plusieurs noms, plusieurs couleurs, des numéros et des modèles différents de ceux de la « Quebec Power »… C’est fascinant !

Au printemps 1955, le collège nous emmène passer un après-midi au Jardin Zoologique de Québec; les « Autobus Charlesbourg Ltée mettent à notre disposition un autobus « Reo » pour le voyage aller-retour. Je viens de découvrir un autre modèle d’autobus.

A la fin de juin, ma famille déménage à Sainte-Pétronille, Ile d’Orléans, pour l’été.
Un mois après notre arrivée, il faut se faire couper les cheveux…mon grand-frère et moi partons le matin avec notre père qui travaille à un coin de rue en arrière de la Gare Centrale d’Autobus. Il y a un salon de barbier au sous-sol de la Gare.
Puis, à 9h15, nous prenons l’autocar des « Autobus Ile d’Orléans Ltée » qui nous ramène à Sainte-Pétronille, à 9h50.

Depuis les deux excursions en autocars des « Autobus Lac Frontière Ltée » vécues à l’école maternelle, en 1953 et 1954, c’est mon premier voyage « longue distance » en autocar, à partir de la Gare Centrale…et, ce ne sera pas le dernier!

Durant l’année scolaire 1954-1955, je me suis lié d’amitié avec un confrère demeurant sur le boulevard Laurier, à Sillery.
Il m’informe qu’il voyage dans les autobus de la « Cie de Transport de Lévis » qui sont de couleurs argent, crème et bleu.
Il n’y a pas de correspondance émise entre la CTL et la Quebec Power, ce qui l’oblige à payer deux billets lorsqu’il doit se rendre plus loin dans la ville de Québec.

En novembre 1955, la Quebec Power met en service ses premiers autobus neufs, depuis 1951; il s’agit des GMC, modèle TDH-4512 ( nos.1801-1820) qui ont la particularité d’avoir 35 pieds de long, et, d’être équipés de suspension à l’air. Les autres autobus mesurent 30 pieds de long, et, ont une suspension à lames.
Quel confort, et, puisqu’ils circulent aussi sur le parcours no. 8, j’ai le plaisir de les utiliser en revenant du collège.
L’intérieur arbore trois couleurs : rose, vert pâle et vert foncé. De plus, la porte arrière s’ouvre en poussant lorsqu’une lumière verte s’allume; fini, le portillon en haut des marches. Il en a fallu du temps pour que toute la clientèle s’habitue à ce gros changement !
Ces nouveaux autobus permettent de se débarrasser des petits autobus de marque Ford, de 28 pieds de long, achetés durant la guerre.

Le 1er décembre 1955, ma famille déménage dans la lointaine banlieue de Sainte-Foy, en arrière de l’Hôpital des Vétérans ( maintenant le CHUL ). Comme la population de Sainte-Foy n’est que d’environ 10,500 âmes, le service d’autobus est beaucoup moins fréquent qu’à Québec.
Quelques jours avant le déménagement, mon père s’est procuré des horaires à la Gare Centrale; nous avions le choix entre deux compagnies.
Autobus Fournier Ltée pour le service Cap-Rouge St-Augustin, et, la Cie de Transport de Lévis pour tous les parcours de la Rive-Sud passant par Sainte-Foy sud.
Evidemment, la CTL offre une fréquence beaucoup plus élevée en combinant tous les voyages de la Rive-Sud.
Quant à la fréquence de Cap-Rouge St-Augustin, elle est concentrée aux heures d’affluence, du lundi au vendredi.

Je choisis donc la CTL pour cette raison; en plus, elle me donne la possibilité de voyager avec mon confrère de Sillery.
Le premier soir, je me rends à la Gare d’Aiguillon pour acheter des billets d’écoliers; il s’agit d’un livret de 10 billets, au coût de 1.00$, valides pour 10 jours, du lundi au vendredi jusqu’à 19h00.

Nous demeurons dans la zone tarifaire no. 4 : elle commence à la  Route du Vallon ( maintenant l’autoroute Robert-Bourassa), traverse le boul. Laurier, descend à 100 pieds à l’ouest de l’Avenue Charles-Huot jusqu’au Chemin St-Louis puis suit celui-ci pour tourner à gauche et descendre l’Avenue Du Verger jusqu’à la falaise.
( Note = avant la fusion de 2002, le terre-plein central de l’avenue Du Verger séparait les 2 villes; il y avait de la circulation dans les 2 directions de chaque côté du terre-plein central.)
Bref, elle suit les limites municipales entre Sillery et Sainte-Foy.
La zone no. 4 se termine à la limite municipale de St-Félix-du-Cap-Rouge ( maintenant Cap-Rouge).

En sortant du collège, les étudiants se rendent à pied sur la l’Avenue D’Auteuil et s’assoient sur le mur de pierres longeant le stationnement du parc De l’Esplanade. ( maintenant le stationnement des calèches) en attendant l’arrivée du convoi d’autobus de la rive sud.
Souvent, surtout l’hiver, les autobus ont la mauvaise habitude d’avoir des problèmes de transmission; en montant la côte de la Grande-Allée, le long du parlement, la transmission tombe au neutre et l’autobus reste immobilisé dans le milieu de la rue.
Quelque fois, après plusieurs essais, le chauffeur réussit à repartir mais, souvent, nous devons attendre et prendre l’autobus suivant.
Comme ce sont toujours les mêmes autobus aux mêmes heures, nous avons donc souvent des problèmes.
Régulièrement, je prends l’autobus de St-Romuald; il s’agit d’un autocar Prévost ( 1943-1945 ) avec moteur à l’avant et sièges rembourrés.
Ces derniers étant très bas, nous avons la fenêtre à la hauteur du menton !…
Concernant la porte qui mesure moins de 6 pieds de haut, il faut se pencher la tête en entrant et en sortant pour garder sa casquette !

Au début de l’année scolaire, je fais la connaissance de deux amis demeurant sur le Chemin de la Canardière au début du Boul. Ste-Anne.
Commence alors une série de voyages les fins-de-semaine.
En arrivant à la Gare Centrale d’Autobus, située sur le boul. Charest Est, coin Caron, je marche jusqu’à la Place Jacques-Cartier pour aller prendre l’autobus no. 6. Comme il s’agit exclusivement de Canadian-Car C-36, le voyage est confortable, sauf en hiver lorsque les fenêtres sont blanchies par le frimas. Heureusement, il reste le pare-brise pour voir à l’extérieur…

Au moins de mars 1956, en attendant l’autobus no. 6 , à la Place Jacques-Cartier, mon compagnon de Sillery et moi apercevons l’autobus du Quebec Railway no. 1821 sur le parcours no. 3 .
Dans les semaines suivantes, nous apprenons que le 1821 est un démonstrateur; il a un aménagement intérieur différent et , surtout, il a des fenêtres dans le bas de la porte d’en arrière.
Il n’y aura pas d’autres autobus neufs durant l’année 1956.

À l’été 1956, mon copain de Sillery et moi, assis sur le balcon chez-lui ( boul. Laurier, entre Maguire et Des Gouverneurs) à la fin de l’après-midi, regardons passer la parade des autobus se dirigeant vers la rive sud en provenance des Gare Centrale et St-Roch.
Différents noms de compagnies, de modèles et de couleurs mais, ce sont toujours les même à chaque jour, à la même heure…

Lorsque le beau temps le permet, nous allons rejoindre les deux copains demeurant sur La Canardière, et, nous faisons la même chose assis sur leur balcon, puisqu’eux aussi ont développé un intérêt pour les autobus.
D’autres noms de compagnies, de modèles et de couleurs ;ces autobus se dirigent vers Boischatel, l’ile d’Orléans, la Côte-de-Beaupré, Charlevoix et la Côte Nord, à tous les jours et à la même heure.

Le convoie passe par le boul. Charest, le boul. Langelier, l’étroite rue Franklin,
l’avenue Belvédère et le chemin St-Louis jusqu’au boul. Laurier.Combien d’autobus
ont frotté leur pare-choc avant sur la maison située au coin de Langelier et Franklin???
Le seul arrêt a lieu sur Belvédère, en arrière de la pharmacie L.P. Demers située au coin du boul. St-Cyrille.
Vers 17h00, la longue file d’autobus bloque l’avenue Belvédère en plus du boul. St-Cyrille pendant une dizaine de minutes.
Les chauffeurs doivent prendre le temps de poinçonner chaque billet vendu, collecter l’argent, remttre la monnaie, et, seulement deux autobus à la fois prennent
place à l’arrêt, faute d’espace.
Quel beau spectacle!

Lorsque le beau temps le permet, nous allons rejoindre les deux copains
demeurant sur La Canardière, et, nous faisons la même chose assis sur
leur balcon, puisqu’eux aussi ont développé un intérêt pour les autobus.
D’autres noms de compagnies, de modèles et de couleurs ;ces autobus se
dirigent vers    Ste-Thérèse, Ste-Brigitte-de-Laval,
Boischatel, l’ile d’Orléans, la Côte-de-Beaupré,
Charlevoix et la Côte Nord,
à tous les jours et à la même heure.

Durant nos promenades en vélo, nous passons par la Gare Centrale pour prendre des horaires et s’informer sur les parcours d’autobus.
En passant sur la rue St-Roch pour se rendre à la Gare du Palais voir le départ d’un autobus du « Quebec Central », nous découvrons la Gare St-Roch située au coin de la rue Du Roi. Nous y reconnaissons les autobus des deux parades !
En revenant de Limoilou, nous passons par la rue Dorchester et arrêtons pour observer les autobus de la Gare de Charlesbourg située au coin de la rue Du Roi. Ces autobus jaune et orange circulent seulement en direction nord par la 1ère Avenue; ils ne sont donc pas visibles sur le boulevard Laurier et le chemin De La Canardière.
Sur la rue De la Couronne, les autobus de Boischatel utilisent le Centre Champlain, au coin de la rue Du Prince-Edouard, comme terminus.
Leurs autobus blanc et bleu, avec une ceinture jaune, sont uniques à Québec; ce sont des Wells-Marmon-Herrington fabriqués en Ontario.
Le nom de la compagnie (Transport Boischatel Ltée) n’apparaît pas sur les autobus; nous les surnommons les « Autobus de Courville » car, c’est leur parcours le plus fréquent.

A la fin d’août 1956, j’attends l’autobus de Lévis sur le boul. Laurier, à l’abribus de l’Hôpital des Vétérans, pour me rendre au centre ville lorsque je vois arriver un bel autobus jaune et vert tout neuf. Il s’agit d’un modèle GMC – TDH-3714, no. 5686 appartenant aux Autobus Fournier Ltée.
C’est un modèle semblable aux nouveaux autobus de la « Quebec Railway » ( 1801 à 1821 ); par contre, il mesure 30 pieds au lieu de 35 pieds, et, il n’a qu’une porte.
Au centre ville, je me rends au Relais d’Aiguillon pour prendre un horaire et m’informer des tarifs; ceux-ci sont identiques à ceux de Lévis.
Au début de l’année scolaire, la semaine suivante, je décide d’acheter les billets de Fournier et de laisser tomber Lévis.
Ce changement m’oblige à marcher du Collège jusqu’au Relais d’Aiguillon mais, me donne la possibilité de voyager en « limousine ». En quittant la Gare Centrale, l’autobus 5686 passe par le Relais d’Aiguillon, à 16h15, le chemin Ste-Foy et l’avenue Des Erables pour aller prendre le chemin St-Louis et arriver au coin de l’avenue Des Seigneurs à 16h30. ( entre l’avenue Charles-Huot et la route De l’Eglise ).

Finis les pannes, les sièges rembourrés sales et les transmissions manuelles qui se désembrayent selon la température !!!
En revenant, l’autobus 5686 descend par l’avenue d’Auteuil avec un arrêt au coin de la rue Ste-Anne comme les autobus de Lévis.
Le matin, les cours finissent à 11h40; pour aller dîner à la maison, je marche sur la Grande-Allée jusqu’à l’avenue Des Erables; l’autobus Fournier ( encore le 5686 ) arrive à 12h10, et, me laisse sur le boul. Laurier à 12h20. J’aime mieux marcher que d’attendre 20 minutes dans le hideux Relais d’Aiguillon, tellement repoussant que je ne boirais même pas un verre d’eau!!!
En achetant nos billets au « Relais », il faut surveiller le vendeur car, il a la mauvaise habitude d’allouer 10 jours de calendrier au lieu de 10 jours d’écoles pour l’expiration des billets…
Ceux-ci étant invalides après 19h00 la semaine, les samedis, dimanches et jours fériés, il faut payer en argent 15 sous le passage ou 25 sous pour un billet aller-retour.
Le vendredi soir, je prends l’autocar no 5375, un Aerocoach, modèle P-371, qui arrive de Cap-Rouge, par le chemin St-Louis, à 19h00, et, me laisse à la Gare Centrale, à 19h20.
Cet autocar a des petites fenêtres, des gros sièges rembourrés, des supports à bagages et une transmission manuelle…j’ai toujours l’impression de partir pour un long voyage.
Le retour se fait à 22h00 à bord du 5268, un GMC, modèle TDH-3612, 30 pieds de long, support à bagages et une transmission automatique.
Je pourrais attendre à 22h15 et revenir avec le 5686 mais, je profite de l’occasion pour changer de modèle.
A remarquer que ces deux voyages ont lieu seulement le vendredi soir puisque les magasins n’ouvrent pas les autres soirs.
Le samedi soir, je retourne veiller « en ville »; je prends le 5686 à 19h10 sur le boul. Laurier, et, revient encore avec le 5686, à 12h15 à la Gare Centrale. La vitesse étant de 100 km à l’heure sur le boul. Laurier à partir de l’avenue Des Gouverneurs, l’autobus valse jusqu’à l’arrêt en face de l’hôpital; je suis le premier à descendre, à 12h30.
En quittant la Gare Centrale, le chauffeur éteint toutes les lumières à l’intérieur; après quelques minutes, nous entendons ronfler les passagers…
Je remarque, que selon les heures de départs, il y a un autre autobus en service : il porte le no. 5687 et est identique au 5686.
Ces étranges numéros me fascinent.
A la « Quebec railway », les séries de numéros varient selon le modèle d’autobus alors que, chez Fournier, il ne semble pas y avoir de lien…
Un jour, en faisant la liste des numéros déjà vus, la lumière s’est allumée : les deux premiers chiffres indiquent l’année, et, les deux autres les numéros séquentiels!!!
Je viens de découvrir le système de plus en plus utilisé par les compagnies extérieures.

Au printemps 1957, j’écris une lettre à la compagnie Autobus Fournier Ltée pour obtenir de l’information.
A ma grande surprise, le Gérant de Trafic, fils du propriétaire, arrive à la maison, un soir, avec une grande enveloppe contenant des photos de chaque modèle d’autobus opérés par sa compagnie ainsi qu’une foule d’informations générales.
C’est le début de ma collection de photos d’autobus!…
Il m’invite à me rendre au garage situé au coin de l’avenue St-Sacrement et de la rue St-Vallier aussi souvent que je le désire, ce que je m’empresse de faire à vélo avec mon copain demeurant sur le boul. Laurier, à Sillery.
Lors d’une visite routinière du samedi après-midi, le fils du propriétaire nous montre deux autocars GMC, modèle PD-4104, (nos. 201 et 202), venant tout juste d’arrivés de l’usine, et, qui seront en service sur le parcours de Québec au Lac St-Jean.
A notre grand étonnement, il nous invite à bord de l’un deux, prend le volant et nous emmène faire une randonnée d’essai dans les rues du quartier St-Sacrement. Nous sommes confortablement assis dans un autocar de grand luxe avec tapis, air climatisé, fenêtres teintées, sièges inclinables et suspension à l’air !…
Ce nouveau modèle crée une révolution dans le confort des voyages par autocar…quel progrès !

Dans les semaines suivantes, nous voyons d’autres autobus neufs; il s’agit de trois GMC, modèle TDH-4512 ( nos 110 à 112) dont deux font le service dans Ste-Foy nord et le troisième sur la route de Québec au Camp Valcartier. Ce dernier (112) a des supports à bagages à l’intérieur.
Puis, un soir que j’attends le 5686 au Relais d’Aiguillon…surprise !…un autobus semblable arrive en montrant le no. 108…???…
Curieux et suspicieux, je demande au chauffeur l’origine de l’autobus…il me répond, en riant, que c’est le nouveau numéro du 5686 !
Donc, le 5687 devient le 109, et, logiquement, les trois nouveaux portent les nos. 110 à 112…mystère vite résolu!

La fin de semaine suivante, nous voyons passer les nouveaux autobus de la « Quebec Power »; d’autres GMC, modèle TDH-4512, numérotés 1822 et 1823.

A l’automne 1957, je quitte le collège du Vieux-Québec pour continuer mon cours à l’Ecole Secondaire Ste-Foy, située sur la route de l’Eglise.
Autobus Fournier opère 5 parcours d’écoliers, quatre fois par jour, avec les autobus suivants = 5053, 5054, 5055 et 5056, des Prévost, modèle Citadin et le 5375, un GATC-Aerocoach P-371 – 1948, acheté usagé en 1953. Comme substitut, le no. 38, un petit Ford – 1942 fait « son possible » pour donner le service.
Lorsque qu’il pleut, je prend le parcours no. 3 opéré par le 5055, et, quelquefois par le no. 38…quel contraste!…
Tous ces autobus n’ont qu’une porte, et, nous payons 0.15$ par passage, soit le même tarif que le service public.

En mars 1958, la « Quebec Power, qui s’appelle la « Québec-Autobus Ltée », depuis le 1er janvier 1957, met en service d’autres autobus neufs, modèles GMC – TDH-4512 numérotés à partir de 1824. Un samedi après-midi, mon copain prend une photo du 1824, à la Place d’Youville puis, en arrivant à la Place Jacques-Cartier, surprise…nous apercevons le 1831 qu’il s’empresse de photographier. En parlant à un inspecteur, nous apprenons qu’il y a 8 autobus neufs,numérotés 1824 à 1831…

Au printemps 1958, assis sur le balcon. chez mon copain, nous regardons défiler la parade des autocars (sur le boul. Laurier, à Sillery) s’en allant sur la rive-sud lorsque, soudain, nous voyons arriver de Montréal, un autocar de la Cie de Transport Provincial avec une toilette à bord!
Il s’agit d’un GMC, modèle PD-4104, flambant neuf et portant un numéro de la nouvelle série A-001 à A-014.
Il n’en faut pas plus pour que nous décidions d’aller à Montréal en autocar!…
Quelques semaines plus tard, mon copain m’informe que son père doit se rendre bientôt à Montréal, et, qu’il nous offre de nous y emmener; nous pourrons revenir par autocar, le même soir.
Le 11 juillet 1958, nous partons avec nos deux copains de La Canardière en automobile pour aller passer la journée à Montréal.
Nous descendons au Terminus Central, situé sur le boul. Dorchester, coin Drummond, pour acheter nos billets de retour.
En sortant du terminus, les surprises commencent rapidement; des dizaines d’autobus gris et bruns, avec les roues et la ceinture rouges  (Canadian Car, Mack et GMC) circulent sur le boul. Dorchester dans les deux directions. Ils ont jusqu’à 5 pieds (40 pieds) plus longs que ceux que nous avons à Québec!!!…
Puis, heureuse surprise, nous voyons arriver au terminus le célèbre autocar américain à deux niveaux « Scenicruiser » dont nous avons tant entendu parler et vu à la télévision et dans les magazines.
Se préparant à partir pour New York, le chauffeur remarque notre enthousiasme et décide de nous offrir une balade autour du terminus pendant que nous prenons des photos.
Dans le terminus, il y a des autobus et des autocars de la Cie de Transport Provincial, de la Colonial Coach Lines, de l’Abitibi Coach Lines, des Autobus Drummondville, de Laramée Coach Lines, de Carier & Frère, Greyhound, etc.
Beaucoup de modèles, de couleurs, et, une numérotation très différente d’une compagnie à l’autre…et nous qui croyions avoir de la diversité à Québec! Nous sommes arrivés dans une vraie GRANDE ville !!!…
Remis de nos émotions, nous nous offrons une visite touristique à bord d’un autobus avec des vitres sur le toit. Il s’agit d’un autobus de la Cie de Transport Provincial, no. 5026, un Canadian Car, modèle IUC-35ATC, 1950, opéré par la Gray Line, sous le nom de « Tally-Ho Tour ».
Le chauffeur, Jean-Marie Fortin, donne toutes les informations en anglais mais, accepte de répondre en français à nos questions.
En passant devant le Parc Lafontaine, nous remarquons des autobus gris et crème avec les roues et la ceinture rouges mûs à l’électricité par deux grandes perches sur le toit suivant les fils comme les tramways!…Il s’agit de « trolley-bus » , et, ils sont uniques au Québec.
Plus tard, en prenant une pause-café sur la rue Bleury, nous sentons un léger tremblement de terre : en regardant dehors, nous voyons un tramway affichant la destination « 80-Bleury » faire un arrêt au coin de la rue Craig ( maintenant St-Antoine ). Ensuite, il tourne à gauche pour se rendre au « Terminus Craig », un coin de rue plus loin. Nous le suivons à pied lorsque, soudain, les roues arrières déraillent en entrant dans le terminus…
Quel spectacle exceptionnel !!!… il ne faut que quelques minutes au tracteur, sorti du garage situé en arrière du terminus, pour le pousser et le remettre sur les rails.
Nous en profitons pour visiter l’intérieur de ce terminus extraordinaire qui abrite à la fois les tramways et les autobus en permettant les correspondances entre les parcours de l’est et de l’ouest de la ville tout en demeurant à l’abri.
Les photos suivantes illustrent le Terminus Craig au centre-ville de Montréal, il s’agit de la bâtisse grise, et, celle plus haute, en arrière, est le Siège Social de la CTM.

Les parcours de l’ouest entrent par la rue Craig et ressortent par l’arrière pendant que ceux de l’est entrent par l’arrière et ressortent par la rue Craig. Une plateforme, située dans le centre, contient un kiosque à journaux et un petit casse-croute.
Ce n’est qu’un terminus urbain, et pourtant, il est beaucoup plus important que la « Gare Centrale d’autobus »de Québec qui n’a qu’une petite salle d’attente et pas d’abri pour l’embarquement et la descente des autobus!…
En continuant à marcher au centre-ville, nous arrivons sur la rue Ste-Catherine , devant le « Forum » , résidence des « Canadiens de Montréal ».
En face, nous découvrons le grand « Terminus Atwater » occupant un quadrilatère complet; les dizaines d’autobus qui vont et viennent sans arrêt affichent des numéros de parcours variant de 8 à150 alors qu’à Québec, il n’y a que 13 parcours…
Il n’y a plus de tramways dans le terminus, et, les autobus sont numérotés dans les séries 300, 400, 600, 1000, 2000 et 3000.
Nous n’avons aucune idée du nombre total d’autobus mais, un chauffeur nous mentionne qu’il y aurait 12 garages et environ 1500 autobus.
C’est 10 fois plus qu’à Québec!
L’heure d’affluence commence et les rues sont prises d’assaut par des centaines d’autobus gris et brun; en revenant au « Terminus Central », de la PTC, c’est un long convoi d’autobus que nous voyons quitter le terminus et se diriger vers l’ouest et l’est par le boul. Dorchester ( maintenant René-Lévesque) . Encore une fois, nous découvrons des modèles dont nous ignorions l’existence avant de venir à Montréal.
Puis, finalement, à 20h10, nous quittons Montréal pour le retour dans la petite ville de Québec à bord d’un autocar de grand luxe, presque neuf.
Il s’agit du numéro A-006, un GMC – PD-4104 livré en mai 1958.
Le voyage de 3h45 nous coûte 4.75$ chacun.
En quittant le « Terminus Central », l’autocar passe par un autre terminus situé dans l’est de ville avant de prendre le Pont Jacques-Cartier;
il s’agit du « Terminus de l’Est » de la PTC dont nous ignorions l’existence; ce terminus regroupe une centaine d’autobus, modèles de banlieue de la PTC ainsi que plusieurs autocars opérés par des compagnies privées.
Nous pensions avoir tout vu, à Montréal !!!…
En cours de route, j’essaie évidemment d’utiliser la toilette mais, je réalise rapidement qu’il y a un apprentissage à faire =
comment maintenir l’équilibre debout lorsque l’autocar prend les courbes sur la vieille route no. 9 (maintenant l’autoroute no. 20) ???
Nous arrivons à la « Gare Centrale d’Autobus », vers minuit encore émerveillés par tout ce que nous avons vu de nouveau à Montréal.Durant l’été, nous profitons des beaux dimanches après-midi pour aller à St-Augustin, au bout de la rue St-Félix, en bicyclette.
L’autobus « Fournier » du parcours « Cap-Rouge, St-Augustin » demeure en attente plus d’une heure à son terminus; étant très amis avec les deux chauffeurs ( Jules Morasse et Léonce Jean) dont M. Morasse termine son quart de travail et M. Jean débute le sien, nous avons la permission de faire avancer et reculer l’autobus dans le champ voisin.
La première fois, au moment ou M. Jean, debout, me dit de freiner, je presse la pédale trop fort, et, M. Jean fait le tour du poteau de métal à lequel il se tenait…c’est le début de mon expérience.

Le 14 août 1958, je me rends à Montréal par l’autocar no. A-002 – un GMC – PD-4104 – 1958 pour passer quelques jours à visiter plus en détail la ville et m’informer sur les innombrables compagnies d’autobus. Demeurant chez une tante, les frais sont réduits au minimum.

e quitte Québec, à la Gare Centrale d’Autobus, sur le boul. Charest Est, coin Caron, à bord de l’autocar de la « Provincial », no. A-002 – GMC – PD-4104- 1958 à 8h00.
En partant de la Gare, nous passons par le boul. Charest Est, le boul. Langelier, la rue Franklin et la Côte Franklin, l’avenue Belvédère avec un arrêt au coin sud du boul. St-Cyrille (maintenant René-Lévesque Ouest) pour continuer sur le chemin St-Louis et le boul. Laurier jusqu’au Pont de Québec. Sur la rive-sud, nous roulons sur la route no. 9 (maintenant l’autoroute no 20). Puis, nous quittons la route 9 pour passer par St-Cyrille et St-Charles-de-Drummond jusqu’au centre-ville de Drummondville pour laisser des passagers au terminus.
Nous roulons sur le boul. St-Joseph pour revenir sur la route no 9 et faire un arrêt de repos de quinze minutes au « Restaurant Central » situé à l’intersection de la route de St-Germain-de-Grantham. Une demi-heure plus tard, nous arrêtons au terminus de St-Hyacinthe pour laisser et prendre des passagers. C’est le dernier arrêt avant Montréal, et, nous arrivons à 11h45 au « Terminus Central » après avoir laissé des passagers au « Terminus de l’Est ».

NOTE = la route no 9 était coupée dans le comté de Drummond car, il n’y avait pas encore de pont sur la rivière St-François; il fallait passer par Drummondville.

En sortant du terminus, je traverse le boulevard Dorchester et je monte à bord de l’autobus  « Dorchester – 150 »,  un Mack – 1957 pour me rendre chez ma tante dans la paroisse Notre-Dame-de-Grâce. En cours de route, je dois transférer au « Terminus Atwater » pour prendre le « Somerled – 102 », un Canadian Car – 1956 d’une longueur de 40 pieds. Quel contraste avec Québec !!!
Dans l’après-midi, je commence à faire le tour de la ville; je me rends au terminus du no. 8 à la terrasse de Verdun avec un autre Canadian Car de 40 pieds. Au retour, je passe quelque temps au terminus Atwater puis, me rends au « Carré Dominion » ( maintenant Square Dorchester) et au terminus Central.

Le lendemain, je me rends à pied sur le chemin Queen-Mary pour aller visiter l’Oratoire St-Joseph; des tramways, modèles PCC y circulent dans les deux directions avec la destination 29 – Outremont.
Je me balade un peu partout en ville, principalement à bord d’autobus Canadian Car de 40 pieds.

Le jour suivant, je me rends encore plus loin, dans l’Est de la ville. En arrivant au bout du « 150 – Dorchester », je découvre le « Terminus Frontenac » situé en face d’un garage de la Commission de transport de Montréal. Il y a plusieurs autobus mais, je ne vois pas de trolley-bus.

Le lendemain, je prends le  » Sherbrooke – 4″, sur la rue Clearmont, au coin de Sherbrooke, pour me rendre au « Jardin Botanique », plusieurs kilomètres plus loin dans l’Est. Au coin de Sherbrooke et Pie-IX, le Mack – 3864 attend son heure de départ au terminus du « 73 », et, j’en prends une photo.
Sur mon retour,en traversant la rue Papineau, je croise les tramways du  » 45 – Papineau ».

Le dernier jour, je vois le garage de la rue St-Denis et les nombreux trolley-bus stationnés à l’extérieur sous une toile d’araignée de fils.
Puis, je reviens à Québec à bord du no. A-010 – GMC – PD-4104 – 1958 avec le départ à 17h10, du Terminus Central et arrivée à 20h55 sur le boul. Laurier, à Ste-Foy.; je descends à l’avenue Jean-Dequen pour me rendre à pied à la maison.
Quelle vacance exceptionnelle!

Samedi, le 9 janvier 1959, mes amis et moi décidons d’aller passer une journée à Montréal pour aller visiter les magasins de la rue Ste-Catherine.

Nous quittons la Gare Centrale à 8h10, à bord du « A-014 » de la Provincial, un GMC, modèle PD-4104 – 1958; après un arrêt à Drummondville, pour laisser descendre des passagers ( aucun passager ne peut embarquer car, le permis est opéré par les « Autobus Drummondville Ltée ») et un arrêt de repos à St-Germain-de-Grantham, nous arrivons au Terminus Central de Montréal à 12h30, en retard d’un trentaine de minutes ayant été retardés par le dérapage d’un camion-remorque à Ste-Madeleine, dont j’ai une mauvaise photo prise à travers le pare-brise.
Il fait extrêmement froid, et, la Gare Centrale étant en construction, nous avons attendu le départ dans un abri temporaire très mal isolé.
Sur la route, la poudrerie rend la visibilité nulle par endroits, et, nous ne comptons plus les véhicules dans le fossé.
Etant assis dans la première rangée, nous regardons le spectacle alors inconnu pour nous, jusqu’à présent, n’ayant jamais voyagé l’hiver!
Après s’être réchauffés plusieurs fois dans les magasins, nous revenons au Terminus Central attendre le départ pour Québec.
Surprise, c’est encore le « A-014 » qui arrive sur le quai! Nous quittons à 18h10 et arrivons à Québec à 21h55.
Cet autocar est tellement bien chauffé que nous pouvons même enlever nos paletots; quel contraste avec les « Canadian Car », de « Québec-Autobus », et les Prévost, modèle « Citadin », de « Fournier » qui roulent avec les fenêtres blanchies par le frimas !!!

En mars 1959, mes amis et moi sommes invités par la « Cie d’autobus de Charlesbourg Ltée » à aller visiter leur garage; le samedi matin, les parents de mes amis nous reconduisent au garage de la 1ère Avenue, dans le Centre-Ville de Charlesbourg.
M. Claude Beaudet, fils du propriétaire, nous fait faire le tour du garage en nous donnant les informations appropriées. Nous avons même droit à ses opinions personnelles concernant la différence entre les autobus « Prévost » et les « GMC » !
Il nous informe, d’ailleurs, que la flotte des « Prévost » va être remplacée le plus rapidement possible par des « GMC » au grand soulagement des dirigeants de la Compagnie.
A la fin de la visite, celui-ci nous fait monter gratuitement à bord du « 83 » ( mis en service une semaine plus tôt) qui se dirige vers le terminus de Québec situé sur la rue Du Roi au coin de l’avenue Dorchester. Ce GMC, modèle TDH-5106 – 1959 – a un frère jumeau, le 82. Ces deux autobus sont uniques au Canada car, bien qu’ils aient 40 pieds de long, ils n’ont que 8 pieds de large.
De plus, ce sont les premiers autobus « GMC » avec la nouvelle transmission automatique beaucoup plus douce que l’ancienne.
Pour Québec, à part les « Prévost », de « Fournier », ce sont les premiers autobus de cette longueur mis en service.

Le 16 juillet 1959, mon copain de Sillery et moi décidons d’aller
visiter Trois-Rivières.
Nous quittons la Gare Centrale à 8h00 à bord du A-814 -GMC – PD-4104 –  1957; ce dernier n’a pas de toilette mais a l’air climatisé.

Note = pour la « Provincial », le « A » regroupe tous les autocars de grand
luxe, et, il est suivi par un chiffre indiquant le nombre de sièges, tel
que « 7 » pour 37 sièges, « 8 » pour 37 sièges plus l’air climatisé, et, « 0 »
pour 39 sièges plus toilette. Ce système a été suggéré par « GMC », en 1956.
Quant à « GMC », » PD » signifie Parlor Diesel ( autocar) et « 41 », le nombre
de sièges inclinables maximum.

Nous arrivons à Trois-Rivières à 10h00 et descendons au terminus sur la rue Des Forges situé entre la rue Notre-Dame et la terrasse Turcotte.
Nous sommes surpris de voir les autobus urbains crème et rouge ressemblant beaucoup à ceux de Québec.
Cependant, là s’arrête la différence; ce sont quelques « GMC » – TDH-3714 – comme ceux de « Fournier » et « Charlesbourg », et, ayant seulement 30 pieds de long au lieu de 35 pieds comme les « TDH-4512 » de « Québec-Autobus ».
La plus grande partie de la flotte se compose d’un modèle que nous n’avons pas à Québec sauf, un exemplaire en service entre Québec et Ste-Anne-de-Beaupré : il s’agit d’un « Fitzjohn – Cityliner » de 30 pieds que nous voyons sur tous les parcours.
Curieux, nous décidons de prendre le parcours « Des Forges » pour en faire un essai et visiter la ville. En arrivant au terminus, dans le
quartier ST-Michel, nous jasons avec le chauffeur qui nous donne des informations sur son employeur soit, « La Cie de Transport St-Maurice ».

Il nous apprend aussi que le mot « Cap » que nous voyons dans les destinations « Cap Notre-Dame » et « Cap St-Odilon » est une abréviation de « Cap-de-la-Madeleine ».
Nous nous sentons ridicules d’avoir posé la question…on aurait dû y penser!!!

Après souper, c’est l’heure du retour à Québec; nous nous rendons au terminus de la rue Des Forges pour attendre l’autocar de 18h30.
Mauvaise surprise !
Au lieu d’un autocar régulier, arrive un vieil autocar de marque « Canadian Car, modèle IC-41 – 1950 qui ressemble à un autobus
scolaire :
moteur en avant, pas d’air climatisé, pas de toilette, pas de
suspension à l’air ni de fenêtres teintées !!!

Choqué, je demande au chauffeur ou se trouve l’autocar régulier; il me répond qu’il s’en vient mais, qu’il est plein.
Je lui mentionne que nous sommes insultés de descendre à Québec à bord de cette bagnole…il répond, du tact au tac, que c’est à prendre ou à laisser!!!
Juste au moment ou nous nous résignons à monter à bord, l’autocar régulier arrive et laisse descendre plusieurs passagers, ce qui libère
assez de sièges pour permettre le regroupement de tous les passagers dans l’autocar et envoyer au garage le tacot.
Nous revenons donc à Québec à bord du « A-011 », vers 21h00…nous l’avons échappé belle!!!

Vers la fin du mois d’août 1959, j’apprends que les tramways de Montréal vont être retirés complètement de la circulation pour toujours en date du dimanche, le 30 août 1959.
Le 26 août, la famille de mon ami de Sillery part en vacances en passant par Montréal; elle accepte de me laisser au centre-ville.

Je me promène toute la journée, et, ayant ma caméra, je prends des photos :
le 2301 – GMC – TDH-5105 – 1955 devant l’Oratoire St-Joseph et l’intérieur du 2317, même modèle.;
le 3092 – Can-Car – CD-52 – 1956 devant le « Forum » ( maison-mère du club « Canadiens de Montréal »);
le 3109 – Can-Car – CD-52 – 1956 et le 4462 – Can-Car – CD-52 – 1958 au « Terminus Atwater », devant le « Forum »;
le 4213 – Can-Car – CD-52 – 1958 au « Terminus Frontenac », à l’est du Pont Jacques-Cartier;
le 4281 – Can-Car – CD-52 – 1958 au « Terminus Craig », ( maintenant la station de Métro « Place d’Armes » );
En plus, je réussi à prendre une photo de quelques tramways dans les portes du garage « Mont-Royal », dernier endroit pour ces véhicules.
Toutes ces photos ont été prises sur une période de deux jours.

Pour aller coucher chez ma cousine, à quelques rues au nord du Parc Lafontaine, je devais prendre le parcours  « 1- Amherst-Chrystophe-Colomb » opéré par des « trolleys-bus »; malheureusement, à cause de problèmes techniques, ces derniers ont été remplacés par des autobus, modèles Can-Car – CD-52, pour une période indéterminée.
Je suis donc privé d’une promenade en « trolleys-bus » ainsi que de la possibilité d’en prendre des photos.

Ma cousine m’apprend qu’il y aura une importante parade de tous les tramways dimanche après-midi sur l’avenue Papineau, dernière rue ou les tramways circulent encore; mais, puisqu’il reste encore quatre jours, je dois hélas, revenir à Québec.
Cependant, ma cousine va assister à la parade et prendre des diapositives qu’elle va m’envoyer par la poste.
Pauvre elle, elle s’est faite détremper lorsqu’un orage a passé durant la parade…

A la fin de juillet 1958, un copain écrit à « Prévost Car Inc » pour obtenir la permission d’aller visiter l’usine de Ste-Claire.
Suite à la réception de l’invitation, nous nous rendons à la Gare St-Roch pour prendre l’autobus no 36, un Prévost – LeNormand – 1957 de la compagnie  » Autobus Ste-Claire, Ste-Justine, St-Narcisse Ltée » dont le départ a lieu  à 14h30.
Nous passons par le boul. Charest est et découvrons rapidement que l’autobus est muni d’une suspension à lames; le très mauvais état de la chaussée nous brasse  violemment jusqu’au boul. Langelier.
Nous sommes en juillet, il fait chaud, et, il n’y a pas d’air climatisé ni de fenêtres teintées.
Nous avons été gâtés par l’autobus utilisé pour revenir de Montréal, la semaine précédente!
Nous arrivons à l’heure, soit 15h50, tel que prévue sur l’horaire.
Nous descendons de l’autobus au coin de la rue Prévost et marchons en cherchant l’usine…surprise, nous y sommes car, il y a une petite affiche indiquant « Prévost Car Inc » fixée près de la porte du bureau.
M. Jean-Paul Turgeon nous accueille et nous fait traverser le bureau pour nous emmener dans un grand atelier dans lequel nous apercevons environ 3 autobus en construction.
Quelle déception après avoir fait tout ce voyage !!!
Tout un contraste avec les photos que nous avions vues de l’usine de la « GMC », en banlieue de Detroit !!!
Nous apprenons que la construction du modèle « LeNormand » a débuté au printemps 1957 et que 11 autobus ont été livrés jusqu’à juin1958 en plus de 9 autres modèles divers.
Nous sommes très loin des autres constructeurs d’autobus!
Le retour à Québec se fait par un ancien autobus Prévost qui arrive à Ste-Claire à 17h25; la visite n’ayant duré qu’environ 30 minutes, nous avons eu le temps d’aller prendre une marche en visitant le village.
En arrivant à Ste-Foy, le chauffeur accepte de me laisser descendre à l’Hôpital des Vétérans ( maintenant le CHUL) vers 18h30.
Si non, il aurait fallu que je me rende à la Gare St-Roch ( vers 18h45 ), marche une vingtaine de minutes jusqu’à la Gare Centrale et attende le départ de 19h30 de l’autobus « Fournier » de Cap-Rouge pour arriver à l’Hôpital des Vétérans à 19h45.
Un peu tard pour le souper!
Ma mère était bien contente…

Suite à cette déception, nous nous sommes bien promis d’aller visiter, un jour, la « GMC »; ce rêve sera réalisé en juin 1961.

Suite des souvenirs de Jean Breton: Jean Breton, souvenirs 1960-1965

Charles Larochelle, souvenirs 1965

Bonjour!

Mon premier souvenir est l’arrivée à Charlesbourg de l’autobus #87.
Il était à côté du #60 (Prévost 1947) qui s’apprêtait à quitter vers d’autres destins. Je me suis tout de suite aperçu que les
autobus n’étaient pas tous semblables.

Il était futuriste ce New Look de GM numéro 87 d’Autobus Charlesbourg.
À l’époque, on peinturait les inscriptions « DÉFENSE DE FUMER » et les numéros de l’autobus. J’ai le souvenir qu’un des
frères Verret, qui étaient des carrossiers exemplaires préparaient les autobus neufs avec un doigté hors du commun.

J’avais six ans, et j’ai eu le sentiment que j’aimerais pour toujours le transport en commun.

Charles