Permis no. 54-A, Québec. Autobus du Cap-Blanc. J.B.A. Desnoyers, prop.
Le journal L’Action Catholique du 19 septembre 1922:
Trois hommes ont échappé à la mort ce matin alors qu’une locomotive qui fait le service pour le CPR sur le bassin, est venue en collision avec l’autobus de M. J.B.A. Desnoyers. Cet autobus transporte les ouvriers de la rue Champlain sur les quais de bassin.
Le véhicule conduit par M. A-Esdras Bell venait de passer le pont du bassin et se dirigeait vers le quai des transatlantiques. L’auto tournait près de l’élévateur à grain et de la bâtisse de l’immigration lorsque survint la locomotive. L’engin heurta le véhicule-moteur et avant que la locomotive fut arrêtée, l’auto était traînée près d’un poteau en ciment qui soutient l’énorme tuyau servant au chargement du grain. La machine, serrée entre l’engin et le poteau, fut écrasée; par un fait extraordinaire, le conducteur de l’auto ne reçut aucune blessure et les deux passagers ne furent que légèrement blessés.
En septembre 1939, la Cité de Québec demande à la Commission des Transports d’enlever le permis de M. J.B.A. Desnoyers et de laisser la Québec Railway opérer dans Champlain; les citoyens font pression sur la Ville pour confier le service à la Québec Railway afin de bénéficier des tramways au moyen de correspondances. Actuellement, on paie un tarif de 10 sous et il faut payer aussi sur les tramways. La Ville allègue que la Québec Railway est tenue par son contrat de desservir tout le territoire de la ville.
NDLR: Il n’y a pas de suite à la demande.
NDLR: Il n’y a pas de suite à la demande.
En 1945, le permis se lit comme suit:
Marché Champlain, Notre-Dame-de-la-Garde et retour
Transport de N-D-de-la-Garde 5 jours par semaine, pour la période s’étendant du 22 juin au 26 août, d’enfants allant au terrain de jeux du Parc Victoria ou en revenant.
Marché Champlain, Notre-Dame-de-la-Garde et retour
Transport de N-D-de-la-Garde 5 jours par semaine, pour la période s’étendant du 22 juin au 26 août, d’enfants allant au terrain de jeux du Parc Victoria ou en revenant.
Puis le 13 avril 1946 le permis est modifié pour l’exploitation d’un service d’autobus de la plage de l’Anse-aux-Foulons aux quais du Havre, au Bassin Louise et à Pointe-à-Carcy avec portes fermées entre le Marché Champlain et la Pointe-à-Carcy.
Journal Le Soleil du 7 octobre 1947: Ordonnance émise par la Régie des Transports permettant au Québec Railway d’étendre son service jusqu’à l’Anse-aux-Foulons. Permis maintenu à la firme Desnoyers.
Le contrat qui lie la Cité à Québec Railway donne suffisamment d’autorité et de pouvoir à la ville pour forcer la compagnie à donner le service entre le Marché Champlain et N-D-de-la-Garde, c’est-à-dire dans les limites de la Cité de Québec. La Régie ne voit pas pourquoi cette partie de la population qui habite entre le Marché Champlain et N-D-de-la-Garde n’aurait pas les mêmes avantages que les autres usagers dans les limites de la ville.
Cependant, l’Anse-aux-Foulons étant située en dehors des limites de la Cité de Québec, il s’ensuit naturellement que les contrats entre la compagnie et la Cité ne s’appliquent pas. Ni la Cité dans sa requête, ni la compagnie n’a fait aucune offre pour indemniser Desnoyers..
La Régie déclare ne pas devoir annuler le permis de ce dernier avant qu’une indemnité raisonnable lui ait été offerte soit par la compagnie soit par la Cité ou encore par les deux.
Le 27 novembre 1947, M. Desnoyers avait réussit à vendre son autobus Prévost urbain de 35 pieds avec une porte à Autobus Charlesbourg Ltée qui l’utilise avec le numéro 56.
Le 1er décembre 1947, la Régie peut approuver le contrat passé entre M. J.B.A. Desnoyers et la Québec Railway, Light & Power Co.
Pour le moment nous n’avons aucune photo des autobus Desnoyers; nous en ignorons les couleurs et les numéros. Par contre nous avons une photo du Charlesbourg no 56 qui nous montre l’étrange modèle Prévost que M. Desnoyers avait acheté entre 1940 et 1945.