Suite de: Quebec Railway Light & Power Co. 1928 à 1930
Un aperçu de l’intérieur d’un tramway circulant dans la ville de Québec
Le 10 janvier 1931,
AVIS=
Commençant lundi le 12 janvier 1931, le service des tramways
St-Sacrement-Basse Ville se rendra maintenant à la Basse-Ville
via la Côte du Palais avec retour à St-Sacrement via la Côte du Palais.
Commençant le même jour et durant les mêmes heures d’opération,
un service spécial de tramways partira de la Place d’Youville via
la Côte d’Abraham, De la Couronne, Des Fossés, rue St-Paul au Carré Parent
et retour à la Place d’Youville via la rue St-Paul, St-Joseph,
De la Couronne et la Côte d’Abraham.
The Quebec Railway Light & Power Co.
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Le 16 janvier 1931,
Publicité=
L’Espace dans les Rues.
Il faudrait une longueur d’automobiles de 500 pieds
pour transporter les voyageurs que peut contenir
un seul tramway.
Prenez le tramway et économisez
du temps et de l’argent.
Quebec Power Company.
Le 26 janvier 1931,
la compagnie annonce que les tramways qui partaient du Carré Parent pour se rendre au Carré d’Youville, circuleront dorénavant entre le Carré Parent et la Jonction de Sillery.
Le 13 février 1931,
Publicité=
Pour l’efficacité du service.
Permettez-nous de VOUS rappeler que parler
au garde-moteur est préjudiciable à la sécurité.
MERCI pour VOTRE coopération.
Quebec Power Company.
Le 27 février 1931,
les opérations du tramway révèlent que pour les mois de juillet, août et septembre 1930, les recettes ont été de 250,373.48$, soit une diminution sur les mois correspondants de l’année précédente, de 13,468.55$.
Pour octobre, novembre et décembre, les recettes ont baissé de 17,432.16$.
La catastrophe boursière de l’automne 1929, causant un taux de chômage record, fait mal.
Le 28 mars 1931,
Le Soleil publie une grande photo des travaux du tunnel du chemin de la Canardière.
On y aperçoit le tramway du côté de St-Pascal qui attend que les clients traversent à pied le chantier.
Le 14 avril 1931,
un tramway du circuit de St-François d’Assise frappe M. Pierre Guillemette, âgé d’une cinquantaine d’années et son ami M. Alfred Paré lorsque ceux-ci traversent au coin des rues St-Joseph et de la Couronne. M. Guillemette succombe à une fracture du crâne.
Au printemps, la Quebec Cartage achète 2 Ford et 2 White avec moteur à l’avant.
En mai, début des « Gaspé Tours »: 10 taxis et les autobus suivants rapportent 2,051$ avec 117 passagers =
Le 9 mai 1931,
la Quebec Power Company publie une annonce comprenant une photo de son siège social situé au coin de la Couronne et St-Joseph. Numéro de téléphone : 5142.
Au printemps de 1931,
la compagnie acquiert les actifs de la « Quebec Sightseeing Cars » appartenant à la « Yellow Taxis Corp », comprenant 8 autobus et 2 véhicules de promenade.
Un seul autobus est gardé et tous les autres sont vendus à la ferraille.
Le 27 mai 1931,
l’échevin Poulin revient à la charge et propose à la ville d’autoriser l’établissement d’un service d’autobus dans toute la ville afin de compléter le service de tramways. Une organisation est prête à mettre au moins 50 autobus en circulation dès qu’il le faudra.
En juin 1931,
la revue « Canadian Railway and Marine World » publie une photo des 11 autobus de la Quebec railway Light & Power Co.
Un seul autobus est différent des 10 autres et sa destination affiche « Ste-Anne-Québec »
Le 3 juillet 1931,
Le Soleil publie un éditorial concernant les piétons et les chauffards =
« A cause des chauffards, la situation est devenue telle que souvent des personnes ne peuvent prendre le tramway, parce qu’elles risquent de se faire frapper si elles s’avancent dans la rue pour monter dans les voitures de la compagnie.
(…) Cet état de chose ne peut durer. (…) Il faut absolument que les chauffards apprennent à respecter les arrêts de tramways.
(…) Il importe de protéger les piétons. Le sans-gêne des automobilistes les a mis dans une situation qui demande l’intervention énergique de la police. »
Le 4 juillet 1931,
nous apprenons que les recettes, pour janvier, février et mars derniers ont baissé de 22,690.50$.
Le taux de chômage continue à augmenter rapidement à cause de la crise de 1929.
L’Échevin Drolet rapporte que la compagnie a retiré du service un nombre considérable de tramways et que des vieux employés de 15 ans et plus de service ont été déclassés à « spare » pendant que ces derniers ont perdu leur emploi.
Le 8 juillet 1931,
Le Soleil annonce que le tunnel du Chemin de la Canardière sera ouvert à la circulation, dans 2 jours.
Le 11 juillet 1931,
L’Action Catholique publie une page complète saluant le 25è anniversaire de La Fraternité nationale et catholique des Employés de Tramways.
Les photos de 28 personnalités y apparaissent ainsi que les photos d’un tramway de 1897 et celle d’un 1929.
Le 22 juillet 1931,
la compagnie annonce que les tramways seront pourvus à l’avenir d’une flèche qui, placée sur l’avant supérieur, indiquera leur direction. Ce signe avertisseur est employé dans plusieurs grandes villes et rend service aux piétons et aux automobilistes.
Le 29 août 1931,
AVIS=
Avis au Sujet des Cartes d’Ecoliers.
Les cartes d’Ecoliers pour 1931-1932 seront émises durant le mois de septembre par les écoles de la Ville de Québec, et non par le Bureau de Tramways comme auparavant.
(…) -Les conditions demeurent les mêmes que par les années passées.
The Quebec Railway Light & Power Co.
The Quebec Power Company.
Le 26 septembre 1931,
Le Soleil publie le nouveau règlement de la circulation=
-« Aucun conducteur de véhicule allant dans la même direction qu’un tramway qui a arrêté pour laisser monter ou descendre des voyageurs ne doit, à moins d’un ordre contraire d’un agent de la paix, faire avancer son véhicule au-delà de la porte à l’arrière – partie du tramway, avant que tous les voyageurs qui en sont descendus n’aient atteint le trottoir ou une zone de sûreté.- »
Le 19 décembre 1931,
une rumeur circule mentionnant qu’un directeur de la Quebec Power se présenterait contre le maire Lavigueur à la prochaine élection.
Le 24 décembre 1931,
la compagnie présente un Bill à la Législature pour soumettre à la Commission des Services Publics les opérations de la Quebec Tramways and Gas Co.
Ce n’est pas le Quebec Power mais, le Quebec Tramway and Gaz qui opère le tramway dans les limites de Québec, tandis que c’est le Quebec County Railway qui opère le tram en dehors des limites de la ville.
L’éclairage est fait par Quebec Railway Light & Power Co.
Le 31 décembre 1931,
Le Soleil publie le tableau des retards subis par les tramways les 21 et 26 décembre.
« Le 21 décembre, 4 voitures en panne et un cheval tombé sur la voie bloquent la circulation des tramways à 5 endroits différents.
Le 26 décembre, 3 camions en panne à 3 endroits différents. »
La crise économique empêche le prolongement des voies du tramway.
Les relations de la compagnie avec le Conseil municipal se détériorent de façon désastreuse car la compagnie constitue le monopole des services publics : transport, électricité et gaz.
Un parti politique provincial se lance dans l’arène municipal pour avoir la tête de ses dirigeants en créant un climat de mésentente et d’acrimonie.
La compagnie est maladroite et les tramways semblent circuler en rasant les murs de peur de se faire remarquer.
La Ville parle d’autobus et de trolley-bus en évoquant l’étroitesse des rues ; on qualifie même les tramways de nuisance publique .
Un journaliste traduit le nom de la compagnie = Quelle Route Lente & Peu Commode.
12 = Reo – 18s – 1929; vendu Jos. Fortier, Saint-Michel, 1,000$, le 9 avril;
16 = Reo – 25s – 1929; vendu L.J. Garneau, Lac St-Charles, 765$, le 31 janvier.
202 et 203 = Mack – 25s – 1937;
204 et 205 = Reo;
206 = Studebaker – K1030 – 12s – 1938; vendu Autobus A. Drolet, le 30 janvier 1943;
210 = Reo – 25s – 1928; vendu O.Crevier, Chicoutimi, 2244$, le 10 novembre 1941;
211 et 212 = GMC – 25s – 1929; vendu Bell Buses, Dartmouth, N.S., 2,000$ chacun, le 19 février 1941;
214 = Reo – 25s – 1929; vendu O. Crevier, Chicoutimi, le 10 novembre 1941.
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Le 16 janvier 1932,
Le Soleil publie le texte complet du projet de loi soumis à l’Assemblée Législative par la compagnie.
Le 18 janvier 1932,
la compagnie publie un article détaillé expliquant tous les problèmes auxquels elle fait face dans l’exploitation des tramways.
Le 27 janvier 1932,
L’Action Catholique publie une photo de la rue Buade montrant son élargissement depuis la démolition du presbytère.
Le 28 janvier 1932,
Le Soleil annonce que Le Comité des Bills Privés a rejeté la clause 7 du Bill de Québec demandant la municipalisation de l’électricité.
Le 22 mars 1932,
un tramway du circuit St-François-d’Assise est retardé par un camion de déneigement lors de la grosse tempête ;
un charretier et deux forts chevaux essaient de tirer le camion de la voie ferrée mais, la chaine se casse et les chevaux prennent le mors aux dents.
Alors, le tramway pousse le camion vers le bord du trottoir et le service est enfin rétabli.
Le 19 avril 1932,
AVIS =
Avis Concernant le Service du Tramway.
A cause des réparations urgentes à faire au pont Drouin, le département des ingénieurs de la ville de Québec a donné des instructions à la Compagnie de faire CESSER la circulation des tramways sur le pont jusqu’à ce que les réparations soient terminées, l’état du pont étant actuellement trop dangereux pour y laisser passer les dits tramways. Ces travaux dureront environ une semaine.
Nos prions nos clients d’être indulgents et nous les assurons que nous ferons tout notre possible pour donner un bon service des deux côtés du pont, pendant les réparations, et la compagnie ne demandera pas mieux que de reprendre le service régulier de ses tramways aussitôt que les travaux de réparations du pont seront terminés et que les ingénieurs de la ville déclareront que le pont est sûr pour le passage des tramways.
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Le 5 mai 1932,
Le Soleil publie une photo du nouveau boulevard Charest à partir de la rue de la Couronne vers l’ouest ; il ne reste plus qu’à déménager la voie ferrée de la rue N-D-des-Anges sur le boulevard.
Le 14 juin 1932,
le détective Adolphe Tremblay, accompagné des détectives Roussin, Murphy et Pettigrew surprend au marché Champlain, trois individus dans un tramway au moment ou un vieillard vient d’être volé.
Le 28 juin 1932,
M. F.X. Roberge, menuisier de St-Romuald prend une poursuite au montant de 9,250 $ contre la compagnie suite à une blessure subie à une jambe par un tramway.
Le 28 juin 1932,
Le Soleil publie une photo montrant la collision entre un tramway et un camion dans la Côte d’Abraham, près de l’édifice du « Soleil ». M. Vermette, qui est en charge du tramway, est blessé par des éclats de verre.
Le 5 juillet 1932,
une vive discussion a lieu devant la Commission des Services Publics au sujet des services d’autobus maintenus entre Québec et St-Joachim par le compagnie Quebec Railway et la compagnie d’Autobus Charlesbourg Ltée.
La Quebec Railway se plaint du fait que sa concurrente confond son service régulier avec un service pour les touristes et cela à des taux moitiés moindres que les siens.
La Quebec Railway fait depuis plusieurs années un service d’autobus entre Québec et St-Joachim au prix de 3.00$ aller et retour.
Depuis 1930, la compagnie de Charlesbourg a acheté un permis accordé à un nommé Simard pour le même trajet et charge un tarif de 1.50$.
Le Quebec Railway a investi 3 millions sur ce parcours et les revenus du tramway ont tellement diminué que la compagnie se demande si elle pourra le maintenir.
L’hon. M. Francoeur, ministre des Travaux Publics représente la compagnie de Charlesbourg et la défend en mentionnant que son horaire mentionne =
« Service tous les jours excepté le dimanche » – Est-ce qu’on peut défendre à une compagnie d’annoncer son service?
Le 2 août 1932,
la cause de la Compagnie d’Autobus de Charlesbourg, accusée de s’être arrogée le privilège de transporter des touristes, se continue.
Le 8 août 1932,
La Commission des services Publics approuve l’horaire et les tarifs de la compagnie d’Autobus Charlesbourg qui n’a pas outrepassé ses pouvoirs.
Le 17 août 1932,
les représentants de la milice canadienne et du département des Travaux Publics d’Ottawa avisent le maire Lavigueur que la Porte Kent est condamnée car, elle menace de s’écrouler dans la partie centrale de l’arche.
La Quebec Railway doit interrompre immédiatement le passage des tramways jusqu’à nouvel ordre.
Le 29 août 1932,
la compagnie publie un avis =
Avis au sujet des cartes d’écoliers.
(…) – Elles seront émises par les Écoles de la Ville de Québec et non au Bureau des Tramways.
(…) -Toutes les autres conditions demeurent inchangées.
Quebec Railway Light & Power Company.
Le 3 septembre 1932,
la circulation des tramways est rétablie sous la porte Kent ; une vingtaine d’ouvriers ont commencé à démolir une partie de la porte qui menaçait de s’effondrer pendant que la circulation se fait sous un tunnel de bois qui protège contre la chute de pierres ou de ciment.
Le 14 septembre 1932,
le Comité municipal apprend que la compagnie ne change pas ses rails, rue St-Paul, parce qu’ils sont encore bons pour un an malgré que la Ville ait dépensé 50,000$ à cet endroit pour améliorer la circulation.
-« Si le Quebec Power veut jouer au fou, dit M. Lacroix, échevin, nous trouverons bien le moyen de l’amener à la raison »-
Le 21 septembre 1932,
le Quebec Power annonce qu’il accepte de déplacer ses voies sur la 1ère Avenue et au coin des rues St-Pierre et St-Paul.
Les rails seront placées au centre de la 1ère Avenue mais, le déménagement sur le boulevard Charest sera retardé.
Le 25 octobre 1932,
la Commission des Services Publics donne gain de cause au Quebec Power et ordonne à la compagnie d’Autobus Charlesbourg de discontinuer son service entre Québec et St-Joachim.
Le 2 novembre 1932,
un lourd camion de la Compagnie de Béton de Québec vient en collision avec le tramway no. 657, au coin de St-Vallier et de la Côte d’Abraham. Seul le chauffeur du camion est blessé au bras et est conduit au magasin de l’international Business Machines (IBM) pour recevoir les premiers soins.
Les carreaux de la porte d’entrée sont fracassés et le bois du tramway réduit en éclats.
Le 7 novembre 1932,
Le Soleil annonce en grande manchette =
« Un écolier écrasé à mort par un tramway ».
Majella Descombes, 17 ans, élève de quatrième année au Séminaire de Québec, est victime d’un dramatique accident.
Il succombe à ses blessures dans l’ambulance.
Le 10 novembre 1932,
la compagnie d’Autobus Charlesbourg demande au Comité Administratif de protester contre la décision de la Commission des Services Publics qui lui défend de transporter des touristes à Ste-Anne.
Le 23 novembre 1932,
les membres du Conseil Fédéré des métiers et du Travail se plaignent du service déplorable des tramways à St-François d’Assise et St-Sacrement.
Le 22 décembre 1932,
les propriétaires de St-Sauveur demande que le prix des billets diminue de 7 sous à 5 sous à cause de la baisse de service depuis le début de la grande crise économique.
La compagnie a réduit le nombre de ses employés ainsi que le nombre de tramways en circulation.
Correspondance de la Quebec Railway – 1932
Le 1er janvier 1933,
le réseau des tramways de Québec s’étend de la façon suivante =
Saint-Sauveur = Marché Champlain, Dalhousie, St-André, Carré Parent, rue St-Paul, rue St-Joseph, rue St-Vallier, av. Verdun, rue Ste-Thérèse, Marie-de-l’Incarnation, rue Hermine, rue Demers, boul. Langelier, rue N-D-des-Anges, de la Couronne, boul. Charest, rue St-Paul, rue St-Pierre et Marché Champlain.
Saint-Vallier = Carré Parent, St-Paul, St-Joseph, St-Vallier, St-Sacrement et retour, Aqueduc, Hermine, Demers, Langelier, N-D-des-Anges, de la Couronne, boul. Charest, St-Paul et Carré Parent.
Limoilou = Place d’Armes, Ste-Anne, du Jardin, Buade, de la Fabrique, St-Jean, Place d’Youville, d’Abraham, de la Couronne, Dorchester, pont Drouin, 3è Rue, 8e Avenue, 10è Rue, 3è Avenue, 4è Rue, pont Drouin, Dorchester, de la Couronne, d’Abraham, d’Youville, porte Kent, d’Auteuil, St-Louis et Place d’Armes.
Exposition = Place d’Youville, d’Abraham, de la Couronne, Dorchester, Lamontagne, 1è Avenue, pont Drouin, Dorchester, de la Couronne, d’Abraham et Place d’Youville.
Charlesbourg = 3è Avenue coin 10è Rue, 18è Rue, 1ère Avenue jusqu’à des Pins et retour.
Saint-Jean = Place d’Armes, Ste-Anne, du Jardin, Buade, de la Fabrique, St-Jean, chemin ste-Foy, des Erables, Grande-Allée, St-Louis et Place d’Armes.
Grande-Allée = Place d’ARmes, Ste-Anne, d’Auteuil, St-Louis, Grande-Allée, des Erables, chemin Ste-Foy, St-Jean, de la Fabrique, Buade du Fort et Place d’armes.
Saint-Sacrement = Place Champlain, Dalhousie, St-André, Carré Parent, Côte du Palais, St-Jean, chemin Ste-Foy, des Erables, St-Cyrille, Marguerite-Bourgeois, Garnier et Marois avec retour jusqu’au Carré Parent pour ensuite prendre la rue St-Paul et la rue St-Pierre jusqu’à la Place Champlain.
Sillery = St-Cyrille coin des Erables, Forget, Sheppard, Maguire coin chemin St-Louis et retour.
Kent house = Place Jacques-Cartier, de la Couronne, Dorchester, pont Drouin, 3è Avenue, 5è Rue, 8è Avenue, de la Canardière, Sansfaçon, Mgr. Gauthier, futur boul. des Chutes jusqu’à l’Hôtel Kent House et retour par la 10è Rue et la 3è Avenue au lieu de la 8è Avenue et la 5è Rue.
Le 16 février 1933,
le Conseil Fédéré des Métiers et du Travail de Québec et de Lévis envoie une lettre au Comité Administratif de la Cité de Québec pour lui demander de faire pression sur la compagnie des Tramways.
La lettre demande que l’heure pour la validité des billets blancs « Billets d’ouvriers » soit de 4 heures p.m. au lieu de 5 heures p.m., telle que présentement.
Le 31 mars 1933,
un croquis parait dans Le Soleil montrant une situation embarrassante =
deux hommes assis dans le tramway lisent le journal pendant qu’une dame se tient debout devant eux ;
le premier dit au second : Allons donnez votre place !
le second répond : vous l’avez vue en premier !
Le 2 mai 1933,
lors d’une réunion syndicale, les employés de tramways se plaignent que les automobilistes gardent les phares de leurs voitures entièrement allumés le soir en ville et demandent de faire cesser cette pratique.
Le 4 mai 1933,
M. Wilfrid Lacroix demande au Comité administratif d’approuver le principe d’un service d’autobus dans le quartier St-Sacrement ;
il y aurait deux autobus dont l’un partirait du Merger, place Jacques-Cartier, passant par St-Sauveur et la côte de la Pente-Douce et l’
autre partirait de l’Avenue des Erables pour se rendre aussi à St-Sacrement.
A partir du 15 mai 1933,
il n’est plus permis de circuler en-dessous de la porte Kent à cause des travaux de reconstruction.
Les tramways devront donc arrêter au Carré d’Youville jusqu’à nouvel ordre.
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En juin 1933,
la Quebec Power annonce l’éclairage de la chute Montmorency de 21h00 à 23h30 jusqu’à la Fête du Travail.
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Le 14 juin 1933,
Le Soleil publie un croquis du nouveau modèle de tramway valant 500,000$ que l’on vient de mettre en circulation, à Brooklyn, N.Y. :
élimination du bruit, une grande accélération et le plus prompt des démarrages.
Les voyageurs debout peuvent lire leur journal et il est possible de causer, sans crier.
Ce véhicule est une expérience faite par le groupe des présidents des services de tramways des Etats-Unis.
Le 15 août 1933,
la compagnie débute le parcours de Boischatel à partir de la Place Jacques-Cartier; il fait suite à l’achat du service donné par la Cie d’Autobus de Charlesbourg, incluant 2 autobus. Cependant , le service sera opéré par la « Quebec Cartage & Transfer » et le parcours se termine à Boischatel abandonnant la section de Boischatel à Saint-Joachim.
Le 25 août 1933,
le Conseil Municipal décide de remplacer le nom de la rue des Fossés par celui du boul. Charest.
Le 10 septembre 1933,
Gertrude Paquet, âgée de 4 ans, enfant de Wilfrid Paquet, demeurant au 118, rue Aqueduc, se fait écraser par le tramway no. 816 en face du poste de police no. 11, à St-Malo.
Le 11 septembre 1933,
la compagnie envoie une lettre au Soleil confirmant le nombre de passagers transportés =
40,543 passagers, le 8 septembre;
37,142 passagers, le 9 septembre.
Cette demande fait suite à un concours lancé par Le Soleil demandant à ses lecteurs de deviner le nombre de passagers transportés.
Le 22 décembre 1933,
un nouveau contrat de dix ans à partir de 1935 est signé par notre ville et le Quebec Power.
Le 3 février 1934,
Le Soleil annonce qu’une nouvelle loi sera proposée bientôt obligeant les compagnies de tramways qui exploitent des véhicules non sur rails, tels les autobus, à payer une taxe de 50$ par mille de parcours.
L’Action Catholique, du 6 février 1934,
publie une remarque d’un officier de la Compagnie :
– » La négligence avec laquelle certains chauffeurs laissent leur char trop près de la voie et entrent dans les magasins, résidences, bureaux, tavernes,etc. les rendant difficile de les trouver nuit beaucoup au service »-
Le 9 février 1934,
la façade du restaurant de M. Fred Hobbs, au coin des rues d’Youville et St-Jean est endommagée lorsque le tramway no. 616, du circuit Château-Limoilou saute hors de la voie.
Le 2 mars 1934,
Le Soleil publie une photo d’un tramway dont le chariot avant s’est brisé devant les bureaux du Soleil.
Le 19 mars 1934,
Le Soleil annonce que M. J.A. Everell, ancien surintendant du Quebec Railway est décédé à l’âge de 71 ans et deux mois à la suite d’une longue maladie. Il a dirigé la section Montmorency de 1892 à 1928.
Le 7 avril 1934,
L’Action rapporte que l’échevin Martel se plaint que les tramways causent beaucoup de vibrations sur la rue St-Joseph entre de la Couronne et Langelier. A l’heure actuelle, il n’existe qu’un ancien ruban d’acier fort étroit qui est moins solide que les nouvelles voies et favorise les vibrations.
Le 12 avril 1934,
L’Action rapporte que le Quebec Railway est poursuivi pour 1,200$ par un des quatre étudiants qui ont été arrêtés dans un tramway et conduits, menottes aux mains, dans un cachot du palais de justice suite à du tapage mené dans le tramway.
La compagnie a reconnu sa responsabilité dans le comportement déplacé de ses détectives.
Le 13 avril 1934,
Le Soleil publie une photo du tramway roulant dans l’eau suite au débordement du ruisseau St-Michel à Stadacona.
Le 25 avril 1934,
Le Soleil rapporte que la Ville a gain de cause contre le Quebec Power, en Cour Suprême, dans l’affaire du tunnel de Charlesbourg. Une partie des dépenses de construction du tunnel sera payée à 50% par la Compagnie.
Le 1er mai 1934,
la Compagnie met la Ville en demeure d’accepter la somme de 50,000$ en vertu du contrat signé en décembre 1933 par l’ancien maire Lavigueur.
Le 4 mai 1934,
le maire Grégoire accepte le 50,000$ du Quebec Power.
Le 15 mai 1934, AVIS =
A cause des travaux que le Gouvernement fait exécuter à la Porte St-Louis, sur la Grande-Allée les tramways ne circuleront sous cette porte qu’entre 11h30 ce soir et 5h30 demain matin.
Pendant ce temps, des tramways feront la navette entre la Jonction de Sillery et la Porte St-Louis.
Quebec Railway Light & Power Company.
Le 23 mai 1934,
le câble du tramway no. 802 se brise et serpente le long du tramway en calcinant toute une fenêtre au coin des rues Ste-Anne et Desjardins.
Heureusement que le seul occupant se trouve assis sur une banquette arrière.
Le 22 juin 1934,
Le Soleil annonce que la Ville poursuit la Quebec Power en Cour du Recorder pour obtenir le paiement d’une taxe d’affaires sur les usines du chemin de la Canardière. La Ville réclame 1,875$ pour 1930-1931 et 1,775$ pour 1931-1932.
Le 29 juin 1934,
Le Soleil publie une photo d’un collision entre une auto et un tramway sur le boul. Charest ; aucun blessé.
Le 31 juillet 1934,
un homme de 50 ans, M. John-Robert Earl de Rivière-du-Loup, est frappé à mort par le tramway no. 658 du circuit Château-Limoilou sur la rue de la Couronne au coin de la rue Ste-Hélène. Transporté à l’Hôtel-Dieu par l’ambulance de la maison Hubert Moisan, il décède deux heures plus tard.
Le 3 août 1934,
L’Action publie le commentaire suivant =
On se dispute pour décider s’il faut appeler monotram, monocar ou autrement le tramway qui n’a qu’un homme pour le conduire et recevoir les voyageurs.
Pourquoi ne pas l’appeler TRAMWAY A UN BOUT, puisque les passagers n’y entrent que par un bout?
Le 3 août 1934,
une collision entre un tramway et une voiture a lieu au coin de Bourlamaque et Chemin Ste-Foy ;
un jeune homme est blessé, un cheval tué, la voiture démolie, le tramway endommagé et une charge de fruits et légumes gaspillée.
Le jeune homme est transporté chez M. Alexandre Fortin, puis à l’Hôpital du St-Sacrement ; le Dr. Beaupré lui prodigue les premiers soins.
Aucun occupant du tramway n’est blessé mais, les vitres d’avant du tram sont réduites en miettes.
Le 14 août 1934,
le Comité exécutif approuve une dépense de 1,000$ pour enlever l’escalier de la porte St-Louis afin d’élargir le passage des véhicules et permettre de construire une double voie ferrée.
(Note de l’auteur = cette double voie n’a jamais été installée).
Le 8 septembre 1934,
Mlle Cécile Roy, 16 ans, tombe devant un tramway, à la croisée de la Côte d’Abraham et de la rue Richelieu et échappe miraculeusement à la mort. Transportée à l’Hôpital du St-Sacrement par l’ambulance de la maison Bouchard, on croit qu’elle survivra.
Le 3 janvier 1935,
Le Soleil publie la longue liste des retards de tramways causés par des autos en panne, des taxis, des camions et un cheval tombé sur la voie.
Le 4 janvier 1935,
M. Napoléon Bédard, âgé de 70 ans, demeurant chez les Soeurs de la Charité à Nazareth , s’affaisse dans le tramway no. 908 du circuit Basse-Ville-St-Sacrement . Il demande l’aide du motorman qui arrête le tramway à l’entrée de l’Hôtel-Dieu et il est confié aux soins des médecins qui ne peuvent que constater son décès.
Le 12 janvier 1935,
Le Soleil rapporte que l’échevin M. Frs. Jobin, du quartier Belvédère, dit que le maire veut se faire du capital politique avec la question du contrat de la Cité et du Quebec Power.
L’échevin proteste contre le projet de taxer les propriétés du tramway parce qu’elle fera augmenter le prix des billets.
Le 17 janvier 1935,
un tramway et une charrue du département de la Voirie se frappent, en pleine tempête, sur le Chemin de la Canardière, en face de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. Le conducteur du tramway, M. Joseph Jinchereau a perdu connaissance et à part ce contre-temps, tout se résume à des dommages matériels.
Les deux employés de la Voirie, MM. J-A Gingras et Ernest Linteau ne sont pas blessés.
Dimanche, le 10 février 1935,
la Ligue des Citoyens de la paroisse du St-Sacrement réclame, lors d’une réunion, un service d’autobus entre St-Malo et St-Sacrement ; actuellement, les citoyens doivent passer par le Carré d’Youville.
Ces autobus descendraient la côte Franklin pour s’arrêter au coin du boulevard Langelier et du boulevard Charest permettant la correspondance avec les tramways.
Le 15 février 1935,
vers 3h00 pm., sur la rue St-Paul, une voiture de pompiers frappe un tramway ; seul un pompier est légèrement blessé.
Le 13 mars 1935,
L’Action rapporte que M. le juge-en-chef Hugues Fortier, de la Cour des Sessions, entend la cause d’un chauffeur de taxi accusé de voies de fait et lésions sur un conducteur de tramway.
Le tramway descendait la Grande-Allée lorsque la voiture du prévenu se trouva sur son passage ; le conducteur avertit le chauffeur et reçut des gros mots.
Il prit son balai et sortit pour aller nettoyer la plaque et lire le numéro mais, reçut un coup de poing.
La poursuite est représentée par Me André Taschereau et la défense, par Me Antonio Laplante.
Le Soleil, du 14 mars 1935,
nous informe qu’une soixantaine de garde-moteurs et de chauffeurs de taxis descompagnies Quebec Power et Quebec Cartage ont été décorés des médailles d’argent et de bronze attestant leur excellent service des trois dernières années.
Le 14 mars 1935,
Le Soleil nous informe que la cause du notaire Boiteau contre la Ville demandant l’annulation du contrat signé avec la Quebec Power, serait réglée à l’amiable.
Jeudi, le 21 mars 1935,
Le Soleil publie 3 causes de retards des tramways : camion et automobiles bloquant la voie.
Le 1er avril 1935,
le député-chef Omer Bélanger, du Service des Incendies, est gravement blessé par un tramway en traversant le boulevard Charest, en face de la rue de l’Eglise. La victime est sous les soins de M. le docteur Paul Garneau, à l’Hôtel-Dieu.
Le 29 avril 1935,
les tramways des circuits St-Jean, St-Sacrement et Sillery déménagent dans la remise à St-Malo ; les travaux de démolition sont commencés pour éliminer la vieille remise de la rue St-Jean, construite en 1897 au coin de la rue Racine.
Le 8 mai 1935,
Le Soleil publie une autre liste des causes de retards des tramways ; à 6 occasions, ceux-ci ont été bloqués par une parade militaire.
Le 5 juin 1935,
les directeurs du « Club Automobile » suggèrent à la compagnie d’installer des pare-chocs à l’avant des tramways afin de causer moins de dommages aux automobiles lors des collisions.
Le 13 juin 1935,
la compagnie averti le comité administratif qu’elle ne pouvait pas payer l’entre-voie de ses divers circuits à Québec, spécialement sur la rue St-Cyrille.
La cause sera soumise à la Commission des Chemins de fer, après un protêt servi par le notaire Delagrave au Québec Power
Le 12 juillet 1935,
pour régler la réclamation de la compagnie envers la Ville, au sujet de l’arrosage des rues, le maire essaye de s’entendre avec Me P.H. Bouffard, avocat de la compagnie, pour offrir 1,500$ au lieu de 3,081$.
La compagnie avait convenu avec la Ville, en 1926, que pendant 10 ans, elle arroserait les rues.
En 1933, elle a reçu l’ordre de cesser. En 1934, n’ayant pas reçu d’avis, elle n’a pas arrosé.
Cette année, elle rappelle que le contrat existe toujours, qu’elle a dû acheter une machine dispendieuse et qu’on lui doit la somme réclamée.
JOURNEE HISTORIQUE ;
Le 1er août 1935,
la compagnie publie un gros Avis, dans les journaux, annonçant que les tramways sont maintenant numérotés pour indiquer les routes qu’ils parcourent. Ces numéros des routes sont placés sur le devant et sur un côté des tramways de la manière suivante =
Marché Champlain – St-Sauveur : 1
Rue St-Vallier-extension : 2
Château-Limoilou : 3
St-François-d’Assise : 4
Chemin de Charlesbourg-extension : 5
Bureau de Poste – Av. des Erables via rue St-Jean : 6
Bureau de Poste – Av. des Erables via Grande-Allée : 7
Basse-Ville – St-Sacrement : 8
Sillery : 9
D’Youville – St-Sacrement : 10
Chûtes Montmorency : 11
Côte du Palais – extension : 12
Il y aura encore les enseignes indiquant la destination mais, les numéros faciliteront le choix du tramway à prendre.
Pour Sécurité, Economie et Confort,
Prenez les Tramways.
The Quebec Railway, Light & Power Company.
Le 1er août 1935,
les douze lignes de tramways, dont l’identification se faisait par le nom de la destination, ajoutent maintenant les numéros de 1 à 12 pour faciliter l’orientation de la clientèle.
Les autobus garderont les numéros des parcours lorsqu’ils remplaceront les tramways, et, le nombre sera augmenté jusqu’à 23.
Le 6 août 1935,
la Ville accepte de payer 11,789$ et les intérêts au Quebec Power à la suite de la construction du tunnel de la Canardière, et, la compagnie accepte de ne plus arroser les rues sur lesquelles circulent les tramways en échange d’un paiement de 1,500$.
Le 8 août 1935,
Le Soleil publie les recettes du tramway pour les 12 derniers mois :
octobre, novembre et décembre 1934 : 179,874.93 soit, 6,290.21$ de moins qu’en 1933;
janvier, février et mars 1935 : 193,881.24$ soit, 5,758.59$ de moins qu’en 1934.
avril, mai et juin 1935 : 164,269.21$ soit, 8,738.28$ de moins qu’en 1934.
Le 23 août 1935,
Le Soleil rappelle que la manie qu’ont les enfants de suivre les chars observatoires et les autos de touristes pour leur demander des sous est une pratique très dangereuse qu’il faut faire cesser.
Le 28 août 1935,
la compagnie annonce qu’elle continuera le pavage de sa voie sur St-Cyrille et soudera ses rails dans les autres rues de St-Sacrement afin de faire disparaître le bruit causé par le passage des tramways.
Suite à l’ouverture du pont de l’Ile d’Orléans, la compagnie demande un permis pour effectuer des visites touristiques autour de l’Ile d’Orléans en partant de la Place d’Armes. La demande est refusée afin de protéger le permis déjà détenu par Ozéa Gagnon qui opère, en plus, le service d’autobus de Québec à l’Ile d’Orléans.
Le 27 septembre 1935,
Le Soleil annonce un nouveau concours consistant à deviner le nombre de personnes qui voyageront dans les tramways, le 4 et 5 octobre prochain.
Le 8 octobre 1935,
la compagnie envoie une lettre au Soleil en faisant serment que le nombre est :
37,497 pour vendredi, le 4 octobre 1935, et,
40,542 pour samedi, le 5 octobre 1935.
Le 2 décembre 1935,
André Gignac, 12 ans, se fait frapper par le tramway sur le circuit de Sillery ou la double voie traverse une savanne isolée des maisons à quelque deux cents pieds de la ligne qui borne le pavage de la rue Sheppard.
L’enfant se rendait patiner sur un étang ; en traversant la voie ferrée, il est tombé et a eu les deux jambes broyées sous les rues du tramway et le crâne fracturé en se frappant la tête sur les dormants. Il est décédé sur place.
la compagnie publie l’information suivante concernant l’année 1935 =
ses 9 autocars et ses 9 autobus « ouverts » ont transporté 46,900 passagers sur le parcours de Québec à Boischatel et 41,600 touristes dans la région de Québec.
Elle possède en plus 34 automobiles de marque Packard et Buick pour son service de taxis.
la compagnie publie un Avis=Nos bureaux seront FERMES toute la journée
MARDI
par respect pour la mémoire de
SA MAJESTE GEORGE V.Quebec Power Co.
La Quebec Railway n’a pu payer les intérêts sur les obligations, non plus que la somme à verser au fonds de réserve pour dépréciation.L’Action Catholique, du 14 février 1936, rapporte qu’une fillette de cinq à sept ans est frappée à mort par le tramway no. 806, conduit par M. Racette, près de l’église St-Jean-Baptiste. Elle a été transportée chez M. le Dr. Armand Rioux, 496 1/2, rue St-Jean, puis à la morgue.
M. Élie Rhéaume, 61 ans et 2 mois, 478 rue St-François, travaille à la réparation d’un moteur, sous un tramway, lorsque le moteur se détache et lui broit la tête. Moins d’une heure plus tard, il décède à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.
Le Soleil publie une photo d’un tramway circulant avec grande difficulté, à Stadacona, à cause de l’inondation du ruisseau St-Michel. L’eau monte jusqu’aux marches du tramway.
pour encourager les conducteurs de tramways et les chauffeurs de taxis à la prudence, la Quebec Power et la Quebec Cartage & Transfer distribuent 80 médailles à leurs employés prudents lors d’une belle cérémonie qui se déroule aux usines de la compagnie à St-Malo.
le Conseil Fédéré des Métiers et du Travail soumet une demande au Comité Administratif pour que la Ville fasse pression auprès de la compagnie afin d’obtenir des autobus pour un service entre la rue St-Paul et le Chemin de la Canardière et entre St-Sauveur et St-Sacrement.
le feu se déclare dans le tramway no. 806 au coin de l’Avenue des Erables et du boulevard St-Cyrille ; un court-circuit se produit dans le moteur et une flamme verte enveloppe l’extérieur du tramway jusqu’au toit.
Pendant l’évacuation des nombreux passagers, le wattman se précipite à l’extérieur pour enlever le trolley et couper le courant.
Quelques personnes et le wattman se mettent en frais d’éteindre les flammes avec de la neige fondue.
On remorque le tramway aux remises et place une autre voiture en service.
Le Soleil nous informe que la Chambre de Commerce de Québec propose à la compagnie de mettre en circulation des autobus sur certaines rues ou les tramways ne circulent pas.
Mme. Aimé Lavoie, 80 ans, 104 de la rue d’Aiguillon, est frappée par le tramway no. 629, du circuit Kent-House au coin de la 7è Rue et de la 8è Avenue. Le R. Père Lucien, Capucin, vicaire à Limoilou administre la victime et l’ambulance de la Maison Bouchard & Fils la transporte à l’Enfant-Jésus ou elle décède.
le Maire attire l’attention du Comité sur le projet de loi permettant à la Quebec Power de diviser la section Montmorency des tramways de la ville.
La division Montmorency est payante tandis que celle des tramways l’est moins.
Si le projet venait à se réaliser, la division des tramways finirait par faire faillite et cela aux dépens de la Cité qui serait obligée d’en supporter le fardeau.Le 6 juin 1936,
la Ville met en demeure la Compagnie de faire le pavage de sa voie sur tout son parcours ; la 4è Rue, la 3è Rue , la 8è Avenue et le Chemin de la Canardière sont en très mauvais état.Le 16 juin 1936,
le Comité reçoit une lettre de la Compagnie demandant un délai pour accomplir les travaux de pavage.
La lettre explique que les travaux coûteront très cher et que la Compagnie a déjà de multiples obligations à rencontrer.Le 18 juin 1936,
le maire annonce au Comité administratif que la Compagnie a retiré son « Bill » demandant la séparation du réseau de Montmorency avec celui de Québec.
En conséquence, les passagers désirant se rendre dans cette partie de la ville devront prendre les tramways « Château-Limoilou », et obtenir une correspondance pour changer de tramway au coin de la 8è Avenue et de la Canardière; les passagers se dirigeant vers la ville auront de même à changer de tramway au coin de la 8è Avenue pour prendre un tramway « Château-Limoilou ».Dans les 2 directions, les passagers qui préféreraient faire le trajet sans avoir à changer à la 8è Avenue, pourront le faire en se servant des tramways de la Ligne Kent.Quebec Power Company.
Le Soleil rapporte que les échevins donnent ordre à leurs aviseurs légaux de prendre des procédures pour forcer la Compagnie à démolir la construction qu’elle vient d’ériger au coin de l’avenue des Erables et de la rue St-Cyrille.Le 10 juillet 1936,
la Compagnie répond à la Ville que la bâtisse n’est pas à 10 pieds de la rue parce qu’elle n’a pas l’espace nécessaire ayant cédé gratuitement une partie du terrain à la Ville pour l’élargissement de la rue St-Cyrille.
La compagnie mentionne qu’elle veut obtenir le permis sinon, elle demande une indemnité de 735$ pour le remboursement du coût des travaux déjà faits.
Cette construction doit inclure des bureaux pour la perception des comptes de gaz et d’électricité pour empêcher les clients de payer 5 sous aux banques pour régler leurs comptes.Le 14 juillet 1936,
le Comité administratif reçoit une demande des débardeurs voulant que le tramway se rende jusqu’au Foulon.
Ils n’ont présentement que les taxis et les autobus pour voyager.Le 22 juillet 1936,
la Ligue des Citoyens de St-Pascal se plaint du service des tramways ;
auparavant, ils avaient un service de 11 minutes avec les chars du Kent-House mais, la Compagnie a mis, il y a trois semaines, 3 tramways pour faire la navette entre la 8è Avenue et la limite de la ville, ce qui donne un service de 5 minutes.
Mais, ils n’aiment pas être obligés de transférer pour se rendre en ville.
Ils demandent un service aux 7 minutes sans transfert.
La Compagnie répond qu’elle devrait ajouter 2 autres tramways.
Il faut à la compagnie 105 tramways pour lui permettre de laisser 75 voitures en service ; elle ne peut en acheter car, elles coûtent environ 20,000$ chacun.Le 3 septembre 1936,
les échevins décident de faire servir un protêt à la Compagnie pour la mettre en demeure de paver l’entrevoie du tramway dans certaines rues de la cité.Le 21 septembre 1936,
la Ligue des Citoyens de St-François d’Assise demande au Conseil de Ville de forcer la Compagnie à mettre en service des tramways à 2 portes, l’une à l’avant de la voiture et, l’autre, à l’arrière à la sortie.MOMENT HISTORIQUE =
Au début de l’été, la Compagnie décide de mettre fin au circuit no. 5 – Charlesbourg pour la partie entre la 10è Rue et la 18è Rue, seulement. ;
la Compagnie avait beaucoup espéré de cette ligne mais, la proximité de l’abattoir, situé au bout de la 3è Avenue avait éloigné le construction résidentielle et, par le fait même, la clientèle des tramways.
Le tramway partait du coin de la 10è Rue, suivait la 3è Avenue, tournait à gauche sur la 18è Rue et à droite sur la 1ère Avenue pour se rendre jusqu’au coin de la rue des Pins. Puis, le conducteur se rendait à l’autre extrémité du char et ce dernier faisait le trajet en sens inverse.
C’était un petit tramway ayant un poste de contrôle aux deux bouts et une porte de chaque côté.
La Compagnie avait un deuxième tramway identique; un des deux a été vendu à la Compagnie des tramways de Lévis.
Cette première disparition d’un service de tramways sera suivie par d’autres jusqu’à la fin totale, le 28 mai 1948, à 24h30.
Le 22 octobre 1936,
Le Soleil publie la liste des 41 gagnants du concours consistant à deviner le nombre de passagers voyageant en tramways le16 et 17 octobre.
La Quebec Power confirme que 85,636 personnes ont pris les tramways dans les 2 jours.
Près de 100,000 coupons furent distribués dans les magasins.
Le 28 novembre 1936,
L’Action Catholique publie un croquis fait par son collaborateur bénévole Fortunie qui donne son projet d’un circuit d’autobus, pour le quartier Limoilou.
L’autobus quitterait le Carré Parent pour se rendre au coin de la rue Lamontagne et de la 1ère Avenue en passant par le pont Samson, le boul. des Capucins, la 11è Rue, la 3è Avenue et la 18è Rue.
Ce trajet raccourcirait considérablement les déplacements entre la Basse-Ville et Limoilou.
De plus, Fortunie se plaint du long détour par Stadacona pour la clientèle de St-François-d’Assise ;
-« Serait-ce que la Compagnie tient beaucoup à nous faire voir tous les fonds de cour et toutes les « belles escaliers » du quartier, de même que le ruisseau St-Michel et le dépotoir? »-
Le 22 décembre 1936,
suite à une lettre reçue de la Compagnie annonçant qu’elle ne posera pas une deuxième voie ferrée sur l’avenue Marguerite-Bourgeois, le Maire exprime le vœu que les tramways soient remplacés par des autobus dans certaines rues de Québec afin de diminuer les risques de circulation.
Le 29 décembre 1936,
mademoiselle Simone Hamel, employée chez le Dr. Paul-V Marceau, coroner pour le district de Québec, est sévèrement blessée par le tramway no. 800 au coin de Bourlamaque et chemin Ste-Foy.
la Compagnie ne fait absolument rien pour contrebalancer les campagnes de journaux contre le service de tramways.
Peut-être qu’au moment ou on venait de construire les premiers tramways aérodynamiques de modèle « PCC », quelque-unes de ces voitures rapides sur un circuit achalandé auraient attiré plus de clients et retardé la demande de les remplacer par des autobus.
L’Action Catholique publie 2 grandes photos d’autobus appelés « Trolley-bus » en usage à Philadelphia et dans d’autres villes américaines. Selon le journaliste, il semble que la Compagnie ne soit pas intéressée à en acheter pour Québec.
des détectives sont à la recherche d’un voyou qui vient de commettre un crime; ils aperçoivent un gaillard qui monte à la course dans le tramway no. 653 au coin de la rue St-Amadour et de la 1ère Avenue, en route pour Stadacona.
Deux voitures chargées de détectives cernent le tramway à la Pointe-aux-Lièvres.
Deux détectives montent au grand émoi des passagers mais, réalisent que l’homme en question est un paisible citoyen.
Ils retournent alors sur la scène du crime.
madame Edouard Lacasse, 86 ans, du 30 de l’avenue des Erables, est frappée à mort par un tramway du circuit Grande-Allée. Elle se rendait à la messe à l’église Notre-Dame-du-Chemin. Transportée au presbytère, elle reçoit les derniers secours de la religion et le Dr. Delâge la fait transporter à l’Hôpital du St-Sacrement par l’ambulance de Germain Lépine. Son décès est constaté.
après avoir discuté du projet soumis par M. Aimé Deraspe, l’exécutif décide d’en recommander l’exécution au Quebec Power. Le circuit d’autobus proposé partirait du Carré Parent pour se rendre à la rue Lamontagne.
L’Action Catholique annonce que pour se rendre au désir exprimé par la Ligue des Citoyens de St-Roch et Jacques-Cartier, la Compagnie a décidé que le Vendredi-Saint, le 26 mars, les tramways ARRETERONT DANS TOUTE LA VILLE A 3 HEURES pour commémorer l’anniversaire de la mort du Christ ; l’arrêt durera une minute.
Le 1 mai 1937, Publicité =
Quebec Power –
Au-delà de 2,000,000$ ont été dépensés, depuis 1923,
pour améliorer et étendre la voie des Tramways, à Québec,
et rendre les voitures plus sûres et plus confortables.
Servez-vous d’un moyen de transport économique et sûr.
Prenez le tramway.
le 3 mai 1937,
M. André Linteau, du 70 1/2 chemin de la Canardière, perd le contrôle de son auto et va heurter une autre automobile, portant licence 6854, propriétée de la police municipale, et, va ensuite donner sur le tramway 805 dont elle enfonce le panier.
Elle ne s’arrête finalement qu’après avoir frappé un troisième véhicule, celui de M. Aimé Roberge, de Beauport.
Cet accident s’est déroulé sur la rue St-Jean, près de la rue Couillard.
Le 8 mai 1937, Publicité =
Tout conducteur de tramways a dû subir un entraînement très poussé avant qu’on lui confie une voiture avec ses passagers.
En plus les conducteurs se réunissent périodiquement pour discuter de sécurité et de circulation avec leurs chefs.
Quand vous voyagez en tramways, vous voyagez en sécurité.
Q.R.L. & P.
Le 18 mai 1937, Publicité=
75 VOITURES qui parcourent une distance
de 9,000 milles sont nécessaires pour transporter
les passagers qui voyagent en tramways chaque jour à Québec.
Ce service de transport exige un personnel de
350 hommes pour conduire, nettoyer et réparer les voitures,
pour diriger le service et pour entretenir la voie et le réseau d’alimentation.
Servez-vous du tramway,
voyagez à bon marché.
Q.R.L. & P.
Le 9 juin 1937,
M. Joseph Audet, conducteur de la voiture de livraison de la maison Alphonse Lafleur, est dans un magasin sur la 8è Avenue lorsque son cheval prend peur en entendant l’avertisseur du tramway 623 ; le tramway renverse le cheval et met la voiture en pièces.
Le 15 juin 1937,
la Ligue des Citoyens de St-Sacrement réclame encore une fois un service d’autobus entre St-Sacrement et St-Malo.
Le 29 juin 1937, Publicité=
Conservons Notre Héritage Français – 1937.
Pauvres fronts des aieux dormant au champ d’asile,
A quoi bon vous prier de vouloir revenir?…
Votre exemple suffit, dormez, dormez tranquilles,
Nous garderons toujours votre grand souvenir!
Le doux parler français fait de mal à personne;
Ce langage éternel brille sur l’univers;
Il est gravé dans l’or des plus vieilles couronnes.
Les premiers troubadours le mirent dans leurs vers.
Louis-Joseph Doucet
Quebec Power Company.
Le 9 août 1937,
Le Soleil publie une grande photo montrant les ouvriers de la Quebec Power préparant l’endroit qui va recevoir les rails de la voie d’évitement située sur la rue de la Couronne et utilisée par les tramways du Kent-House.
Dorénavant le tramway de ce circuit , au lieu de stationner en face du monument Jacques-Cartier, tournera sur la rue St-François et arrêtera près du trottoir sur le côté sud de cette rue.
Le 24 août 1937,
le Comité administratif se plaint de l’état déplorable des rues de Limoilou utilisées par les tramways ;
la Compagnie répond qu’elle est à la veille d’abandonner les tramways sur les circuits en question pour les remplacer par des autobus.
JOURNEE HISTORIQUE =
Le 16 septembre 1937,
la Ville inaugure les premiers « signaux lumineux » installés par la Cie Northern Electric au coin du boul. Charest et de la rue de la Couronne. Des policiers passent la journée à l’intersection pour sensibiliser les automobilistes et les piétons au fonctionnement de ces appareils.
Le 17 septembre 1937,
l’Action Catholique publie une photo montrant la disparition de la congestion suite à la mise en fonction des signaux.
Le 22 septembre 1937,
l’ingénieur Hamel transmet au Comité administratif le projet concernant l’établissement de circuits d’autobus dans les quartiers de Montcalm et Limoilou.
Il informe que la Quebec Power est vivement intéressée à ce projet.
Le 30 septembre 1937,
la Chambre de Commerce de Québec demande que la Ville fasse pression sur la Compagnie pour déménager les rails de la rue Notre-Dame-des-Anges sur le boul. Charest afin d’en éliminer la congestion.
Le 2 octobre 1937,
Le Soleil annonce que le concours consistant à deviner le nombre total de gens qui prendront le tramway aura lieu les 15 et 16 octobre prochain. Les gagnants remporteront chacun un montant de 25$.
Le 6 octobre 1937,
un violent orage interrompt l’électricité en ville et, par le fait même, le service de tramways; plus d’une heure et demie plus tard, au retour du courant, le surintendant fait avertir, au moyen de taxis, tous les conducteurs de ne partir qu’à une minute d’intervalle afin de ne pas forcer le pouvoir.
Graduellement, ensuite, plus de 50 tramways furent retirés des circuits.
Le service régulier est rétabli vers 8h00 pm.
Le 7 octobre 1937,
le Maire et les conseillers font l’inspection d’un nouvel autobus qui circulera peut-être prochainement à Sillery.
Le gérant-général de la compagnie Mack, M. E.J. Cosford, a invité les échevins, la Chambre de Commerce, la Quebec Railway et les journalistes à faire l’essai de cette puissante machine.
C’est le plus récent modèle fabriqué par la compagnie Mack.
Solidement construit, spacieux et confortable, cette voiture offre toute la sécurité nécessaire au transport des passagers.
L’autobus se manœuvre facilement même dans les rues encombrées de Québec.
Ces autobus seraient placés en service sur le circuit actuel des tramways de Sillery.
Le 8 octobre 1937,
l’Action Catholique publie une photo de l’autobus en mentionnant qu’il est possible que la Compagnie en achète trois pour desservir Sillery.
Le 11 octobre 1937,
le maire Donovan, de Sillery, et les conseillers veulent que le futur service d’autobus soit plus complet en descendant toute la côte de Sillery. Et, si l’autobus passe par la rue Sheppard, cette dernière sera ouverte et pavée entre la rue Forget et le chemin St-Louis.
Le 21 octobre 1937,
le Club Automobile envoie une lettre au conseil de ville pour demander, entre autres, que le tramway qui fait actuellement le service par la rue Notre-Dame-des-Anges soit déplacé sur le boul. Charest entre le boul. Langelier et la rue de la Couronne.
Le 28 octobre 1937,
le comité administratif décide de porter plainte à la Compagnie au sujet de l’état déplorable des entre-voies des rails dans le quartier Limoilou.
L’aviseur légale de la cité dit que la Compagnie a le devoir d’entretenir sa voie, en été, sur la même largeur que durant la saison froide.
Le 3 décembre 1937,
les journaux nous apprennent que la Ville réclame 100,000$ , contre la Compagnie, en guise de dédommagement car, elle n’a pas respecté un contrat passé en 1919 dans lequel elle obtenait le droit de porter le prix du billet de tramway à 7 sous pendant cinq ans à condition qu’elle construise un tunnel sous la voie du Canadien National sur le chemin de Beauport et qu’elle paye à la Cité un tiers du coût.
Au printemps 1937,
le service « Sightseeing » de la « Quebec Cartage » change de nom et devient « Quebec Railway Motor Tours ».
Durant la saison, 7 voyages font le tour de la Gaspésie, 11 voyages au Lac Saint-Jean et des voyages à La Malbaie et Saint-Siméon;
pour le Lac Saint-Jean, l’usage d’autobus est interdit car, la route est impraticable aux véhicules lourds dans le Parc des Laurentides.
La compagnie accepte le service d’autobus de Eugène Dupont de Saint-Ferréol à Québec mais sans service local entre Beaupré et Québec.
À la fin de l’année, la division « Sightseeing » possède 18 autobus et 2 taxis; la Quebec Cartage = 8 autobus et 6 taxis et Quebec Sightseeing = 8 autobus et 6 taxis.
5 autobus neufs ont été achetés durant l’année.
un autobus no 1401, de marque White, était en service à Boischatel, opéré par la Division Montmorency;