Archives mensuelles : mai 2008

Loi spéciale, circulation des autobus, 1923

Mercredi, 21 Mai 2008 05:36
Le journal Le Soleil du 6 octobre 1923.
Circulation des autobus:
Si les suggestions que l’on est à étudier présentement sont acceptées, une loi spéciale sera passée au cours de la prochaine session affectant considérablement la circulation des autobus dans la province.
Actuellement ces véhicules, excepté en ce qui concerne la vitesse, ne sont soumis à aucun règlement spécial de sorte que leur circulation est la source d’une foule d’ennuis et de difficultés; on parle de placer ces véhicules sous le contrôle absolu du gouvernement et de la Commission des Services Publics en ce qui regarde les taux de transport.
Il serait donc édicté des règlements concernant les taux, les routes à parcourir pour chacun de ces véhicules, les heures de service, etc. Des licences spéciales seraient accordées aux propriétaires de ces voitures. L’on verrait aussi è ce que les autobus ¨ne viennent pas directement en concurence avec les chemins de fers¨ et les lignes de tramways de électriques.

Opinion du lecteur, 8 mars 1924

Journal l’Action Catholique du 8 mars 1924:
Monsieur le Rédacteur.
Je vois que la question des autobus a attiré l’attention de plusieurs de vos lecteurs (—).
La grande erreur du projet de loi tel que rédigé est d’oublier que l’autobus est d’utilité publique, et que comme tel il a droit à des faveurs au lieu d’ëtre l’objet de rigueurs particulières.
On a déjà reglementé sa vitesse et c’est très bien; on a aussi exigé une compétence particulière de ceux qui sont appelés à le conduire et c’est encore bien. Mais ce à quoi l’on doit s’appliquer, c’est de rendre ce moyen de transport le moins onéreux possible puisqu’il rend service à la classe la plus pauvre, et c’est pourquoi loin de le surcharger d’obligations qui auraient pour résultats certains de rendre le prix du transport plus élévé, il faut le traiter de telle sorte que ce prix de transport soit aussi bas que possible.
On prêche beaucoup l’hygiène et on vote des centaines de mille piastres pour combattre la tuberculose. Or, grâce à l’autobus, un certain nombre de pauvres ont pris le moyen le meilleur de soustraire leurs nombreuses familles aux dangers de la contamination et de l’infection en allant se loger à la campagne ou leurs enfants grandissent  dans des conditions hygiéniques excellentes.
Sans autobus, il faudrait que ceux-là reviennent à la ville grossir le nombre des malheureux obligés  de se loger dans des logis sans air et sans lumière ou tous s’étiolent. Grâce à l’autobus aussi, beaucoup de femmes de cultivateurs, qui étaient obligées de se priver de la messe le dimanche parce qu’il n’y avait qu’un seul cheval disponible, peuvent maintenant assister tous les dimanches au moins à une messe basse.Et de combien d’autres bienfaits aussi appréciables l’autobus n’est -il pas l’auteur?
(signé) Autobus

NDLR: l’autobus a-t-il causé le début de l’émancipation féminine???.

Opinion du lecteur, 5 mars 1924.

Journal L’Action Catholique du 5 mars 1924
Opinion du lecteur:
Depuis mon premier communiqué, j’ai acquis la conviction que le sujet traité intéresse vivement le public. Aussi, je suis invité à user de votre obligeance de nouveau.
Voyageur depuis un quart de siècle, tant de fois j’ai bénéficié des avantages que nous offre cette voiture! Nous l’avons de Matane à Ste-Anne-des-Monts; là, cette voiture nous procure un siège confortable pour la somme de cinq piastres, alors qu’avant il nous fallait en débourser quinze. De Matane à Dalhousie, N.B.; de Rivière-du-Loup à Edmundston, N.B., ce service donne des résultats appréciés du public.
N’avons-nous pas sur l’Ile-d’Orléans un pareil service fort apprécié des touristes? Là, cette fois, le gouvernement ne saurait invoquer la concurence aux chemins de fer.
Quels grands services nous ont rendus ces voitures sur la Côte du Sud de Lévis à St-Nicolas, de St-Antoine à Ste-Croix, endroits qui n’ont partiquement aucun service de transport. Citons aussi le magnifique service que nous offrait l’autobus Fortier entre St-Vallier et Lévis, service doublement apprécié par les résidents de Beaumont, privés de tout moyen de locomotion rapide.
   J’ai devant moi un résumé des obligations qui devraient être imposées à ce genre d’entreprises en vertu de la nouvelle loi. Or, il ressort de mes calculs, comme je le disais dans mon premier communiqué, que là ou l’on payait une piastre nous en paierons deux. J’ai même soumis ce calcul à un propriétaire d’autobus qui l’a confirmé.
   Je ne suis pas prêt à souscrire au motif que l’on invoque pour faire la vie dure à cette voiture; à savoir: qu’elle détériore les chemins. L’autobus circule toujours à une allure modérée, jamais plus de quinze à vingt milles à l’heure, tandis que d’autres voitures aussi pesantes mais qui portent un autre nom, font du trente à quarante milles et plus. A preuve de ce que j’avance; voyons le nuage de poussière que celles-ci soulèvent après leur passage et pourtant elles sont sujettes à un traitement plus généreux.  (—-) les bons chemins sont faits pour améliorer les moyens de transport; le peuple qui les paie doit au moins en avoir le bénéfice.
   Je me refuse de croire, comme l’ont prétendu certaines rumeurs, que l’honorable Premier Ministre aurait désigné cette voiture comme devant disparaître vu la concurence qu’elle porte aux chemins de fer; (—-) je ne crois pas que l’on puisse trouver dans aucune sphère gouvernementale une mesure de ce genre puisque par essence, elle est contraire au progrès. N’est-il pas prouvé qu’un centre se développe d’autant mieux que ces moyens d’accès sont plus faciles?
   Espérons que nos législateurs auront la prévoyance de ménager à leurs constituants les facilités de tous genres dont ils jouissent et de ce fait empêcher les empiètements injustifiés sur leur saine liberté d’action.
Merci Monsieur le Directeur.
Vivere Parvo.

Autobus Mérédy Bouchard – Permis no. 223-A

Autobus Mérédy Bouchard.  –  Permis no. 223-A, émis en 1928.
Autobus Mérédy Bouchard.  –  Permis no. 67-A, émis en 1928.;
Nouveau permis 223-A émis en 1937.
Adresse = 189, av. Ruel, Saint-Grégoire-de-Montmorency.

Le journal L’Action Catholique du 15 février 1938:
La question d’un service d’autobus entre Montmorency et Québec en vue duquel M. Mérédy Bouchard doit demander un permis à la Commission des Services Publics, a fait le sujet d’une séance spéciale tenue hier soir à St-Grégoire-de-Montmorency par le conseil de la municipalité sous la présidence de M. le maire Bouchard.

Note = M. Bouchard est un employé de la « Dominion Textile ».
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Description de la flotte =

1939 =

(1) – Gotfredson – Reo – 146590 – 23s – 1928 – usagé en 1937; vendu en 1947.
(1) – Reo – 25s – 1933 – transféré à Roland Lortie – 1946-08-27.

1947 =

(1) – Prévost – Intercité loué de Autobus Drolet en mai 1947.

(NDLR: Montmorency a été fusionnée à Beauport en 1976).
Le conseil a pris connaissance d’une lettre adressée à M. Geo. Bherer par la Q.R.L. & P. Co. dans laquelle elle dit que le service de trains entre Québec et Montmorency devra forcément être réduit en compensation de la diminution de revenus qu’entraînera le nouveau service d’autobus projeté.
A la suite de longues délibérations, le conseil a passé une résolution favorisant la demande d’un permis pour l’opération d’un service d’autobus tel que projeté et demandant à la Commission des Services Publics d’obliger la QRL & PCo à maintenir son service actuel de trains pour l’accomodation du public local.
Le permis émit se limite aux excursions organisées par les associations paroissiales, clubs, chorales, etc. de Montmorency seulement à des endroits situés dans un rayon de 50 milles (80 km) de Montmorency et qui ne sont pas actuellement desservis par le chemin de fer de la Q.R.L. & P. Co ou par le service d’autobus Québec-Boischatel.
Le 29 août 1946, le permis est vendu à M.Roland Lortie
Il est possible que ce permis ait été revendu à M. Willy Guimont (no. 350-A), en mai 1953.
Nous n’avons aucune information sur les autobus de M.Bouchard concernant les modèles, les numéros ou les couleurs.
De plus nous n’avons aucune photos jusqu’à ce jour.

Autobus Ville Montmorency – Permis 350-A

Autobus Ville Montmorency – Permis 350-A.
William (Welly) Guimont, prop.
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Texte révisé le 22 janvier 2014
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Peu après son arrivée à Montmorency, en 1927, M. Guimont achète une automobile pour le transport des ouvriers vers la « Dominion Textile » dont il est d’ailleurs un employé.
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En 1935, il possède une flotte de 4 taxis.
Pour la durée de la guerre, la Régie l’autorise à remplacer ses taxis par un autobus de 22 passagers à cause de la restriction sur l’essence. Il augmente le prix du billet simple de 0.04$ à 0.05$ à la désapprobation générale.
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Le 10 juillet 1947, la Régie autorise M. Guimont à utiliser un second autobus pour son service.
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Le 14 mai 1948, la Régie annule la clause limitant le nombre d’autobus à utiliser.
La maison de M. Guimont est située sur la rue Ruel au coin de la 120è Rue, et, le garage sur la 120è Rue, en arrière de sa maison.
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Le 23 mai 1952, permis additionnel pour le transport des fidèles allant à l’église de St-Grégoire, les dimanches, jours de fête et pour les retraites paroissiales, ainsi que des personnes se rendant aux séances récréatives à la salle paroissiale de St-Grégoire.
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Le 26 mai 1953, M. Guimont obtient un permis lucratif pour exploiter le parcours de Ville de Montmorency à Québec via le boulevard Desroches (maintenant Ste-Anne).
Pas de service local à l’ouest de la rue St-Yves et permis pour des voyages spéciaux originant ou destinés à Ville de Montmorency.
Il opère maintenant sous le nom d »Autobus Ville Montmorency ».
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Le 18 janvier 1957, les tarifs suivants deviennent en vigueur:
Passage simple: 0.10$, série billets: 0.25$
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Le 29 juillet 1960, la Régie accepte le transfert des services d’autobus de M.Welly Guimont en faveur de M. Henri-Paul Dufour, propriétaire d’un magasin de meubles à Montmorency, qui continue à les exploiter.
Les autobus conservent les couleurs blanc, rouge et brun de M. Guimont.
Nous avons très peu d’informations sur la flotte:

1- Prévost – GMC – 22s – Ex. Abitibi en 1935.
2- Prévost – Intercité – 29s – acheté en 1947.

Prévost Chevrolet – 1942.
Prévost – GMC – 1942.
Prévost – GMC – 1943.
Prévost – Dodge – 1945.

La Gare St-Roch, qui était utilisée comme terminus à Québec, avait
alloué les numéros suivants à M. Guimont, soit le bloc de 20 à 29.

20 – ?
21- ?
22 – Prévost Spécial, P00-816-58 – 40s – 1958 – Neuf.
23 – ?
24 – ?
25 – ?
26 – ?
27 – Prévost – Citadin – P-147-1099-52 – 33s – 1952; ex. Laval Transport
– 527, en mars 1959.
28 – Prévost – Citadin – P-148-1100-52 – 33s – 1952; ex. Laval Transport
– 528, en mars 1959.
29 – Prévost – Citadin – P-149-1101-52 – 33s – 1952; ex. Laval Transport
– 529, en mars 1959.
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Prévost a livré le Citadin suivant:
P-165-1116-53 (probablement le numéro 21).

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Dufour a acheté les suivants: 21, 22, 26, 27, 28 et 29.
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Le livre « La vie au Bas du Sault Montmorency »- 1890-1990 publie un article sur les autobus ainsi que 2 photos des 2 premiers autobus ( Prévost 1940 à 1946 ) de M. Guimont:
Autobus no. 2
Nous avons aussi une photo du Prévost Spécial no. 22.
Photo = no. 27 (?) – Archives Ville de Québec – Gare Centrale d’Autobus de Québec – sept. 1952.
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FIN.

Autobus H.P. Dufour Inc. – Permis 350-A

Tous droits réservés: Société d’histoire d’autobus du Québec – Photo: Coll. P.-A. Leger

Autobus H.P. Dufour Inc. –  Permis 350-A Gérard Renaud, prop. 
   Le 29 juillet 1960, Henri-Paul Dufour, marchand de meubles de Montmorency (ville fusionnée à Beauport en 1976) achète le permis de Welly Guimont pour le service d’autobus de Montmorency à Québec qu’il continue d’exploiter sans changement.
Il garde les mêmes couleurs d’autobus qui étaient identiques à celles de la Cie. de Transport Montmorency (Dupont) soit: gris, brun, blanc et rouge.
Les autobus gardent les mêmes numéros et il ajoute à la flotte le numéro 30.
??- Prévost Citadin, ex Guimont
21- Prévost Citadin, ex Guimont
22- Prévost Spécial, ex Guimont
26- Prévost Citadin, ex Guimont
27- Prévost Citadin, ex Guimont
29- Prévost Citadin, ex Guimont
30- GMD TDH-5305, C-058, 1963 acheté neuf
   Le 13 septembre 1961, les tarifs sont augmentés.
Le 8 avril 1965, la compagnie est vendue à Autobus Dupont Inc. (anciennement La Cie de Transport Montmorency), incluant les 7 autobus.
Dupont 50, ex 30
Dupont 51, 52, ex 26, 27 ou 29
Dupont 54, ex 22.
Le 21 semble avoir été gardé pour les pièces.
Un Citadin a disparu.
   Les autobus n’ont pas changé de couleurs mais ont reçu les numéros de Dupont en attendant d’être assez rapidement remplacés par des nouveaux New Look.